On a observé depuis l’entrée dans le conflit des forces armées russes, le 24 février, deux principales phases stratégiques entrecoupées par une pause opérationnelle où les dispositifs ont été réorganisés :
- Jusqu’à fin, mars, une phase offensive initiale axée sur la rapidité d’exécution, l’étendue et la profondeur du front qui a permis de détruire les capacités offensives, et de désorganiser les chaines de commandement et de communication purement ukrainiennes (depuis lors les puissances atlantistes sont à la manœuvre dans ces domaines),
- En avril, une réorganisation du dispositif russe avec notamment un retrait du secteur Nord (secteur de Kiev à Soumy) et un renforcement du secteur centre (Donbass), suite aux négociations russo-ukrainiennes dont Zelensky a unilatéralement décidé de se retirer fin mars, sur ordres des chancelleries atlantistes qui lui ont promis en contrepartie une aide financière et militaire « illimitée » (illimitée jusqu’à quand ? Jusqu’au dernier soldat ukrainien…)
- Depuis fin avril, une priorité donnée à la libération des territoires républicains de Donetsk et Lougansk et à la stabilisation des secteurs de Kharkov, Zaporodje et Kherson.
Une document d’État ukrainien ayant fuité, fait état des pertes catastrophiques au 1er juillet 2022 des Forces armées ukrainiennes (hors pertes des agences de sécurité telles que le SBU et des bataillons punitifs spéciaux) :
- tués : 76 640
- blessés : 42 704
- prisonniers de guerre : 7 244
- disparus : 2 816
- pertes civiles : 1610
Total : 131 014 hommes hors de combat.
Depuis la mi-août, et malgré des succès tactiques significatifs, l’état-major russe, face à la résistance des forces ukrainiennes, laquelle est principalement rendue possible grâce aux aides militaires de l’OTAN, et pour éviter que le front évolue vers l’enlisement et l’attrition souhaité par Washington, déploie d’importants renforts blindés tandis qu’une intensification de ses bombardements engage la préparation d’une nouvelle phase stratégique offensive.
Plusieurs réserves opérationnelles terrestres russes, ainsi que des flottes aériennes de combats importantes sont acheminées le long des frontières ukrainiennes, notamment dans les régions russes de Belgorod (face au front Nord de Kharkov), de Rostov (face au front de Donetsk) et en Crimée (face au front de Kherson). Ainsi par exemple du IIIe Corps d’Armée russe qui est une réserve opérationnelle forte d’environ 15 000 hommes et récemment renforcée, réorganisée et entrainée sur le terrain de manœuvre de Mulino dans la région de Nizhny Novgorod pour être adaptée aux menaces et contraintes du front russo-ukrainien, Actuellement les premiers convois arrivent dans le Donbass avec des équipements de combat modernes, chars de combat T-80BV, T-90M, BMP3 ainsi que des unités de défense antiaérienne et de génie de combat renforcées.
Sur les autres fronts, au Nord dans le secteur de Kharkov et au Sud dans celui de Kherson, d’autres renforts russes sont observés en train de se déployer vers les positions ukrainiennes. Certains observateurs estiment que les effectifs de ces nouvelles unité russes sont d’environ 60 000 hommes, ce qui constituerait le renfort le plus important opéré depuis le début des opérations militaires. À noter que leurs équipements comprennent aussi de nombreux matériels modernes, ce qui marque également l’évolution d’un engagement qui s’appuyait beaucoup jusqu’ici sur l’arsenal et les stocks soviétiques (sauf en matière de frappe de missiles).
Après avoir sécurisé et consolidé les acquis tactiques réalisés au cours du mois d’août (notamment Soledar dans le Nord Donbass et Peski au Nord de Donetsk), l’armée russe, les forces des républiques de Donetsk et de Lugansk et celle de la compagnie militaire privée « Wagner » ont repris leurs pressions offensives par de nouvelles campagnes de bombardements sur les positions ukrainiennes ainsi que leurs bases logistiques arrière.
Si la même stratégie est maintenue, nous allons observer pendant plusieurs jours un écrasement continuel des forces de Kiev avant de nouveaux assauts en direction de Artemovsk (Nord Donbass), mais surtout Avdeevka, Marinka et Vougledar, pour n’évoquer que le secteur de Donetsk et qui est devenu prioritaire à cause de l’intensification des bombardements ukrainiens sur les populations civiles.
Ces bombardements tactiques réalisés sur la ligne de front sont complétés par des bombardements stratégiques dans la profondeur du dispositif ukrainien, visant prioritairement les dépôts logistiques, les bases aériennes, les états-majors, les carrefours ferroviaires par où sont acheminés les renforts de l’OTAN.
Après la pause opérationnelle actuelle qui semble se terminer, nous allons probablement entrer dans une nouvelle phase visant à finaliser les objectifs immédiats définis dans le Donbass avant les contraintes saisonnières (pluies et diminution des journées) :
- Au Nord, briser la ligne de défense ukrainienne Seversk-Artemovsk pour pouvoir engager l’encerclement du grand bastion ukrainien de Slaviask Kramatorsk,
- Devant Donetsk, desserrer l’étau ukrainien en repoussant les forces de Kiev au minimum jusqu’à Krasnoarmeïsk (40 km plus à l’Ouest).
Cependant, il n’est pas exclu que l’état-major russe décide également de relancer des offensives sur d’autres secteurs, comme par exemple Kharkov au Nord ou Nikolaïev au Sud.
Ce qui est certain, c’est qu’à l’automne qui arrive ou au printemps prochain, le conflit russo-ukrainien, pour répondre à l’entêtement des atlantistes à vouloir prolonger le sacrifice des populations ukrainiennes sur l’autel de leur fanatisme, risque fort de rentrer dans une nouvelle dynamique offensive avec une augmentation des objectifs russes en terme de conquêtes territoriales et de destruction d’infrastructures et de matériel.
Pour être honnête c’est un véritable merdier, un gâchis dans une Guerre voulu par les Américains et les Occidentaux pro Ukraine qui vont perdre cette guerre avec la complicité de Zelensky qui envoie son peuple vers la mort et l’extermination.