Plusieurs centaines de soldats américains sont présents illégalement en Syrie, pour contrôler les puits de pétrole et les champs de blé du nord-est du pays, avec l’aide des Forces démocratiques syriennes. Les proxys de Washington et ses vassaux entretiennent le conflit gelé syrien, et remplacent l’Etat islamique, battu par l’Armée arabe syrienne et l’aviation russe.
Dernièrement l’agence syrienne officielle Sana a rendu compte de plusieurs convois de camions citernes appartenant à l’armée américaine et transportant du pétrole syrien pillé, qui sont dirigés vers le territoire irakien.
Selon les sources de l’agence, un convoi est sorti le vendredi 8 juillet, « en deux lots, en empruntant les points de passage illégaux d’Al-Walid et Mahmoudiya, les camions citernes avaient été chargés de pétrole volé des puits d’Al-Jazeera, Ramelan et Al-Chaddadi ».
Le premier lot était formé « d’un convoi de 35 véhicules, dont 20 camions citernes chargés de pétrole volé dans des puits de pétrole syriens d’al-Jazeera, en plus d’un certain nombre de camions couverts et de réfrigérateurs. Ils se sont dirigés par le passage illégal d’Al-Walid vers le nord de l’Irak. »
Quant au deuxième lot, il était formé « de 25 camions citernes, chargés de pétrole syrien volé dans les champs pétrolifères de Ramelan et d’Al-Chaddadi. Il s’est dirigé vers le territoire irakien par le point de passage illégal de Mahmoudiya dans la campagne de Yaarubiyah ». Ce convoi était escorté par trois hélicoptères américains qui effectuaient des vols à basse altitude.
Il y a quelques jours, les forces américaines avaient acheminé sur plusieurs lots, un convoi de 55 camions citernes chargés de pétrole syrien volé, vers le territoire irakien, en traversant le passage de Mahmoudiya dans la campagne de Yaarubiyah, au nord-est de Hassaké.
Selon le site web de la télévision libanaise d’information al-Mayadeen, les États-Unis d’Amérique disposent de 24 bases militaires illégales et de 4 points de présence sur le territoire syrien. La plupart sont situés dans l’est de l’Euphrate et le désert syrien.
Les bases déployées dans les gouvernorats de Hassaké, Deir Ezzor et dans le désert (Badiat) syrien comprennent environ 3 000 soldats ou plus dans certains cas, alors que les rapports précédents soumis à l’ancien président Donald Trump indiquaient que le nombre n’était que de 503 soldats.
Avant le déclenchement de la guerre, en 2010, la Syrie vendait plus de 350 000 barils de pétrole par jour : la part des champs Ramelan était proche de 100 000 barils par jour, tandis que la production du champ pétrolier Omar atteignait les 30 000 barils par jour.
Un pillage – qui ne date pas et ne s’arrête pas à la Syrie – dénoncé de longue date par le président de la République arabe syrienne, Bachar el -Assad :
« Le Président américain ne représente pas un État, il est plutôt le directeur exécutif d’une entreprise, derrière lequel il y a un conseil d’administration, qui représente les grandes entreprises américaines, qui sont les vraies propriétaires du pays. Il s’agit des compagnies pétrolières, de l’industrie de l’armement, des banques et d’autres lobbys. La politique des États-Unis est un banditisme d’État. »
« Si vous voulez parler de changer la politique, vous avez un conseil, et ce conseil ne changera pas sa politique. Le PDG changera, mais le conseil d’administration est toujours le même, alors on ne peut s’attendre à rien. Comme je l’ai dit, ce conseil est composé des lobbies, donc ils mettent en œuvre ce qu’ils veulent, et ils contrôlent le Congrès et d’autres choses, ainsi que les médias, etc. Il y a une alliance entre ces différentes sociétés à intérêts personnels aux USA. Le président n’y est qu’un PDG, et ce PDG n’a ni le droit ni l’autorité de réviser la ligne politique ; il doit simplement la mettre en œuvre. »
Vladimir Poutine, lors de sa rencontre avec Hassan Rohani, le président iranien, il y a quelques jours, a également tancé les États-Unis :
« Les Etats-Unis doivent cesser de voler l’Etat syrien, le peuple syrien et son pétrole, puis partir. Les Etats-Unis doivent quitter les territoires occupés illégalement en Syrie et cesser d’aggraver la crise humanitaire dans ce pays avec leurs sanctions unilatérales. »