OSCE : toute critique d’Israël est de l’antisémitisme pour le préfet Clavreul
Une réunion de l’OSCE (Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe) s’est tenue à Bucarest le 21 juin dernier sur le thème de la lutte contre l’antisémitisme et le racisme. La France y était représentée par le préfet Gilles Clavreul, Délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme (DILCRA), qui depuis des mois ne cesse de multiplier des interventions médiatiques aussi polémiques que controversées. Aucun compte-rendu n’a filtré de la réunion, mais à son retour, le préfet Clavreul s’est répandu dans les médiats sur les sujets abordés et sur sa participation. Selon lui le sujet principal était l’adoption d’une définition claire et commune de l’antisémitisme au niveau international : « Cette définition de travail à laquelle la France a pleinement souscrit est très intéressante parce qu’elle pose justement cette question là dans des termes qui sont très clairs : il y est dit que si la critique d’Israël – comme n’importe quel autre État, et je dirais même comme n’importe quel autre État démocratique – est parfaitement légitime et permise, en revanche, lorsque cette critique se fait démesurée, lorsqu’elle repose sur des arguments fallacieux, sur des réalités totalement falsifiées et transfigurées, alors, on n’est plus dans le cadre de la critique normale, et on est dans quelque chose qui, oui, peut relever de l’antisémitisme ».
Il n’y a rien de plus subjectif et sujet à toutes les interprétations. Mais cette absence de critère permettant de trancher objectivement est bien évidemment le but recherché.
On le comprend à demi-mots, il s’agit de pénaliser « l’antisionisme ». Toute critique de la politique ou de l’État qui occupe la Palestine relèvera alors de l’antisémitisme non plus, éventuellement, par le sens et la nature du propos prononcé mais selon le degré de leur « démesure » ou de leur caractère « fallacieux »… On est bien dans la ligne Valls maintes fois réaffirmée : antisionisme = antisémitisme.
Et Clavreul ne se gêne pas pour mettre en avant son rôle : « C’est très important que cela soit dit. Je représentais la France à cette réunion et j’ai fortement poussé, avec d’autres pays, parce qu’on n’est pas seuls du tout dans ce souhait-là – notamment avec la présidence allemande – pour que cette définition soit adoptée au niveau des membres de l’OSCE. C’est très important parce que ce sera un appui très fort pour le débat interne, justement, sur cette question de la critique démesurée et systématique d’Israël … qui ne porte pas sur les actions du gouvernement israélien… ça, effectivement, on peut critiquer… mais sur son existence même ».
Manuel Valls ne s’est pas trompé dans son choix en 2014 du préfet Clavreul pour servir les intérêts du judaïsme politique : sanctuariser l’État juif en empêchant la dénonciation de son action en Palestine occupée qui ressemble fortement à un génocide rampant ou à une lente épuration ethnique.
Merde, quand même !