Camille Senon, l’une des dernières « rescapées » du massacre d’Oradour sur Glane, vient de refuser la proposition du premier ministre de l’élever au rang de commandeur de l’ordre national du mérite. Opposée à la loi travail elle ne veut surtout pas trahir les convictions de toute une vie.
A 93 ans, Camille Senon, a un passé de syndicaliste et qui plus est à la CGT. Elle soutient les opposants à la loi El komri : « pas question d’accepter une décoration venant d’un gouvernement qui ne respecte pas les salariés ».
« Le massacre d’Oradour sur Glane », elle ne l’a même pas vécu. Ce jour-là, le 10 juin 1944, Camille Senon était à Limoges, puis dans le tramway la ramenant à Oradour sur Glane. Elle fait partie de la vingtaine de passagers qui ont échappé aux événements.
Entre le flic qui laisse sa collègue dans la voiture qui brûle et cette dame respectable qui n’était pas présente, le gouvernement de l’anti-France aime bien décorer les gens qui n’ont objectivement rien fait.