L’annonce de la démission de François Rebsamen la semaine dernière n’a été suivie par aucune nomination, alors que Manuel Valls et François Hollande savaient depuis plusieurs semaines que le ministre du Travail voulait quitter le gouvernement à la dérive. C’est donc un ministère sans ministre qui a dévoilé ce mercredi les chiffres du chômage.
Ils sont, comme chaque mois depuis des années, mauvais. Le mois de juillet 2015 voit ainsi un nouveau record historique être battu : pour l’ensemble des catégories A, B, C, D et E, le nombre de chômeurs est désormais de 6 095 800, en hausse de 0,37 % sur un mois, de 6,06 % sur un an et de 33,58 % sur un cinq ans. Il ne s’agit ici que du nombre de chômeurs officiels.
La quasi-totalité des catégories connaît une progression. Seule la catégorie A connaît une très légère baisse de 0,05 % à 3 551 600. C’est 1 900 chômeurs de moins en un mois. Malgré le caractère dérisoire de cette baisse, certains médiats ont évoqué une « baisse du chômage » ce soir, alors même que sur un an, même la catégorie A augmente, et très fortement, de 3,7 %.
Seule autre petite baisse – mais uniquement sur un mois et pour la seule catégorie A, car sur un an et pour toutes les autres catégories, tous les indicateurs progressent – les emplois pour les moins de 25 ans. Mais le corollaire de cette très relative bonne nouvelle est la poursuite de l’augmentation du chômage de longue durée, le plus pénalisant, le plus destructeur humainement, familialement, socialement, et contre lequel le gouvernement n’a rien fait, au contraire.
Dans les économies similaires à la France, le chômage est à 4,7 % en Allemagne, plus de deux fois moins qu’en France, à 5,4 % en Grande-Bretagne ; alors que les conditions économiques auraient dû faire repartir l’emploi, la politique gouvernementale a, au contraire, détruit toutes les perspectives positives. Et ce sont les mêmes qui ce soir affirment que l’invasion est « nécessaire » à la France, que les ‘migrants’ sont l’avenir de notre pays.
Quand les charges sociales et fiscales seront revues a la baisse, quand la destratification des activités sera effective, quand les employés ne se croiront pas fonctionnaires a vie au moindre cdi dans une petite entreprise, quand la mentalité aura évoluée…alors oui le chômage pourra baisser, surtout si on renvoie tous les beneficiaires non français.