La Marine américaine a annoncé jeudi 27 avril que des commandos iraniens s’étaient emparés d’un pétrolier battant pavillon des Îles Marshall dans le golfe d’Oman. Le navire Advantage Sweet Suezmax transportait du pétrole du Koweït à destination d’un port américain à Houston. La saisie a été rapidement condamnée par l’administration Biden, les États-Unis appelant le gouvernement iranien à libérer immédiatement le pétrolier. Mais ils ont simplement oublié de mentionner que 3 jours plus tôt les autorités américaines ont piraté le pétrolier Suez Rajan transportant du pétrole brut iranien vers la Chine le déroutant vers les États-Unis.
Alors que l’incident du Advantage Sweet a fait la une des journaux internationaux, les actions de Washington contre le Suez Rajan (un pétrolier grec transportant du pétrole iranien) ont été strictement réduites au silence ou cachées aux médias.
L’action américaine précédemment non annoncée contre le Suez Rajan jette un nouvel éclairage sur la décision de l’Iran de saisir l’Advantage Sweet. Les autorités américaines ont fini par en faire l’aveu tardif : Un responsable américain a déclaré que « la détention de jeudi semble être une représailles à une précédente saisie américaine de pétrole iranien, que l’Iran a récemment tenté de récupérer ».
Ce n’est pas la première fois que les États-Unis piratent un certain nombre de pétroliers iraniens ces dernières années pour avoir prétendument violé les sanctions américaines, y compris des interventions récentes contre des navires à destination de la Syrie fortement sanctionnée.
Mais au nom de quoi les États-Unis s’arrogent-ils le « droit » d’arraisonner et détourner le pétrolier iranien ? Y avait-il une cargaison de drogue ou du trafic d’êtres humains camouflés dans les cales du pétrolier ? Non, en l’occurrence le pétrole est iranien et il faisait l’objet d’un commerce du pays avec la Chine. Rien de moins répréhensible.
Les États-Unis utilisent le prétexte de sanctions qu’ils infligent eux-mêmes, à ceux qui ont prétendument violé des règles qu’ils ont encore eux-mêmes édictées ou imposées. C’est ce qu’ils appellent leur « ordre mondial fondé sur des règles » (les leurs) mais qui ressemble de plus en plus à un système tyrannique et maffieux déployé au profit de leurs propres intérêts ou oligarques.
Les États-Unis se comportent comme les gangs qui établissent leurs points de contrôle sur les territoires qu’ils considèrent comme leurs – sans considération pour personne – et en profitent avec la supériorité de leurs armes pour voler, détourner à leurs profits les richesses qui passent à leur portée. Comme ils le font encore aujourd’hui en Syrie où ils imposent la présence de leurs bases et de leurs forces armées leur permettant de voler là aussi le pétrole du sous-sol syrien.
Plutôt que les « super-gendarmes » du monde, les États-Unis se comportent comme les « super-prédateurs » ou les « super-racailles » de la planète. Pour une nation qui se qualifie elle-même de vivant « sous l’œil de Dieu », les États-Unis devraient en craindre le châtiment.
Valérie Bugault a remarqué l’article:
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