Action directe : quand Rouillan dispute ses recrues à l’État Islamique
Jean-Marc Rouillan, ancien leader du groupe terroriste d’extrême-gauche Action directe, était jugé vendredi dernier pour apologie d’un acte de terrorisme. Il avait notamment déclaré que les terroristes du 13 novembre s’étaient battus courageusement. Il a donc comparu devant la XVIe chambre du tribunal correctionnel de Paris pour ses propos dans un mensuel satirique marseillais et sur les ondes d’une radio : « les djihadistes se sont battus courageusement : ils se battent dans les rues de Paris alors qu’ils savent qu’il y 2000 ou 3000 flics autour d’eux (…) On ne peut pas dire que c’est des gamins qui sont lâches. ». Tout au long de l’audience, Jean-Marc Rouillan s’est attaché à dénoncer les actes de l’État Islamique tout en légitimant la lutte armée, opposant « les attentats-massacre » du groupe jihadiste islamique aux « attentats ciblés » que pratiquaient Action Directe dans les années 80. Mais après cette défense périlleuse, le terroriste sanguinaire aux œillères en formes de meurtrières repointe rapidement le bout de son nez. À propos de ceux qui partent rejoindre l’État Islamique pour le jihad en Syrie, il déclare : « Ce sont des gens retournables, on aurait pu leur proposer autre chose. Je veux dire à ces jeunes désœuvrés, ne tombez pas dans le piège des prédicateurs, rejoignez la gauche révolutionnaire »…
Pour sa part Rouillan devrait rejoindre à nouveau une cellule si le Tribunal suit la réquisition du procureur qui a réclamé un an de prison ferme.