Reprenons quelques éléments tirés de la dépêche AFP Paris du 3 avril (Anne-Sophie Lasserre).
« Le 3 octobre 1980, à 18 h 35, l’explosion de la bombe posée sur une moto à proximité de la synagogue de la rue Copernic, dans le XVIe arrondissement de Paris, avait tué quatre personnes — un étudiant qui passait à moto, un chauffeur privé, une journaliste israélienne et un gardien d’immeuble — et en avait blessé 46. »
En ce moment se tient à Paris, en son absence, le procès du principal suspect dans cet attentat, L’universitaire libano-canadien Hassan Diab. Âgé aujourd’hui de 69 ans, Il avait été désigné en 1999, comme celui ayant confectionné la bombe et l’ayant fait exploser devant la synagogue. Il était reparti libre au Canada en janvier 2018 après avoir bénéficié dans un premier temps d’un non-lieu dans ce dossier, l’un des plus longs de l’antiterrorisme français.
L’enquête avait attribué l’attentat — non revendiqué — au Front populaire de libération de la Palestine-Opérations spéciales (FPLP-OS), un groupe dissident du FPLP. Pour d’autres, il s’agirait plutôt du groupe Abou Nidal, une branche dissidente de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).
Que la France cherche à se protéger des attentats commis sur son sol et qu’elle cherche à se faire respecter, même quarante ans après, ne nous pose aucun problème.
Ce qui nous fait sursauter, c’est la petite phrase présente dans la dépêche, assénée comme la circonstance aggravante de l’attentat, voire, comme la raison d’être du procès :
« Pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la communauté juive de France était la cible d’une attaque meurtrière. »
On se souvient qu’à l’époque, le Premier ministre en exercice, Raymond Barre, avait vu, lui, la circonstance aggravante, dans le fait que l’attentat ait fait d’innocentes victimes françaises : un attentat « odieux » qui voulait frapper les Israélites qui se rendaient à la synagogue et qui a frappé des « Français innocents qui traversaient la rue Copernic » (Cf : INA, 03/10/1980). Inutile de décortiquer le raisonnement sous-jacent, il est clair pour tout le monde, pour les terroristes aussi d’ailleurs, c’était bien en filigrane aussi le leur, à ceci près que de leur point de vue, le concept de « victimes françaises innocentes dans le cadre du conflit Israélo-palestinien » n’existe même pas, ne serait-ce que parce que la France a hébergé, abrité et soutenu le terrorisme sioniste d’après-guerre.
Et c’est là que nous tombons sur le nom de Robert Misrahi, le dossier le plus long de l’antiterrorisme français, c’est lui, en tout cas, c’est lui qui devrait l’être. Nous renvoyons le lecteur à un précédent article paru sur JN, voici l’essentiel :
Le 7 mars 1947 Robert Misrahi dépose une bombe qui ravage le Colonial Club, un cercle militaire à Londres, faisant des blessés parmi les soldats. le jour de l’attentat, il avait abandonné son manteau aux épaules rembourrées de gélinite, l’explosif qu’il avait emmené avec lui de Paris dans le double fond de sa valise. Il appartenait au groupe Stern, une branche dissidente de l’Irgoun: en réalité, on peut penser que le groupe Sterne n’était en rien en désaccord avec l’Irgoun, simplement, l’Irgoun, qui comprenait autour de Ben Gourion l’ossature politique future d’Israël, ne voulait pas être impliquée dans des attentats depuis un territoire étranger vers un territoire étranger, cela aurait pu les mettre en difficulté par la suite. On peut d’ailleurs en dire autant des branches dissidentes des mouvements palestiniens, dans le terrorisme comme dans les affaires, lorsqu’on ne veut pas faire prendre de risque au navire amiral, on créé des filiales …
Bien qu’il ait fait quelques mois de préventive à la Santé en 1947 pour activités sionistes, il ne sera jamais extradé par la France, y coulant des jours paisibles en tant que philosophe de l’émancipation et du bonheur, figure éminente des cercles intellectuels parisiens. Jamais il n’a eu le moindre mot de regret pour ses crimes, toujours il est resté un militant sioniste inconditionnel, soutenant toutes les nouvelles colonies et les annexions.
Il serait pourtant facile à présent de faire droit à la vérité et à la justice: dès 2016, des gens comme l’historien Peter Rushton (l’auteur du présent article), et Martin Webster (alors président du Forgotten British Heroes Campaign) ont écrit à la direction de l’antiterrorisme britannique en portant à leur attention toute une série de faits, tirés des documents récemment déclassifiés du MI5, du Special Branch et du Home Office, qui montrent que les autorités britanniques avaient constitué un dossier contenant toutes les preuves contre Misrahi.
Stupéfiant comme les deux affaires, celle de la rue Copernic et celle du Colonial club se ressemblent. Les deux terroristes sont devenus des universitaires, les deux appartenaient à des «branches dissidentes», les deux ont utilisé l’explosif et les deux ont visé un public sans lien direct avec le conflit. Dans ces conditions, on ne voit pas pourquoi Diab devrait être inquiété et pas Misrahi.
Et il y a une autre affaire de terrorisme, d’ailleurs contemporaine de la rue Copernic, que nous n’avons pas oubliée: le 18 mars 1978, François Duprat mourait dans un attentat à la voiture piégée, or, les informations au sujet de cette affaire ne sont toujours pas déclassifiées, ce qui pose la question de savoir qui les autorités françaises protègent et pourquoi. Son épouse Jeannine, ne célébrait pas sa bar-mitsva, mais c’est elle qui conduisait la voiture au moment de l’explosion et elle en ressortira lourdement handicapée: elle aussi a droit à la vérité, à la justice et aux réparations.
Source : French Jewish terrorist escapes extradition to UK – Real History (jailingopinions.com)
L’utilisation du terme « tortueux » est plutôt charitable.
Quelqu’un comme Drumont trouverait au contraire que la logique des autorités françaises est aussi rectiligne qu’un rayon lumineux à la sortie d’un cristal.
Parce qu’il est le plus long procès de l’histoire il soulève des questions comme celles-ci.
Baudouin
Je ne crois pas à cette thèse de l’universitaire libanais Hassan Diab accusé d’avoir commis cet attentat. Vu son parcours, je ne l’imagine pas, par contre, j’imagine aisément ce que fut sa vie avec une telle accusation pesant sur lui. Pour qu’il ait été libéré des geôles françaises, il faut vraiment qu’il n’y eut aucun début de preuve. D’autres thèses concernant les auteurs possibles de cet attentat, ont circulé, du fait de de sa nature de celui–ci et que cette synagogue était une synagogue libérale. A noter aussi que cet attentat aura permis au pouvoir d’organiser des ratissages très larges et des fichages sans précédents depuis l’après-guerre, hormis les années de l’épuration.
Une pensée aussi à toutes les victimes colletarales innocentes de cet attentat, qui ont vu leurs vies basculer, et avec eux, celles de leurs familles, du jour au lendemain, du fait de cette terrible suspicion et des répressions tous azimuts, qui en ont découlé. l’État leur doit réparation !!
La question à poser est celle-ci :
« QUI » a fait en sorte que cet attentat soit attribué à ces français patriotes qu’il est nécessaire de qualifier d’extrême droite ? « QUI » a tenté de culpabiliser une fois de plus les autorités Françaises, afin de renforcer leur vassalisation ?
Celui qui a revendiqué cet attentat au nom de l’Extrême Droite était un agent sioniste infiltré dans la FANE nommé Jean-Yves Pellay. C’EST DE NOTORIETE PUBLIQUE !
Il faut évidemment comprendre que l’identification d’un coupable Palestinien aurait fait obstacle à ce genre de montage. Lequel a notamment permis de s’en prendre à la « Nouvelle Droite » et s’exiger qu’elle soit écartée de la direction du Figaro Magazine, qui lui donnait trop d’audience.
L’antisémitisme attribué par ce genre de montage aux français en France, aux allemands en Allemagne, aux italiens en Italie, etc, c’est le fond de commerce de toutes les associations victimaires, qui leur permet d’accentuer leur autorité morale sur les juifs de toutes nationalités et de se faire grassement stipendier.
Cet antisémitisme dont ils tiennent tellement à se plaindre… ils en sont le principal vecteur !