Il est parfaitement naturel que des opposants politiques placent leurs espoirs dans une puissance étrangère voisine, surtout quand celle-ci correspond à leurs idéaux. Il ne s’agit pas de « trahison », mais d’une réaction parfaitement saine.
Au XVIe siècle, par exemple, les catholiques français ne juraient que par l’Espagne ; au siècle suivant, les protestants français ne juraient que par l’Angleterre, et un noble français réfugié en Allemagne en 1792 souhaitait tout naturellement la victoire des armées autrichiennes. Rappelons aussi qu’en 1870, les républicains se sont levés comme un seul homme à la chambre des députés pour applaudir à l’annonce de la défaite des armées de l’Empereur Napoléon III, parce que l’instauration de la république devenait enfin possible, grâce à Bismarck et à l’armée prussienne.
Pour une grande partie des sympathisants de la droite nationale, la Russie réactionnaire de Vladimir Poutine représente aujourd’hui une force qui aimante les énergies et qui vivifie les espérances. Tout est parfaitement logique. Parce que oui : des millions de patriotes français souhaitent de toutes leurs forces que ce régime cosmopolite s’effondre le plus vite possible.
C’est ainsi : les Européens cultivés et conscients de certains enjeux eschatologiques comprennent que l’intérêt national ne peut se concevoir sans l’idée que l’on se fait de la nation. En clair : une France qui serait peuplée à 80 % de mulâtres ne serait plus la France. Nous ne souhaitons pas la destruction de l’Occident mais l’anéantissement des forces cosmopolites qui se servent de l’Occident pour détruire toutes les communautés encore libres sur cette terre.
On se souvient qu’en 1999, les « méchants » désignés par les démocraties étaient les Serbes, qui refusaient de céder leur terre historique aux musulmans du Kosovo : ils ont été copieusement bombardés. En 2001, c’était au tour de l’Afghanistan ; en 2003, ce fut l’Irak ; en 2007, on se souvient que les intellectuels mondialistes nous poussaient de toutes leurs forces à faire la guerre à l’Iran, mais le morceau était trop gros à avaler. Puis il y a eu la Libye en 2011, la Syrie en 2012, et Daech en 2015. Toutes ces guerres menées par les démocraties n’ont jamais correspondu pas aux intérêts des peuples occidentaux mais uniquement aux intérêts du mondialisme.
Quant aux terroristes de Daech, ils avaient suivi une logique de vengeance parfaitement naturelle : « Vous nous bombardez, vous tuez nos enfants ; nous allons par conséquent porter la guerre sur votre sol ». Si les Hollande, les Fabius et compagnie avaient laissé le président syrien Bachar el-Assad gérer la menace islamiste locale, nous aurions sans doute évité les attentats sanglants de 2015-2016. Mais l’ennemi prioritaire des mondialistes à ce moment-là était Bachar el-Assad, et non les islamistes de Daech.
Pourquoi ? Le tweet le plus explicite du moment reste celui de François Hollande, président de la république française ; c’est un collector, qui date du 16 novembre 2015 : « Nous éradiquerons le terrorisme pour que la circulation des personnes et le brassage des cultures demeurent possibles. » Voilà. C’est bien cela, leur objectif : le brassage des cultures, l’ouverture des frontières et le métissage généralisé sur toute la planète. Depuis 2005, je n’ai cessé de citer tous ces intellectuels, tout au long de mes livres.
Une fois que l’ennemi est défini, tout est extrêmement simple, et il devient impossible de se retrouver dans le même camp que les bellicistes les plus enflammés que sont les BHL, Glucksmann, Cohn-Bendit, Macron, Le Maire et compagnie. Depuis le 24 février 2022, c’est donc maintenant à la Russie de tenir le rôle du grand méchant ; et tout est mis en œuvre une fois de plus pour nous pousser à la guerre. Constatons ici que dans notre milieu patriote, les opinions pro-russes sont logiquement très largement majoritaires. Il existe néanmoins une toute petite minorité de sympathisants pro-Ukraine.
Qu’observe-t-on en les regardant de plus près ?
- Que 1 : Ce sont souvent (pas toujours) des admirateurs du Troisième Reich qui ont noué des contacts ces dernières années avec des camarades ukrainiens à la faveur de voyages dans ce pays.
- Et 2 : Ils sont mariés à des femmes de l’Europe orientale ou bien habitent eux-mêmes en Europe orientale.
Alors autant que ce soit clair :
- Soutenir l’Ukraine par sympathie pour le régiment Azov peut se comprendre.
- Soutenir l’Ukraine parce que l’on est marié avec une Ukrainienne, une Slovaque ou une Polonaise peut se comprendre.
- Soutenir l’Ukraine parce que l’on habite à Varsovie ou à Bucarest et que ses amis proches sont des Européens de l’Est peut se comprendre.
Mais ce ne sont pas là des réflexes d’intellectuels. Ces gars-là n’agissent qu’en fonction de leurs intérêts personnels et certainement pas en fonction d’intérêts supérieurs. Ils souhaiteraient que les armées de l’OTAN aillent dérouiller les Russes pour que l’Ukraine et les pays d’Europe orientale puissent conserver leur niveau de vie, qui a considérablement augmenté ces deux dernières décennies grâce aux milliards d’euros tirés de la poche des contribuables français et allemands.
Quand ils habitent sur place, ils bénéficient la plupart du temps des allocations de l’État français qui leur permettent de vivre à peu près décemment dans ces pays où tout est beaucoup moins cher qu’ici. Ce qu’ils veulent, c’est continuer à vivre tranquillement dans ces sociétés encore saines et préservées de l’immigration massive (en dépit des pressions de l’Union européenne), à profiter de la société de consommation le samedi et saluer le bras tendu son équipe de foot préférée le dimanche. Parce que, de fait, les partisans de Zélensky dans le milieu patriote français sont surtout des supporters d’équipes de football. Je ne porte pas de jugement ; je constate.
Objectivement, les super-nazis qui ont choisi l’Ukraine se retrouvent maintenant du côté de Bernard-Henri Lévy, Macron, Biden et George Soros. Sans s’en apercevoir, ils sont maintenant dans le camp de la démocratie et du mondialisme. Ils ne voient pas le tableau d’ensemble, le « big picture », comme disent les Américains, parce qu’ils sont aveuglés par une petite amie ukrainienne rencontrée quatre ans auparavant. Ils sont maintenant prêts à mourir à 3000 kilomètres de chez eux en laissant leur pays envahi par des hordes de sauvages.
Quant aux populations locales, leur haine ou leur crainte des Russes est parfaitement légitime quand on connaît l’histoire récente. Mais ce sont des habitants de l’Europe orientale, et de toute évidence, ils n’ont pas les mêmes intérêts que nous.
Et ne nous dites pas que la Russie n’a pas de légitimité dans cette affaire. Quel État accepterait d’avoir des têtes nucléaires à sa frontière pointées contre sa capitale ? Les États-Unis ont réagi avec vigueur en 1961 quand les soviétiques ont tenté d’en installer à Cuba. Les Russes, aujourd’hui, n’accepteront jamais d’avoir des militaires de l’OTAN à 400 kilomètres de Moscou. L’Ukraine doit être un État neutre ou bien revenir à ce qu’elle était depuis des siècles.
Selon certains youtubeurs dits « occidentalistes », le soutien à la Russie et à ses peuplades asiatiques, contre une Ukraine blanche ethniquement homogène représenterait une « trahison civilisationnelle ». C’est là un concept foireux :
- Aux Amériques, par exemple, les Anglais s’étaient alliés avec les Cherokees : trahison civilisationnelle.
- Les Français s’étaient alliés avec les Sioux : trahison civilisationnelle.
- En 1914, les Allemands se sont alliés aux Ottomans : trahison civilisationnelle.
- En 1895, les Anglais arment les Ethiopiens contre les Italiens : trahison civilisationnelle.
- Les Américains avaient des Noirs dans leur armée en 1944 : trahison civilisationnelle.
- Pour faire échec aux ambitions de Charles-Quint, François Ier s’était allié au Grand Turc : trahison civilisationnelle.
- Les Russes acceptent que des tchétchènes se battent à leurs côtés : trahison civilisationnelle.
- Les Ukrainiens acceptent des jihadistes dans leurs rangs pour cartonner des Russes : trahison civilisationnelle.
En réalité, il n’y pas de » trahison civilisationnelle ». Dès lors que l’ennemi principal est défini, un État noue des alliances pour tenter d’anéantir la menace. Cela s’appelle la diplomatie ; tout simplement.
Un nationaliste français qui soutient aujourd’hui l’Ukraine de Zelensky pour défendre une « petite nation injustement attaquée » obéit très exactement au même réflexe que ces patriotes français qui en 1939 étaient prêts à aller en découdre avec les Boches pour sauver la Pologne, et l’année suivante pour sauver la république française qui était pourtant déjà bien vermoulue. Une partie d’entre eux est ensuite allée à Londres rejoindre le général de Gaulle. C’est le réflexe de la « petite patrie », qui nourrit les querelles et les haines entre Européens et qui nous a fait tant de mal. Quatre-vingt années après la victoire des alliés de mai 1945, on voit le résultat.
Dans l’entre-deux guerres, les nationalistes français avaient déjà parfaitement conscience de la dégénérescence raciale imposée par le régime républicain : Drieu La Rochelle, Brasillach, Céline, Pierre-Antoine Cousteau, Henri Béraud, Lucien Rebatet et quelques autres s’étaient élevés contre cet envahissement des étrangers encouragé par le régime. Il s’agissait à l’époque des juifs, des Italiens, des Arméniens, des Noirs, des Algériens et des Annamites. C’était le début de la grande invasion que nous connaissons. Les intellectuels français avaient fait leur travail en nous mettant en garde contre ce qui se préparait.
Les forces en présence aujourd’hui sont exactement les mêmes qu’en 1940. Les projets sont les mêmes. C’est une guerre à mort qui ne peut se solder que par l’anéantissement d’un des deux camps. Et il ne faut pas se tromper de camp.
Hervé Ryssen, 22 février 2024
Durant la Seconde Guerre mondiale, les Français ont combattu:
Sous l’uniforme français – un peu,
sous l’uniforme anglais
sous l’uniforme américain
sous l’uniforme russe
sous l’uniforme allemand
et sans uniforme.
Je pense avoir lu et relu la plupart des ouvrages d’Hervé Ryssen.
Lus et relus car un livre de Ryssen ne se feuillette pas à la va-vite, comme un roman de gare, mais implique une salutaire réflexion.
Ryssen ? C’est à la fois la recherche et la mise en évidence des faits, l’intelligence de leur analyse et le courage de dire et de le publier.
Ce qu’il a écrit sur la Russie rejoint et s’inscrit dans le droit fil des analyses du grand Soljenitsyne… et dénonce les mêmes, avec un courage identique.
Je pense que, comme un Jacques Bainville en son temps ou un Robert Brasillach par la suite, il aura motivé pour le combat à venir nombre des meilleurs d’entre nous.
On ne le lira ou ne l’écoutera jamais trop.
Merci à lui !
Il n’y a plus, en effet, aujourd’hui, que deux camps, et ceci à l’échelle de l’échelle de la planète entière.
De ce fait, quelques-uns parmi sont parfois tentés de penser que les uns et les autres ayant choisi leur camp, ne sont pas des traîtres. Ainsi, le francouille qui a gobé le catéchisme de LCI et qui bouffe du Poutine en même temps qu’il encense le Zelensky, ne serait donc somme toute pas plus blâmable que vous et moi, du moment qu’il se tient au choix qu’il a fait.
Je ne suis pas d’accord avec ça. Quand le choix fait par certains est indiscutablement mauvais, qu’il n’a été dicté que par l’ignorance (ou des circonstances telles que celles données en exemple par Hervé Ryssen dans cet article), et qu’il se traduit par une France à la remorque des mondialistes de la City et de Manhattan, c’est bien de trahison qu’il faut parler.
Et rien ne m’horripile plus que de voir des francouilles de LR, de Renaissance ou encore du PS venir nous dire – ça leur arrive quelques-fois – qu’ils sont « patriotes ». Ces gens-là, en plus d’être des traîtres, ne sont rien d’autre que de la merde.
L’Ukraine fait partie du plan messianique mondialiste du mythique Grand Israèl .L’Ukraine a été un état Viking /Varègues que les Khazars ont fini par déloger .Les Khazars actuels ont déjà prévu de renommer les villes d’Ukraine avec des noms muifs, lorsqu’ils récupéreront ce territoire , faute d’avoir pu créer une colonie en Amérique du Sud .Et c’est pas difficile à croire .
On ne se demande plus comment il se faisse qu’un muif dirige l’Ukraine , envoyant à la mort les derniers Blancs du coin .
Quand au « Nazis -Mazeltov » c’est un style commun chez les pochetrons footeux à coupe de cheveux- jeunesse -Hitlérienne , »Anglais » « Allemands » et autres « Américains » Faut pas gratter trop loin la généalogie car il y a des surprises Un film l’avoue c’est « Dany Balint » Ou la fascination des muifs pour le Nazisme romantisé Les USA en font les frais , les 3/4 des ultras sont muifs . Il est difficile de s’y retrouver dans tout ce chaos mouvant et de savoir qui est qui et qui est sincère .
Selon la « Chronique du temps passé » document incontesté écrit par des moines vers l’an 1 100, la Rus’ de Kiev, plus ancienne entité historique assemblant déjà, à l’époque, Biélorussie, Russie et Ukraine, fut fondée au 9ème siècle par les « Varègues », du roi Viking Riourik, d’origine principalement Suédoise.
Le terme « Russ’ » est à mettre en rapport avec le terme « Ruotsi », désignant en langue finnoise la Suède.
La première agglomération fondée par les Varégues fut Novgorod puis, à partir de l’an 864, leur capitale fut Kiev.
Mais Kiev que les Varègues prirent aux Khazars, peuple semi-nomade apatride d’origine Turco-Mongole qui, converti au judaïsme devait devenir ce que l’on nomme aujourd’hui les Ashkénazes.
Comme c’est encore le cas aujourd’hui pour la Russie, la Russ’ de Kiev était déjà, au 11ème siècle, l’Etat le plus étendu d’Europe, s’étendant de la mer Baltique à la mer Noire.
Si Kiev fut de tous temps considérée comme « la mère de toutes les villes Russes », on notera aussi que le fondement du Droit Russe, la Rousskaïa Pravda, fut élaboré à Kiev.
MOBILISATION DE CONSTANTINOPLE
L’attaque terroriste de Crocus a montré que le front pouvait désormais se trouver n’importe où. L’ennemi, perdant l’espoir de nous résister avec succès sur la ligne de contact, s’est tourné vers la terreur. Pour les attaques terroristes, il utilisera tous les auteurs possibles – depuis les agents directs (comme dans le cas de Dasha Dugina) jusqu’aux militants migrants (comme dans le cas de Crocus). Cependant, la lutte contre les agents du SBU, du GUR, de la CIA, etc. – c’est la fonctionnalité du FSB. La base législative et technique d’une telle guerre contre les terroristes a été créée il y a encore 20 ans. Mais le nettoyage systémique des militants migrants nécessite des changements à grande échelle tant dans la législation sur la migration que dans l’attitude générale des autorités et de la société à l’égard de la migration.
La terrible attaque terroriste de Crocus devrait à jamais détourner les adeptes de l’immigration asiatique de l’utilisation d’arguments économiques. La migration incontrôlée constitue une menace pour la sécurité de l’État russe .
Cela signifie que des mesures doivent être prises immédiatement pour introduire un régime de visa, contrôler numériquement les mouvements des migrants et rendre les employeurs responsables de leurs employés. Nous, à Constantinople, écrivons et parlons de ce sujet depuis plusieurs années. Mais aujourd’hui, la situation a changé : la tragédie de Crocus a montré qu’il n’y avait plus de temps .
Les appels lancés dans les médias pour éradiquer la corruption dans le domaine de la migration et renforcer la législation sont loin d’aboutir à de véritables changements . C’est pourquoi nous avons décidé de créer la Fondation Tsargrad , qui créera et mettra en œuvre des initiatives législatives et pratiques dans le domaine de la migration et, plus largement, de la création d’une Grande Russie du futur.
La Fondation Tsargrad réunira la chaîne de télévision Tsargrad et nos autres capacités médiatiques, l’Institut Tsargrad avec nos experts patriotiques et nos projets caritatifs dirigés par la Fondation Saint-Basile le Grand .
Nous avons rassemblé les meilleurs professionnels avec une position patriotique sincère. La chaîne de télévision Tsargrad est aujourd’hui la première ressource médiatique russe : n°1 en Russie sur Runet, avec une audience mensuelle de 85 millions d’utilisateurs uniques . L’Institut Tsargrad, dirigé par Alexandre Douguine, rassemble les plus grands experts patriotiques du pays qui ont prouvé leur droit à être qualifiés de principale « usine de sens » d’un pays en guerre. Nos organisations caritatives ont fourni une aide d’une valeur de plus de 2 milliards de roubles en 2023 .
Toute cette puissance intellectuelle peut et doit viser à résoudre les problèmes stratégiques de la Russie . En 2022, nous avons publié le dernier chapitre le plus important du livre « Empire » – « L’image du futur ». Il décrit à quoi devrait ressembler la Russie de nos rêves . La Russie, où de grandes familles russes vivent dans leurs propres maisons spacieuses, dans un grand pays fort et souverain . La Russie, qui ne dépend de personne, qui est fière de sa propre culture . La Russie, complètement séparée de la sodome mondialiste .
Le chemin pour réaliser ce rêve ne sera pas facile. Il faut une stratégie de développement qui entraînera des changements fondamentaux dans les politiques internes, économiques et culturelles de l’État . La Fondation Tsargrad mènera des recherches indépendantes dans tous ces domaines et soutiendra par des subventions les travaux visant à améliorer la migration, la politique familiale, le développement spatial, la culture, l’éducation et d’autres domaines de la renaissance russe .
Jusqu’à présent, la vision stratégique du développement du pays a été laissée aux mains des libéraux. Tous leurs développements visaient à débarrasser notre pays des restes de souveraineté et à faire de la Russie un appendice de l’Occident. Il n’est pas surprenant que les auteurs aient déjà quitté la fonction publique et que certains aient quitté le pays . Ces stratégies elles-mêmes, avec l’aide de Dieu, sont tombées dans l’oubli, laissant la question des dépenses budgétaires de plusieurs millions de dollars pour ces « images d’un avenir colonial » .
Dans son dernier message à l’Assemblée fédérale, Vladimir Poutine a déclaré à propos de nos ennemis :
Essentiellement, ils voudraient faire à la Russie la même chose qu’ils ont fait dans de nombreuses autres régions du monde, y compris en Ukraine : semer la discorde dans notre pays et nous affaiblir de l’intérieur. Mais ils ont mal calculé .
Le chef de l’Etat est fermement convaincu que le temps de l’humiliation nationale et de la honte pour la Russie est révolu . Et par conséquent, notre tâche est de créer une stratégie – une voie souveraine vers la Russie des rêves, une image de l’avenir qui nous permettra non seulement de survivre, mais aussi de retrouver le temps du premier .
Nous serons dérangés. Depuis 1991, des milliards de dollars ont été dépensés par l’Occident en faveur des compradores en Russie. Comme le disait le célèbre combattant contre les Anglo-Saxons, Mahatma Gandhi :
L’élite élevée par les colonialistes est le principal ennemi de son propre peuple .
Cette élite libérale non conventionnelle de « partis nus » fermés et ouverts a été nourrie grâce à l’argent de l’USAID*, de la Kribble Foundation*, de la Heritage Foundation* et de la Soros Open Society Foundation*.
Ce dernier est le plus dangereux . Il appartient à un vieil oligarque juif vivant à Londres mais né en Hongrie . L’effondrement du bloc soviétique et la décommunisation de l’Europe de l’Est ont donné à ce financier l’opportunité de participer à des événements historiques . La Fondation Soros a lancé un programme de subventions dont le but était de soutenir les militants sociaux libéraux, ainsi que d’identifier des scientifiques prometteurs . Les libéraux ont commencé à préparer des révolutions et les scientifiques ont commencé à apporter gratuitement des développements secrets en Occident . La première révolution avec la participation indirecte de Soros a eu lieu en 2000 en Yougoslavie . C’est avec l’argent de sa fondation que le parti d’opposition « Otpor ! » a été créé . De plus, sa fondation a parrainé la « Révolution des roses » en Géorgie . Puis la « révolution des tulipes » au Kirghizistan . Le morceau le plus savoureux s’est avéré être l’Ukraine, qui a survécu à deux coups d’État – la « Révolution orange » et Euromaïdan .
En Russie, les ONG de Soros ont été ouvertement appelées à combattre le monde russe, à interférer avec la restauration de l’influence russe et à préparer un « changement de régime ». L’orientation clé a également été celle des soi-disant centres de tolérance, détruisant les fondements moraux de la société russe . Déformation des concepts de famille traditionnelle, d’environnement culturel, de valeurs traditionnelles – tout cela s’est propagé pour déformer et décomposer la Russie de l’intérieur .
Mais le temps du Juit Soros est révolu. Il est vieux et va bientôt mourir ! Sa progéniture s’est enfuie à l’étranger ou s’est cachée . La société ouverte en Occident a conduit à la dégénérescence infernale des nations, à la débauche sexuelle et à la toxicomanie . Notre tâche est d’éradiquer à jamais leur héritage de la sphère idéologique russe .
L’avenir souverain et originel de la Grande Russie en tant qu’État-civilisation – héritière de l’Empire de la Troisième Rome – nécessite une politique d’État indépendante dans tous les domaines : démographie, idéologie, éducation, culture, économie et géopolitique . C’est ce que nous ferons à la Fondation Tsargrad .
* L’USAID, la Fondation Krible, la Heritage Foundation et la Soros Open Society Foundation sont des organisations dont les activités sont reconnues comme indésirables en Russie .
Constantin Malofeev
Rien au monde n’est plus évident que les droits imprescriptibles de la Russie sur cette partie immémoriale de son empire, à l’origine de sa fondation et à laquelle elle doit son nom et ses lois.
Mais je maintiens que faire intervenir le concept du droit et de la morale en politique internationale est du niveau intellectuel de Bécassine !
On ne le répètera jamais assez : Une seule question entre en compte, pour un nationaliste :
Vous avez dit « pro-Russes » ou « pro-Ukrainiens » ?
Nous répondons réalpolitique, c’est-à-dire pro-Français !
Réalpolitique car, même si nous ne nous laissons pas désinformer au point d’ignorer que les envahisseurs de l’Ukraine sont les Black Rock, Blackstone, Vanguard, NCH Capital et autres requins de la haute finance US, qui investissent dans le contrôle des terres à blé qui font de l’Ukraine l’un des greniers du monde, et qu’ils sont assez cyniques pour instrumentaliser les Ukrainiens eux-mêmes pour défendre le magot dont ils ont entrepris de les spolier, nous ne sommes pas plus pro-Russes que pro-Ukrainiens. Mais avec plus de réalisme, d’abord PRO-FRANÇAIS !
Ce qui se résume à une question : « QUI ? »
• Qui nous a imposé les accords « Blum Byrne » de 1946, limitant drastiquement la création cinématographique française au bénéfice d’un pourcentage de films hollywoodiens exposant notre jeunesse à la déliquescence des mœurs de l’American Way of Life ?
• Qui, sinon la French American Foundation, se permet de formater à son avantage ses « Young leaders », hommes politiques, journalistes ou hauts fonctionnaires, puis de favoriser leur carrière au plus haut niveau d’une administration française livrée ainsi au contrôle d’une puissance étrangère ?
• Qui est allé jusqu’à emprisonner, en 2013, l’un des cadres d’ALSTOM afin de faire pression sur une entreprise française obligée de céder à la « General Electric » le contrôle de nos techniques nucléaires les plus performantes ?
• Qui nous a imposé la Gay Pride hier et le Wokisme aujourd’hui ?
• Qui finance les ONG dites « No Borders » déversant des immigrés sur nos rivages ?
En résumé, qui a inspiré l’analyse de François Mitterrand : « Nous sommes en guerre avec l’Amérique. C’est une guerre sans mort apparent, mais UNE GUERRE A MORT ! » ?
En conclusion : QUI nous impose ses diktats depuis 1945 ? L’Amérique ou la Russie ? Dès lors, SOUCIEUX DES SEULS INTERETS DE LA FRANCE, notre allié de circonstance ne peut être que l’ennemi de notre ennemi.
Ennemi situé à Washington, celui qui le combat étant à Moscou. Prendre cela en compte s’appelle de la Réalpolitique.
Bonjour Jean-Paul ! L’ennemi est clairement situé à Washington, et celui qui le combat est à Moscou. Mais alors n’est-il pas paradoxal de déclarer que nous ne devons pas être « plus pro-Russes que pro-Ukrainiens, mais avec plus de réalisme, d’abord PRO-FRANÇAIS ! » ?
Entendons-nous bien sur le sens des mots : que signifie, d’abord, être « pro-français » ? S’il s’agit de vouloir faire cavalier seul en s’imaginant qu’on est au-dessus de la mêlée, comme le fit un certain De Gaulle avec son « non-alignement » qu’il crut pouvoir inscrire dans le marbre grâce à une « Dissuasion nucléaire » devenue de moins en moins dissuasive au fil des ans (voir le commentaire que j’ai écrit à ce sujet récemment), sachant par ailleurs qu’ entretemps on a demandé à revenir dans l’otan, alors ce n’est pas la peine…
Nous devons combattre avec qui combat celui qui est notre ennemi à nous aussi.
Mais cette alliance avec la Russie ne devrait pas être, justement, qu’une alliance dictée par les circonstances du moment. Elevons-nous un peu au-dessus du schéma traditionnel de la Realpolitik.
Depuis 1945, nous avons résolu de demeurer un allié fidèle des Etats-Unis, mais pour quel résultat ? Les Etats-Unis, qui déjà n’étaient pas venus pour nos beaux yeux en 1917 puis en 1944, n’ont fait que nous combattre depuis 1945.
Il suffirait d’un peu de jugeotte pour comprendre que le pays avec lequel la France doit construire une alliance appelée à être tout aussi DURABLE et PERENNE, si ce n’est plus, c’est la Russie, et que rien ne peut plus y faire obstacle, maintenant qu’elle s’est débarrassée des vieilles lunes du communisme.
Cette alliance permettrait de construire l’axe Paris-Moscou qui installerait l’Europe dans une équilibre intangible en même qu’il la rendrait inexpugnable ! Pour n’avoir pas réussi à la faire avec Alexandre II, les choses se sont terminées à Waterloo pour Napoléon. Et quant à « l’alliance de revers » entreprise par François Ier avec la Turquie plutôt qu’avec la Russie, elle n’a pas duré plus loin que son règne !
Cet axe serait l’axe Paris-Moscou et certainement pas Paris-Berlin-Moscou !
l’Allemagne, en 1945, a fait le choix des Etats-Unis pour sa sécurité, comme pour son économie et sa culture. Elle l’a fait pour deux raisons : son mépris séculaire des slaves et son appartenance ethnique au groupe anglo-saxon (les Allemands sont des anglo-saxons, on a beaucoup trop tendance à l’oublier…). Alors cette alliance entre la France et la Russie se ferait par-dessus elle, et la France retrouverait l’ascendant qui lui manque aujourd’hui sur l’Allemagne. Après tout, les Allemands ont bien craché sur la main que leur avait tendue De Gaulle, pourquoi devrions-nous nous gêner ? De toute façon, l’Allemagne reconnaîtrait à terme les bénéfices de cette alliance franco-russe en raison de l’équilibre qu’elle apporterait à toute l’Europe.
Penser comme cela, faire cela, ce serait vraiment être pro-français.
C’est Alexandre Ier dont vous parlez et non Alexandre II, lequel est un des tsars les plus importants de l’histoire russe, car il a aboli le servage en 1861, pour être récompensé ensuite en 1881 en mourant sous les balles scélérates d’anarchistes .
Quant aux Allemands qui sont des Anglo-Saxons, j’ignore où vous êtes allé quérir cette assertion. Les Angles et les Saxons sont simplement deux tribus germaniques originaires de l’Allemagne du Nord actuelle qui sont partis s’installer en Bretagne, aujourd’hui Grande-Bretagne, au IVe et Ve siècle. Le peuple anglais (à ne pas confondre avec les Écossais et les Gallois de souche autochtones et celtiques) actuel procède de ces deux tribus. À l’époque des Grandes Invasions, des émigrations anglo-saxonnes en Bretagne, l’Allemagne n’existait pas. Le territoire habité par les différentes tribus germaniques s’étendait du Rhin à l’Elbe.
La constitution ethnique du peuple allemand actuel est le produit de 4 tribus: les Saxons au nord (tout le nord de l Allemagne de langue bas allemande, c est le land de Basse-Saxe actuel + la Westphalie et les villes-Etats de Brème et de Hambourg; les Land actuels de Saxe et de Saxe-Anhalt en Allemagne de l’Est ne sont pas saxons de peuplement attention, le nom ne doit pas nous fourvoyer, mais le produit de la colonisation médiévale d’Allemands venant de toute l’Allemagne sur des terres à l’origine slave, Leipzig est un toponyme d’origine slave par exemple, comme Berlin du reste, il y a d’ailleurs encore dans cette partie de l Allemagne une population slave qui résiste encore à la germanisation et qui possède des droits culturels et linguistiques reconnus, les Sorabes de Lusace), les Francs au centre et à l Ouest (Palatinat, Rhénanie, Hesse, Franconie bavaroise avec Nuremberg, Luxembourg), les Alamans au Sud-Ouest (land actuel de Bade-Wurtemberg, Alsace et Suisse germanophone,; les peuples de langue romane de l’empire carolingien ont désigné leurs compatriotes de langue tudesque par le nom de la tribu qui leur était la plus proche: les Alamans sont partant devenus nos Allemands, exemple parmi tant d’autres de partie qui désigne le tout, les Finlandais appellent les Allemands les Saxons, c était la tribu qui leur était la plus proche, le seul peuple à appeler les Allemands par leur vrai nom sont les Italiens avec les Tedeschi < lat. theodisk < racine celto-germanique *teut qui signifie tout simplement peuple, peuple non latin, teut va devenir Deutsch en allemand moderne, et est resté en celtique avec contoutos signifie s il me souvient bien compatriote) et les Bavarois au Sud-Est (Bavarois proprement dits de Haute Bavière avec Munich, Autrichiens et Sudètes).
Il faut ajouter un substrat celtique assez important dans le midi de l'Allemagne (Bade-Wurtemberg et Bavière), l'Allemagne du Sud est le berceau des Celtes. Autour de Stuttgart, il y a par exemple des tombes célèbres de grands princes Celtes du début du 2ème âge du fer, La Tène, comme le prince de Hochdorf vers -500 (il y a un super musée que l on peut visiter d ailleurs). La toponyme l'atteste aussi, un quartier de Stuttgart s appelle Bad Canstatt. Canstatt est un pur terme celtique, mais germanisé, venant de Condé (confluence de deux cours d'eau, en l'occurrence le Neckar et je ne me souviens plus de l autre, nous avons de très nombreux toponymes formés avec Condé dans le Nord, Condat dans le centre, en France). Enfin il y a les Slaves à l'est. Toute l'Allemagne de l Est, y compris les territoires de l Ancienne Prusse à l'Est de l'Oder rattachés à la Pologne après Yalta sont des territoires de colonisation allemande entreprise au Moyen Âge et parfois à l'instigation des seigneurs slaves eux-mêmes pour mieux mettre en valeur leurs terres (le colon allemand était était vraisemblablement beaucoup plus doué que l'autochtone slave), c est partant le résultat d'une fusion entre un élément allemand majoritaire originaire de toutes les régions d Allemagne du Nord, de l Ouest et du Sud (3/4 environ) et slave (1/4).
Les Allemands ne sont donc pas des Anglo-Saxons, il y a une communauté d appartenance (artverwandschaft comme ils disent), mais les Anglo-Saxons sont loin de constituer la base de la constitution ethnique du peuple allemand.
Les Anglo-Saxons étaient en plus des Germains. L'Allemagne n'existait pas à l époque. Elle va naître sous Charlemagne avec la conquête et le rattachement de la Saxe à l'ensemble continentale de langue tudesque (c'est pourquoi les débiles ratés, incultes et conspis nous disent que Charlemagne est juif, comme Hitler d ailleurs), l'achèvement de la christianisation de toutes les tribus germaniques et l'assimilation de la haute culture gréco-romaine, seule culture universelle de l'époque, par les élites germaniques, les élites austrasiennes notamment, Eginhard le biographe de Charlemagne en est la plus belle incarnation et puis n'oublions pas la Renaissance carolingienne, notre premiere Renaissance, on a essayé de mieux parlé latin. Le VIIe et le VIIIe siècles sont d'ailleurs les siècles de grands saints et de grands missionnaires dans l'espace germanophone: saint Boniface, saint Willibrord, saint Séverin, etc.
Bonsoir « GL »…
Nous sommes d’accord sur l’essentiel : l’ennemi est à Washington !
Mais pas forcément d’accord sur les nuances…
– Premier point : Je ne pense pas que l’on puisse, comme vous l’affirmez, « s’élever au-dessus du schéma de la réalpolitik », mais je pense au contraire que quitter ce cadre de réflexion équivaut à s’abaisser au niveau des options politiciennes électoralistes à court terme au détriment des problématiques de la politique internationale qui s’inscrivent toujours dans le long terme.
– Vos réflexions sont d’ailleurs du domaine de la réalpolitik, dès lors que vous vous interrogez très intelligemment sur ce qui est durable et pérenne.
– De plus, comment pouvez-vous dire que « l’Allemagne a fait le choix des Etats Unis en 1945 » ? Vous avez bien dit « LE CHOIX » ?
– La vérité étant plutôt que, si TOUTE L’EUROPE est colonisée par les USA depuis 1945, l’Allemagne a subi et continue de subir une occupation US qui ne lui laisse aucune initiative !
Marié pendant 15 ans avec une Allemande dont la famille travaillait à l’Ambassade à Paris et connaissant nombre d’Allemands par ailleurs, je crois savoir de quoi je parle.
J’ai gardé le souvenir d’un jeune attaché d’Ambassade avec qui je tentais de parler politique et qui m’a répondu simplement : « Je ne parle pas plus politique avec un étranger que lorsque je suis chez le coiffeur… car, depuis 1945, ce n’est plus un Allemand moi qui tient le rasoir ! ! ! »
Quant à se rapprocher de Moscou, y compris sur le long terme, je suis d’accord avec vous. Où avez-vous lu que je pensais le contraire ?
Amicalement…
JPLP
Vous avez globalement raison. Toutefois, je ne crois pas que les slovaque soutiennent majoritairement l’Ukraine, leur premier ministre partisan de la paix vient de se faire tirer dessus par un libéral progressiste. D’autre part et c’est bien malheureux pour tous ces pays d’Europe orientale, mais le niveau de vie de la population n’a guère progressé depuis leur intégration au camp occidental, je pense que c’est d’ailleurs pour cette raison qu’ils sont préservés de l’immigration de masse. L’argent a dû aller ailleurs. Je suis aussi étonné de la bêtise des polonais. Vendu à Staline en 1945 par les anglos-américains, ils ont encore confiance en eux. Sans commentaire !