L’Église catholique commémore tous les fidèles défunts le lendemain de la Toussaint ou fête de tous les saints, soit le 2 novembre. C’est une façon de placer symboliquement l’ensemble des défunts sous la protection des saints. Cette « Fête des morts » est un héritage des lectures monastiques du « rouleau des défunts » : la mention des frères d’une abbaye, ou d’un ordre religieux, au jour anniversaire de leur décès.
« La vie humaine serait indignement courte si la nature n’avait fourni aux sociétés une procédure qui transmette les fruits des travaux par le sang.
La flamme impersonnelle dont l’homme a le dépôt ne fait que le traverser pour courir à d’autres, mais délègue aux enfants qu’il procrée un pouvoir sur les biens qu’il a procréés comme eux et très souvent pour eux. La postérité inerte qui sort de ses mains sera vivifiée par sa postérité vivante.
Quand ses grands fils commencent à féconder son héritage, tout travailleur un peu amoureux de son œuvre sent avec vérité qu’il va vaincre deux fois la mort. » (Charles Maurras)
C’est à cette tâche de « vaincre la mort deux fois » que tout nationaliste doit s’atteler en faisant vivre l’héritage des pères pour le transmettre aux descendants et en gagnant son Paradis pendant son passage ici-bas, dans l’espérance de la résurrection à la fin des temps.