Syrie : les jihadistes laminés, la ville d’Alep libérée !
On le sait, depuis le mois d’octobre dernier, appuyée par l’aviation russe, l’armée régulière syrienne a entamé des opérations d’envergure en vue de reprendre Alep aux terroristes. Ce lundi 12 décembre c’est chose faite. Les Forces armées syriennes ont sécurisé les dernières zones auparavant aux mains des jihadistes : les quartiers de Cheikh Saïd, la zone d’Iskan, Karem Afandi, Karem Da’daa, Salihine jusqu’au pont de Hajj, Jalloum, Bab Maqam, Fardos et Qalaat Charif. Alep désormais entièrement libre est retournée sous la souveraineté du gouvernement légitime du président Bachar el-Assad.
Le ministère russe de la Défense a annoncé que les forces gouvernementales syriennes s’étaient emparées entièrement des quartiers d’Alep et que depuis le déclenchement des opérations de la reprise d’Alep plus de 2200 terroristes s’étaient rendus. Pendant les 24 dernières heures 728 terroristes ont déposé les armes dans l’est d’Alep avant d’être transférés à l’ouest de la ville.
La veille, dimanche 11 décembre, alors que frappes aériennes et tirs d’artillerie se poursuivaient sur la dernière poche rebelle, dans le sud de la métropole, les civils continuaient de fuir par milliers. Selon des médias syriens, 3500 civils ont été évacués des régions d’Alep assiégées par les terroristes et 13 346 civils ont quitté les localités de l’est d’Alep pour rejoindre des secteurs sous contrôle gouvernemental, portant le chiffre de l’exode de la population civile à environ 130 000 depuis le début de l’offensive du régime.
Lundi soir, dans la vieille ville d’Alep, les cloches des églises encore en place ont sonné à toute volée pour fêter la libération de la ville et de nombreux paroissiens qui s’apprêtent à fêter Noël ont commencé à improviser des crèches devant les églises dévastées. De nombreux Syriens sont descendus dans les rues d’Alep pour célébrer cette libération. Plusieurs témoins ont partagé sur les réseaux sociaux des images montrant l’euphorie de la population, après plus de cinq ans de guerre ayant laissé la majeure partie de la ville en ruine. Les habitants de la ville célèbrent la libération quasi-totale de la cité avec des coups de feu en l’air, des chants, des slogans comme « Allah, la Syrie et Bachar » et brandissent des portraits de Bashar el-Assad.
Pour tenter de camoufler l’avancée majeure que représente le retour d’Alep sous souveraineté syrienne, les amis occidentaux des « égorgeurs modérés » du Front Fatah al-Cham tentent d’accréditer l’idée d’exactions commises par l’Armée arabe syrienne sur des civils dans les zones libérées, appelant à une trêve.
En effet en perdant Alep, la rébellion a essuyé son pire revers depuis le début de la guerre en 2011 et sa chute va offrir au régime, qui avait perdu la main sur une bonne moitié de la métropole en juillet 2012, le contrôle des cinq plus grandes villes de Syrie.