Les précédents de Bernard Tapie ou Thomas Thévenoud ont fait naître des vocations. Dominique Amina ‘Dounia’ Bouzar est une « Maroco-Algérinao-Corso-Italienne », une experte du système en matière d’islam depuis qu’elle a obtenu une thèse sur ce sujet. Ancienne membre du Conseil français du culte musulman (CFCM), auditrice de l’Institut des hautes études de la défense nationale (IHEDN), elle a obtenu diverses décorations pour son action pour la laïcité : palmes académiques, légion « d’honneur », etc.
Fort de ce soutien du régime et prétendant avoir été contactée par des familles, elle a créé le Centre de prévention des dérives sectaires liées à l’islam (CPDSI), rattaché à la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES) et le Comité interministériel de prévention de la délinquance (CIPD), dirigés respectivement par le Juif Serge Blisko et l’Africain Pierre N’Gahame, qui la soutient activement.
Ce ne sont pas ses seuls soutiens : elle a été conseillée à Bernard Cazeneuve par Jean Glavany et Jean-Louis Bianco, deux « spécialistes » d’une laïcité qui ne cache pas d’être restée une arme anticatholique, contre la France et les Français. ‘Dounia’ Bouzar n’est pas en reste : dès sa nomination à l’Observatoire de la laïcité par Manuel Valls, elle exigeait en 2013, répondant doublement au vœu de « l’éternellement lié à Israël » en guerre contre la France, l’instauration de jours fériés étrangers.
« La France doit remplacer deux fêtes chrétiennes par Yom Kippour et l’Aïd »,
lançait-elle.
Son association a pu pomper 900 000 euros de subventions en peu de temps, dont 100 000 consacrés à la formation des élus. Sa « brigade mobile » de déradicalisation possède un budget de 600 000 euros.
Toute cette affaire s’est organisée dans le petit milieu des républicains exemplaires PS. L’appel d’offres a été conçu de telle manière que seule Dounia puisse y répondre. Ce qu’elle a fait. Et comme seule sa société, dont elle a officiellement cédé la direction à sa propre fille, Lylia Luc-Bouzar, pouvait l’aider dans sa tâche, c’est avec elle qu’elle travaille. La société de la mère dirigée par la fille, est donc financée par des fonds publics grâce à la mère, qui se cache à peine de profiter de la situation pour ses vieux jours.
« Ma société de conseil existait avant l’association. Ma fille continue à la faire tourner car c’est notre gagne-pain. Je n’ai pas l’intention [sic] de vivre des subventions publiques et j’ai baissé mes revenus d’un tiers depuis que je travaille pour l’État. Je suis restée une grande gueule et je veux pouvoir partir du jour au lendemain »,
affirme-t-elle.
Si elle a officiellement quitté l’entreprise, le site de Bouzar Expertises (Cultes et Cultures Consulting) n’est qu’un hymne à la gloire de Dounia Bouzar, décliné sur toutes les pages, sous tous les supports, textes, images, vidéos.
Pour résultat, elle affirme avoir évité le départ de 234 jeunes islamistes et suivi 1 059 jeunes. Il n’a pas été précisé combien ont réussi à partir, combien ont commis des attaques en France, ni combien envisagent d’en perpétrer.
Les critiques se multiplient, tant sur le fond et l’inutilité intrinsèque de l’organisme par une approche biaisée que sur la forme et ce détestable mélange d’argent public et privé.
L’inspection ministérielle réalise actuellement une enquête. Fait rare : avant même qu’elle soit achevée, elle a dénoncé cette entente familiale. Elle rappelle les pratiques d’autres hollandistes exemplaires, Kader Arif – toujours député ; une information judiciaire vient d’être ouverte contre lui – ou Faouzi Lamdaoui, qui a bénéficié d’une étonnante relaxe dans verdict rendu juste après les attentats de Paris.