Il est une question préalable à toute émotion causée par l’esclavage des Africains dans la Confédération sudiste nord-américaine, que devraient se poser ceux qui ont lu l’histoire de la guerre civile avec les yeux de la fiction politique de « La case de l’oncle Tom » de la feuilletoniste Harriet Beecher Stowe écrivant en 1852, qui n’est en rien un témoignage authentique, mais un essai de sensibiliser à la cause de la future faction politique et économique « nordiste » dont on mesure aujourd’hui le sens de l’humanité, après deux guerres mondiales, et une capacité à promouvoir la condition afro-américaine autrement qu’en la livrant à l’encadrement des « Black Panthers » dont le génocide des gens non colorés est le seul contenu de son programme!
Ces groupes para militaires, encadrés par des trotskistes prenant le tiers monde pour une suite du prolétariat, peuvent être tenus pour des suprématistes noirs, et nous aurions, à suivre ce vocable, deux formes d’exclusivité qui s’affronteraient. Mais en quoi cette ville peut-elle être la formule politique de notre siècle? Par son supérieur même, son premier magistrat, Mike Signer, né dans un quartier très antifasciste de New York qu’on imagine, et dont la mère a été une secrétaire de Johanna dite Hannah Ahrendt (née en 1906 en Allemagne et qui passa des études philosophiques à la défense de l’État juif proposé par Staline en 1947 aux Nations Unies par son délégué Gromyko!), auteure des plus citées dans nos classes en matière de philosophie fondue dans les sciences humaines ou art de contrôler la société par le langage et la propagande.
Ceux qui dissertent sur la condition servile sudiste au XIXe siècle devraient se demander si cet état était pire que celui des Irlandais pendant les trois siècles de domination britannique. La justice consiste à mesurer et à comparer les conditions.
Ce furent les armées nordistes qui imposèrent la reddition inconditionnelle et livrèrent le pays aux usuriers et une partie de la population noire à l’exil dans les poches industrielles.
Le « Mayor » de cette ville sudiste de Charlottesville a de l’ambition et des moyens, étant soutenu par sa communauté agissante, et qui parvient à s’imposer comme la seule légitime à pouvoir traiter de son propre sort, puisque dans le dernier voyage du nouveau chef du Mossad, Cohen, venu traiter avec le gouvernement US de la politique à suivre au bénéfice de l’État qui est une sorte de Vatican de ce judaïsme en lequel le célèbre philosophe Kant ne voyait pas une religion, mais un simple statut politique, la partie proprement US était de ce même statut politique que les visiteurs. Ces gens ne peuvent que se regarder dans un miroir reflétant leur seule image, ce qu’est pour eux le dialogue (en fait un monoidéisme), mais quant à l’extérieur, il lui semble n’être qu’une vitre que l’on doive en permanence faire voler en éclat, par des manifestations.
C’est ce qu’a fait ce maire de Charlottesville cet ambitieux Mike Signer auteur politique prolixe, qui veut sous la bannière du libéralisme engager des groupes Antifa pour renverser ou mieux dit, retourner à l’ordre de l’establishment incarné par Obama, de Chicago, et dame Clinton ! La période Trump n’est qu’un intermède permettant aux casseurs et aux nouveaux prolétaires, de désigner la source de leurs malheurs, la population traditionnelle, qui se trouve être « blanche », mais pourra varier de couleurs, selon les besoins nationaux et internationaux de la grande famille Signer!
Jack London, mort « suicidé » en Californie au début du XXe siècle, qui ne fut pas qu’un auteur de romans animaliers, mais un fin politique, a décrit dans son Talon de Fer (Iron Heel) un tableau des Etats Unis ravagés par des mouvements révolutionnaires dont la grande finance, le talon de fer, est le moteur. Bref, une violence permanente, comme le disent les mêmes Trotskystes dont nous parlions et comptent parmi eux l’ancien dirigeant de la FED Wolfowitz, et une direction invisible et identique.
De la tribu du cinéma d’Hollywood à l’ancienne secrétaire d’État qui se réjouit de la mort de Khadafi, chacun soutient l’initiative du Mayor Signer d’avoir abattu la statue du général Lee, qui avait aussi un soutien afro-américain, comme en témoignent de nombreuses publications peu lues par les esprits frivoles ou les historiens de cour. Ce geste est une provocation révolutionnaire, une volonté de mettre le feu aux poudres dans un pays qui, à certains égards, jouit d’une liberté d’expression, surtout en matière d’histoire critique, comme en témoigne le fait que l’une des têtes, au sens propre, du travail critique ici interdit sur des sujets sensibles, en aura été le professeur d’université juif Butz.
Nous avons parlé des Black Panthers et de leurs cris homicides poussés en toute quiétude. Il est normal que les Afro-américains aspirent à une autonomie, mais ce mouvement leur échappe, confisqué par ceux qui, tel le maire de Charlottesville, poursuivent un plus vaste dessein. Ce mouvement afro-américain aurait-il pu être différent?
Une anecdote rare qui me fut contée par celui qui tint le rôle, en son exil, de secrétaire à Léon Degrelle, éclairera ce thème : Raymond Van Leeuw, engagé, en truquant ses papiers, très jeune, et blessé gravement d’une balle au Caucase et qui formera jusqu’à sa mort, une sorte de noyau de graisse contre le muscle cardiaque, homme très affable et détestant le mensonge, au reste, disaient ses camarades du Front, excellent cuisinier, ce que reconnaissait son épouse, de noblesse hollandaise, me dit, une après midi, dans son salon madrilène, qu’en 1944, il alla en compagnie de l’aumônier catholique, du reste, de sentiment gauchiste, et d’un moine bénédictin, au quartier général, pour des raison d’administration religieuse, peut-on dire, ou centre administratif international de la fameuse Waffen SS, à Hildesheim, nom que je retins, car il est celui du siège des éditions philosophiques « Georg Olms » qui publient en leur français originel, des textes remarquables de nos compatriotes dont nos éditeurs « parisiens » (ou la censure qui les tient) ne veulent plus entendre!
On y trouvait de nombreux Sikhs indiens, remarquables avec leurs turbans, et les runes solaires alors portées par des peuples variés, dont les Tadjiks si proches de la nation iranienne par leurs mœurs et leur langue. Et puis, le bénédictin dit à Raymond Van Leeuw: « tu vois ce que je vois? », les deux prêtres wallons n’en croyaient pas leurs yeux, ni notre cher ami défunt qui passa toute sa vie d’après guerre en Espagne : quelques figures noires en uniforme visible de la SS se déplaçaient d’une porte à l’autre au fond du couloir. Renseignement pris, il leur fut dit : ce sont des prisonniers noirs américains libérés qui ont formé une section de la SS afro-américaine. Ils établissaient une analyse minutieuse de la carte des Etats Unis.
Raymond Van Leeuw me précisa que sitôt pris par les Anglais, ils furent fusillés. Je ne puis me souvenir qu’ils aient été capturés en Libye dans l’armée britannique ou de Normandie. Mais les paroles du fidèle Van Leeuw doivent être tirées de l’oubli. Je lui rendis visite près de dix ans au Paseo de la Castellana de Madrid, face au Palais des Sports et connus chez lui Alberto Torressano qui me fit visiter les lieux de l’activité de Jose Antonio, dont la maison, proche de l’ambassade allemande était située non loin de ce secrétaire du « Chef », comme Raymond Van Leeuw parlant un excellent castillan, appelait Léon Degrelle, le vouvoyant toujours ! C’était un homme, comme le mouvement qu’il avait rejoint, d’une grande dignité !
Pierre Dortiguier