Le tribunal de Montbéliard vient de relaxer les « patriotes » Idriss Hamitou et Catherine Véjux après qu’une personne à qui ils avaient fait signer son inscription sur leur liste politique avait déclaré ne pas savoir, au moment de signer, qu’elle s’engageait à être candidate. Si ça avait été une liste nationaliste comme celle de Vénissieux fait front, l’élection aurait certainement été invalidée et les têtes de liste déclarées inéligibles : à chacun son type de sanction !
Par contre, les deux autres « patriotes » Robert Sennerich et Catherine Piotrowski ont été condamnés pour avoir inscrit une dame de 90 ans qui semble subir les affres de l’âge au point de ne plus jouir de toutes ses facultés mentales, selon l’accusation.
Des pratiques à l’image d’un système
Il est certes tentant de mettre en avant combien le néo-Front national peut être peu en phase avec la rigueur morale qui habite les patriotes intégraux, c’est même souvent évident.
Cependant, prendre les condamnations qui frappent ses membres pour argent comptant, c’est oublier et que le Système est pourri et que l’échec au moins partiel sinon total de la « dédiabolisation » du FN mariniste face aux juges se vérifie presque à chaque occasion… sans parler de la quasi-nullité, voire de la duplicité, de nombre de leurs avocats, dont on peut légitimement se demander s’ils ne font pas exprès de perdre certains procès en « oubliant » les arguments pertinents.
Par ailleurs, dans les affaires de scrutins de listes, il est bien facile pour la Justice d’obtenir des « aveux » ou de ne pas décourager des demandes de compensation financière ultérieures de la part de personnes âgées. En effet, ceux qu’on peut appeler les vieux tout en les respectant néanmoins sont, un jour ou l’autre, frappés par diverses faiblesses liées à leur grand âge.
Or, parmi celles-ci, il y a la fragilité, la crainte, la peur diffuse, qui peuvent être exploitées par les enquêteurs pour impressionner les vieilles gens en les appelant au téléphone, puis en se rendant à leur domicile, leur donnant ainsi l’impression qu’elles vont avoir des ennuis terribles qui les effraient, pour avoir osé participer, plus que la moyenne des citoyens, à la démocratie confisquée.
Une absence de discernement… à géométrie variable !
Dans le cas particulier, si une dame a perdu la raison il y a deux ans, comment expliquer que ça n’ait pas été constaté judiciairement, en lui retirant tout d’abord le droit de vote pour éviter qu’elle ne s’exprimât bêtement en faveur des extrémistes de la finance apatride, de l’immigration-submersion, ou encore de la dégénération-subversion ? On croit rêver !
Par ailleurs, si la justice avait fait son travail, cette dame, à supposer qu’elle n’en soit effectivement plus capable, n’aurait pas dû pouvoir s’engager envers qui que ce soit.
Et si elle a pu s’engager en faveur d’une liste élective, il est évident qu’elle n’y a pas été forcée.
Dès lors, comment démêler le vrai du faux lorsque, après avoir, au moins formellement, donné son accord, elle déclare ensuite ne pas l’avoir donné, ou ne pas avoir voulu le faire, ou ne pas avoir compris qu’elle le faisait, tout en le faisant quand même ?
Finalement, en quoi une personne ayant perdu le sens des réalités peut-elle être « plaignante » en justice ? Le veut-elle vraiment ? En a-t-elle les capacités mentales ou bien ne devrait-elle pas être déclarée incapable majeure et/ou placée sous la protection d’une mesure de sauvegarde de justice afin de protéger cette personne et les tiers contre les annulations de ses engagements jugés par elle – ayant pourtant perdu l’utilisation de son libre arbitre lui permettant de juger des choses ? – « involontaires », voire extorqués par « abus » ?
Personne n’oserait accuser le procureur de la République d’avoir profité de sa faiblesse, et encore moins d’en avoir « abusé », pour attaquer un FN ainsi incité à une normalisation infinie, pour échapper à un certain harcèlement, autrefois qualifié, au sein de ce parti, de « happening permanent ». Pourtant, les candidats de ce parti-ci subissent ces accusations, que ne subit pas le procureur, et les condamnations subséquentes à plusieurs milliers d’euros, face à la même dame, désormais jugée inapte à donner son consentement, mais… apte à déterminer qu’elle fut… inapte à le donner… de qui se moque-t-on ?
Les avocats du FN dormaient-ils pendant l’audience et depuis qu’ils ont pu constituer leur dossier ou bien sont-ils des adversaires du parti qu’ils sont censés défendre ?
Il est navrant de constater que seuls les avant-gardistes des coteries avec le vent en poupe dans leur République… ont aujourd’hui leur place dans un parti qu’ils ont toujours combattu. D’ailleurs, comment aurait-il pu en être autrement, venant de ceux qui sont opposés à toute idée de patrie, sauf pour une certaine entité en Palestine, ou qui tendent les yeux vers la parade de Tel-Aviv chaque été, et semblent désormais déterminés à détruire depuis l’intérieur ou à en faire un RPR bis, par tous les moyens à leur disposition, le parti qui a eu la faiblesse de les accueillir en son sein ?
Leur « parité » est une farce qui discrédite un peu plus leur « démocratie »
Les cas d’abus de faiblesse commis par les affairistes confinant souvent à l’escroquerie sont tellement nombreux, que venir chercher des poux dans la tête de ceux qui ont voulu respecter la « parité » et le nombre de candidats interminable (plusieurs dizaines) à inscrire sur une liste politique pour une simple élection locale est tout de même assez exagéré !
Et c’est d’autant plus déplacé que la « parité » hommes-femmes n’est jamais parfaite puisque les listes proposent un nombre impair censé garantir une majorité dans les conseils municipaux, alors qu’il suffira qu’un élu s’abstienne lors d’un vote pour qu’il puisse y avoir un blocage par égalité des voix pour et contre. Leur serpent républicain se mord la queue !
De plus, cette différence d’une unité entre hommes et femmes contrevient à l’esprit actuel du législateur, qui veut refuser tout « sexisme » et promouvoir les LGBT, dont certains… « changent » de sexe, créant – et non pas « engendrant » – des problèmes de mixité paritaire sur les listes, comme le (ou la ?) candidat(e ?) « transgenre » [sic] Florence Bertocchio pour Europe-écologie les verts (EELV) à Toulouse, en 2014 !
Enfin, pour appliquer l’égalité hommes-femmes, il faut forcément refuser – « discriminer », comme ils disent – des candidats selon le seul critère de leur état d’homme ou de femme, au profit d’autres, éventuellement moins compétents pour les questions de gestion communale, mais permettant de remplir les contingents égalitaires en quantité, quoique pas en qualité !
Bref, est-il plus douteux d’intégrer une vieille dame, peut-être moins lucide que par le passé, en position inéligible ou bien des imbéciles, des ignares, des absentéistes ou des copains qui veulent bien « faire le nombre » en fin de liste, à condition de ne même pas avoir à pointer lors des réunions du conseil municipal ?
Pire encore, que dire de l’arrivisme, de l’affairisme, de l’entrisme, de la corruption qui animent la plupart des candidats principaux et de leurs colistiers sur les listes des gros partis interchangeables quant à l’essentiel ?
Le vote FN semble être une réponse pour un certain nombre d’électeurs, d’ailleurs variable selon les scrutins.
Mais les abstentionnistes ont trouvé une réponse alternative, parmi d’autres, à cette ultime question. Et aux dernières élections départementales, ce sont eux qui ont été majoritaires !