Construire les cibles en même temps que les canons, c’est un peu le sujet de la discussion qu’on aimerait proposer à deux intervenants de l’actualité, Yohan Demeure et Alain Marsaud. L’un des deux a forcément complètement tort, mais lequel ? Le premier nous présente un projet européen de canon électromagnétique, le PILUM, l’autre se lamente de ce qu’il est bien trop tard pour endiguer l’islamisation de la France.
La situation de la France est tout aussi désespérée que celle de l’Allemagne en 1944 mais avec en plus une couche d’absurdité que ne comportaient pas les efforts du Reich sur la fin du conflit. Quand les chercheurs Allemands tentaient fiévreusement de mettre au point des armes de la dernière chance, V1 et V2, Me 262 et quelques autres babioles, du moins le faisaient-ils dans l’espoir de vaincre un ennemi dont ils essayaient par tous les moyens de retarder la progression sur le terrain.
Tandis que la France et l’Europe d’aujourd’hui donnent le spectacle ubuesque d’une course effrénée entre main gauche et main droite, l’une se proposant de mettre au point un canon révolutionnaire par sa technologie et ses capacités, l’autre s’évertuant à ériger un peu partout sur le territoire des mosquées de tout style. On serait tenté de dire aux deux protagonistes, que si les mosquées doivent finalement devenir les cibles du futur canon, peut-être gagnerions-nous du temps à ne construire ni le canon ni les mosquées.
L’Agence européenne de défense (AED) vient de sélectionner, nous explique Yohan Demeure, un consortium dont la mission sera de concevoir un canon électromagnétique. Il s’agit d’une arme capable d’atteindre six fois la vitesse du son ! Alors que les Américains ont alloué un énorme budget pour des recherches encore infructueuses, l’Union européenne désire faire mieux avec un investissement pourtant moindre.
Ainsi, il est question de mettre au point un canon électromagnétique de longue portée. Il s’agit d’une arme pouvant lancer des projectiles à une vitesse hypersonique sur une distance de 200 km. Les porteurs du projet évoquent une vitesse de plus de 7 200 km/h, c’est-à-dire trois fois plus que ce qui se fait de mieux actuellement et six fois plus que la vitesse du son.
« Mais comment peut-on mettre au point un tel canon électromagnétique ? » s’interroge l’auteur. La question est surtout celle de savoir « pourquoi ?».
Pendant que l’AED cherche à mettre sur pied son Pilum, d’autres, comme la société de BTP Demathieu et Bard à Strasbourg, érigent à tour de bras des minarets.
Dans un rapport publié le 9 juillet, le Sénat alerte sur la propagation de l’islam politique en France. 44 propositions ambitionnent de l’endiguer. «Trop tard», estime Alain Marsaud, ancien juge antiterroriste et député, qui doute de la portée de ce document. Sans langue de bois, il fustige le clientélisme des élus et la lâcheté des Français.
«Il est temps que tout le monde se mette au boulot, mais pour cela il faut du courage, et je ne suis pas certain qu’il y ait une grosse majorité des Français qui ait envie d’avoir ce courage», tacle Alain Marsaud.
On peut sérieusement douter que le PILUM ait la moindre chance contre l’islamisation, cela dit, entre consacrer des efforts à sa mise au point ou peigner la girafe, autant faire ce canon. D’accord, mais alors en ayant bien présent à l’esprit que le canon, le moment venu, ne remplacera pas le courage.
Francis Goumain