Un immense complexe d’une église presbytérienne, situé en Palestine, a été racheté dans des conditions extrêmement louches pour, in fine, être remplacé par une colonie d’extrémistes juifs. L’ensemble, qui comprend huit bâtiments et s’étend sur près de quatre hectares, a été racheté en 2007 par une société suédoise, dont rien ne laissait supposer qu’elle était manipulée en sous-main par un extrémiste juif, Aryeh King. Après plusieurs rachats, les lieux sont officiellement passés dans les mains des extrémistes et, depuis deux mois, sont en travaux. La déchristianisation des lieux avance au fur et à mesure de sa judaïsation.
Cette nouvelle provocation des extrémistes, et les manœuvres financières sournoises associées, ont profondément heurté les habitants et la communauté chrétienne en Palestine, victime depuis de nombreuses années d’attaques des extrémistes juifs et des vexations de l’État criminel d’Israël. Les lieux sont symboliques, sur la route entre Bethléem, la ville de naissance du Christ, et Hébron, à proximité du camp de réfugiés d’Aroub.
« L’emplacement du complexe est d’une importance stratégique pour les colons qui cherchent à s’étendre toujours davantage, dans cette région entre Etzion et Hébron où n’existe pour l’instant que la colonie de Karmei Tzur, au milieu de nombreux villages palestiniens »,
note le Patriarcat latin de Jérusalem, qui condamne cette action perfide, en soulignant « ses graves répercussions pour le patrimoine chrétien et pour la vie de la communauté chrétienne locale ».
« Une compagnie suédoise créée en 2007 aurait été utilisée pour couvrir la vente de l’église et de son enceinte. La propriété aurait été ensuite enregistrée par ce même groupe suédois auprès de l’administration israélienne en 2012, juste avant que la société soit dissoute et se volatilise. La propriété est ensuite passée entre les mains d’une organisation à but non lucratif American Friends of the Everest Foundation, insidieusement active à Jérusalem-Est pour acheter maisons et propriétés palestiniennes au prix fort, avec le financement apporté par le millionnaire américain Irving Moskowitz »,
précise encore le Patriarcat dans un communiqué.