L’invasion quotidienne de milliers d’Africains en Europe a conduit ces derniers jours à la multiplication des alertes concernant de possibles cas d’étrangers porteurs du virus Ébola. Ces suspicions ont conduit à de lourdes et coûteuses procédures de mises en quarantaine, d’hospitalisations et d’analyses, en Angleterre comme en Italie et en Espagne.
En Écosse, une Africaine a été hospitalisée après avoir développé certains symptômes correspondant à ceux d’Ébola. Cette ressortissante de Sierra-Leone était hébergée dans un centre pour colons à Dungavel. En conséquence, le centre a été mis en quarantaine : plus aucune personne n’y a été admise, et les étrangers présents ont tous eu l’obligation d’y rester.
En Italie et en Espagne, les autorités envoient en mer les fonctionnaires chercher directement les colons, au risque de ramener des personnes malades et contagieuses. Une rumeur, démentie par le gouvernement, a fait état de plusieurs malades à Lampedusa. Les Italiens ont été contraints, en plus du reste, de financer déjà 33 000 tests sur des étrangers ayant violé les frontières de l’Europe, même si aucun cas n’aurait été confirmé pour l’instant. Selon le ministre italien de la Santé, la « situation en Italie et en Europe reste totalement sous contrôle ».
C’est ce que proclamaient encore il y a quelques semaines les autorités des différents pays africains où l’épidémie fait rage. Pourtant aujourd’hui, selon Médecins sans frontières :
« L’épidémie du virus Ébola au Liberia a complètement submergé le système de soins de santé qui est en train de s’effondrer. »
En France, au début du mois, devant l’inaction des pouvoirs publics, le syndicat de police Alliance avait également lancé une alerte.
Selon le dernier bilan de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), publié vendredi, l’épidémie avait à cette date fait 1 145 morts, dont 76 entre mercredi et vendredi et 319 depuis le début du mois, soit plus de 25 % du total, et 2 127 contaminations.
L’irresponsabilité des pouvoirs publics des différents pays européens expose les populations européennes à la merci de cette maladie mortelle. Ces dernières ont déjà subi ces dernières années le retour de plusieurs maladies graves que les Européens avaient éradiquées, comme la tuberculose, la lèpre, la gale entre autres.
Si les cas pour Ébola se sont avérés jusqu’ici négatifs, l’arrêt et l’inversion des flux d’invasion aurait pu permettre d’éviter tout risque pour aujourd’hui comme pour demain.
De manière plus responsable, le Kenya a annoncé samedi l’interdiction d’entrée sur son territoire de tous les voyageurs venant de Guinée, du Liberia et de Sierra Leone.