Mali : un soldat français tué par une mine
Un militaire français est mort dans la nuit du vendredi 4 au samedi 5 novembre. Il avait été blessé vendredi 4 novembre dans l’après-midi dans le nord du Mali lors de l’explosion d’une mine au passage de son véhicule blindé, a annoncé samedi l’Élysée.
Le groupe djihadiste malien Ansar Dine a revendiqué vendredi soir l’attaque par l’intermédiaire son canal de communication, disant avoir visé « un véhicule » français sur la route qui mène à Kidal, un secteur sur lequel ils plantent régulièrement des engins explosifs.
Dix-huit militaires ont été tués depuis le début en janvier 2013 de l’opération « Serval » au Mali, poursuivie en l’élargissant au Sahel sous le nom d’opération « Barkhane » à partir d’août 2014. Les dernières victimes remontaient au mois d’avril, quand trois soldats avaient péri dans l’explosion d’une mine au passage de leur véhicule blindé, à l’approche de la ville de Tessalit, également dans le nord du Mali. Six soldats français ont pour leur part été blessés légèrement dans des conditions similaires le mois dernier.
Le nord du Mali est tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes, qui en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée à l’initiative de la France en janvier 2013. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères.
François Hollande a exprimé dans un communiqué son « émotion » et « salué le sacrifice » de ce sous-officier du 515e régiment du train de la Braconne. Il a également « exprime sa confiance et sa fierté aux soldats des forces françaises qui apportent leur soutien à l’armée malienne et à la mission des Nations-Unies pour la mise en œuvre de l’accord de paix au Mali et la réduction des groupes armés terroristes dont la menace pèse sur l’ensemble du Sahel ».
Tissu d’hypocrisie d’un président dont les impostures ont encore coûté la vie à un soldat français. L’opération Barkhane, qui est menée dans une zone très élargie, elle s’étend sur cinq pays du Sahel (Mali, Mauritanie, Tchad, Niger et Burkina Faso) est dans l’impasse. L’accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes a été signé en mai-juin 2015 mais son application accumule les retards. Sans doute faute d’être menée avec une vue réaliste des problèmes ethniques, politiques et religieux dans la région, et pour imposer des principes démocratiques et multiculturels intrinsèquement pervers.