Le titre est celui d’un article en dernière page du Monde diplomatique d’octobre 2023, signé Serge Halimi et Pierre Rimbert. La propagande de guerre, inhérente à tout conflit, avait connu son acmé lors des bombardements de l’OTAN contre la Serbie en 1999 pour favoriser l’indépendance du Kosovo et diaboliser les serbes. Mais à côté du flot de mensonges proférés avec constance au sujet du conflit entre la Russie et l’Ukraine, ce n’était qu’un bien modeste hors d’œuvre.
Un exemple de jusqu’auboutisme transmédias
Nous citons partiellement le premier paragraphe du Monde diplomatique :
« En France, par exemple, une triade jusqu’auboutiste formée par Le Monde, Le Figaro et Libération donne le ton et aligne, parfois au mot près, les mêmes mots d’ordre : « Céder face à Poutine signerait une défaite catastrophique pour l’Occident (…) Les alliés de Kiev devront accélérer le rythme et la qualité des livraisons d’armes » proclame Le Figaro (10 août 2023). « Oui, cette guerre risque d’être longue. Le seul moyen de l’abréger est d’intensifier l’aide militaire à l’Ukraine » confirme l’éditorialiste du Monde (18 août 2023). D’autant insiste Serge July dans Libération (14 août 2023) qu’« il s’agit d’une guerre au cœur de l’Europe contre les régimes autoritaires, anti-démocratiques qui privilégient la force et la tyrannie ». France Inter, LCI, BFMTV et la plupart des autres médias exécutent la même partition. »
Des spécialistes portés sur l’atlantisme
Pour traiter du conflit, le clivage gauche/droite n’a pas de signification. On peut aisément le remplacer par un autre plus simple ; d’un côté les supposés spécialistes qui ne font que reprendre les communiqués du porte-parole de l’OTAN et de l’autre ceux qui relativisent un peu et sont rangés dans la case infâmante d’esclaves de Poutine.
Les zélés serviteurs de la parole américaine sont légion et apparaissent dans tous les médias, toutes orientations politiques confondues. François Heisbourg, Thomas Gomart, Bruno Tertrais, Pierre Servent entre autres. Le dernier ayant suggéré que les russes avaient saboté eux-mêmes leur propre gazoduc Nordstream 2 (voir l’analyse de Seymour Hersch ici). L’atlantisme militant peut pencher plutôt à droite avec Catherine Lasserre ou Laure Mandeville du Figaro (surnommée « Bons baisers de Washington ») ou plutôt à gauche avec Raphaël Glucksmann (compagnon de Lea Salamé et possible tête de liste du PS pour les élections européennes de 2024 ou Pierre Haski sur France Inter, grand comptempteur de la Hongrie. Le numéro du Point du 22 mars 2022 peut parfaitement illustrer de son côté les dix principes de la propagande de guerre.
Le front médiatique se fissure un peu
Il y a parfois le douloureux retour du réel. De manière systématique les russes sont accusés de tous les maux (ils doivent bien être coupables de temps en temps, mais une telle constance interroge). Le 6 septembre 2023 un missile frappe le marché ukrainien de Kostiantynikva et tue quinze personnes. Immédiatement Zelenski dénonce une frappe russe, cette information est reprise en chœur et en première page par les médias de grand chemin en France. Curieusement c’est aux Etats-Unis que l’on peut trouver des informations plus fouillées. Le 18 septembre le New York Times révèle qu’il s’agirait d’un missile ukrainien errant, information reprise à contre cœur et de manière discrète par les mêmes médias qui s’étaient indignés d’une nouvelle atrocité russe.
De même, le ministre polonais de la Justice a confirmé le 28 septembre 2023 que le missile qui avait tué deux civils en novembre 2022 dans le village de Przewodow près de la frontière ukrainienne n’était pas de provenance du camp russe mais du camp ukrainien. Dans la guerre entre l’Ukraine l’OTAN et la Russie on pourra toujours écouter la voix autorisée du brave général Michel Yacovleff, ancien vice-chef d’Etat-major du Shape, le commandement suprême interallié pour les opérations de l’Otan qui déclarait martialement au sujet de son ancien employeur sur France info le 16 novembre 2022 : “L’Otan est une réelle garantie de sérieux. C’est l’adulte dans la maison de fous, à l’heure actuelle ». Et c’est ainsi qu’Allah est grand aurait conclu Alexandre Viallate ; actualisons un peu « et c’est ainsi que Washington est grand ». Merci mon général, vous pouvez disposer.
Source : Observatoire du journalisme
Mais il y a aussi un béton côté réinfo avec les deux clowns Moreau et Baud:
plus la Russie, cale, piétine, fait du surplace, prend des coups, plus ils crient victoire.
Depuis fin novembre (2023), je dis que l’Otan va pourrir la campagne présidentielle de Poutine, c’est exactement ce qui se passe tous les jours.
Excusez-moi Monsieur X, mais traiter Xavier Moreau et Jacques Baud de clowns est indigne et malhonnête ! S’il y a des clowns quelque part, c’est plutôt sur LCI ! (Alla Poedie, Pierre Servent, Michel Goya, Xavier Tytelman, j’en passe et des meilleurs).
Baud et Moreau ont raison sur toute la ligne : la Russie a déjà gagné.
Vous le verrez bien !
Lisez Victor Suvorov – Le Brise Glace
La différence entre un véritable analyste militaire et des tocards (ou propagandistes) va vous sauter aux yeux.
300 pages, une info pertinente ou une analyse originale à chaque ligne, rien à jeter.
En français normal KOSSOVO s’écrit ainsi et non pas KOZOVO !
Tout d’abord, malgré cette couverture médiatique omniprésente, il est impératif de souligner que les véritables ravages causés par les occupants russes en Ukraine sont largement minimisés, dans le but manifeste de ne pas heurter la sensibilité de vous, chers Européens. Vous semblez avoir totalement perdu de vue la relation de cause à effet : la seule raison pour laquelle des civils meurent à Konstantinivka, et en fait tombent comme des mouches chaque semaine, voire chaque jour, dans les villes de première ligne, c’est l’agression perpétrée par la Russie. Et peu importe le bavardage géopolitique de façade auquel vous vous adonnez, cela ne change rien au fait simple et brutal que rien qu’à Marioupol, plus de 100 000 civils ont trouvé la mort.
Allez-y, cher modérateur, effacez mon commentaire si vous l’osez, sous prétexte de ne pas tolérer le pluralisme des opinions. Je me trouve actuellement à Kyiv, et je suis on ne peut mieux placé pour témoigner de la situation.
Je vous invite à relire ce que nous écrivions en avril 2022 :
« la guerre, c’est moche, ça tue. Quelle qu’elle soit. Mais répondons d’avance à ceux qui nous objecteraient qu’on ne peut pas rester sans réagir face aux atrocités et destructions. Si on ne veut pas assister impuissant aux horreurs de la guerre, on commence par concentrer ses forces à maintenir la paix. Après, c’est trop tard. Aucune tentative d’intervention ne peut garantir le retour à la paix et toute intervention se fait aux risques de rajouter de la guerre à la guerre, des destructions aux destructions, de la mort à la mort. » (https://jeune-nation.com/actualite/actu-france/bucha-srebrenica-ou-timisoara).
Qu’est-ce que le pouvoir à Kiev, l’Otan, les États-Unis, les « Occidentaux » ont fait depuis 2014 (et avant), pour empêcher le massacre ? Et surtout la seule question qui vaille : Ceux-là (pouvoir à Kiev, Otan, USA, Occidentaux) ont-ils jamais voulu éviter le massacre en Ukraine ?
À bon entendeur…
Chers amis de la Rédaction, ne vous fatiguez pas à répondre à ce tocard qui n’en vaut même pas la peine. Par contre, la prochaine fois, lisez bien les commentaires qui vous sont adressés et faites le tri. Merci par avance !
Nous ne fuyons pas le débat.
MONSIEUR X VOUS ÊTES COMPLÈTEMENT RIDICULE ET NE CONNAISSEZ ABSOLUMENT RIEN EN GÉOPOLITIQUE. N’AVEZ VOUS DÉJÀ FAIT VOTRE SERVICE MILITAIRE ? J’EN DOUTE…