Les liens Telegram « t.me » qui permettent d’ouvrir des comptes, des groupes et des chaînes sur la plateforme, ont été bloqués en France pendant quelques heures samedi 13 mai. Ce blocage résultait d’une demande de la police nationale adressée aux fournisseurs d’accès à Internet. Erreur ou répétition ?
La police envoie généralement des demandes de blocage aux fournisseurs d’accès à Internet en cas de contenu « pédopornographique » ou « terroriste ». La demande qu’elle a envoyée samedi 13 mai s’appliquait à tous les liens t.me, et non à des comptes spécifiques.
Les personnes qui tentaient d’ouvrir les liens étaient redirigées vers une page web du site du ministère de l’Intérieur sur le blocage des contenus pédopornographiques.
La police a confirmé au média Le Monde qu’elle souhaitait bloquer les sites pédopornographiques envoyés dans des messages sur Telegram. Cependant, une erreur dans la demande de blocage a entraîné le blocage de tous les liens « t.me », empêchant l’ensemble des internautes en France d’atteindre les canaux et compte Telegram à partir d’un lien web.
Certains médiats affirment même que toutes les adresses IP des internautes piégés par ce blocage erroné ont été enregistrées par les services du ministère de l’Intérieur…
Les gouvernements français envisagent depuis longtemps de légiférer pour étendre les pouvoirs de la police en matière de blocage de sites web et d’internet plus généralement. Depuis 2014, la police a déjà de larges pouvoirs en la matière permettant un blocage de site web, serveurs et liens.
Un mécanisme inquiétant qui n’est pas à l’abri d’erreurs et « dégâts collatéraux » comme ce blocage le prouve.
Inquiétant aussi car l’extension et l’interprétation toujours plus large des notions de « terrorisme » et « d’apologie » permettront lentement et sûrement de cibler et incriminer de plus en plus d’opinions dissidentes qui seront qualifiées de « séditieuses ».
Bientôt les poursuites et blocages pour « apologie du terrorisme » contre tous ceux qui émettent quelque critiques à l’égard des actions de l’État d’Israël contre les populations palestiniennes et ceux qui les défendent par exemple ?
Ah tiens pour une fois ! Je n’ ai pas le souvenir d’ être tombée sur cette page du ministère de l’ intérieur…Pourtant je vais quotidiennement sur telegram ….Mais j’ ai remarqué que cette plate-forme est moins libre qu’ on ne le pense puisque souvent mes commentaires ( pourtant très modérés) sont souvent bloqués….donc je pense que telegram a du s’ entendre avec le ministère de l’intérieur Français….ah la la ! Que la liberté est difficile !