La trêve du Noël orthodoxe proposée par le patriarche Kirill et approuvée par le président Poutine a suscité une levée de bouclier. Évidemment, un tel armistice – ou trêve de Dieu(1) – aurait apporté des changements insignifiants sur la ligne de front mais il aurait offert aux soldats, Ukrainiens et Russes, 36 heures pendant lesquelles ils auraient pu joindre leurs familles et ressentir, chacun selon sa propre foi, la joie de la naissance du Seigneur.
Pour des raisons que nous ne comprenons pas, le régime de Kyiv a rejeté avec véhémence la proposition. De plus, Volodymyr Zelensky a affirmé que les Ukrainiens seraient en pleine offensive et que la « stratégie » de Poutine donnerait aux Russes le temps de se regrouper et d’agir plus tard avec des forces accrues. Les guerriers du bloc occidental affirment qu’ils viennent de trouver « la vitesse de croisière » [au soutien de l’Ukraine]. Pour eux, chaque minute où ils éliminent des ennemis est une minute en or. « La Russie doit céder les territoires occupés avant toute trêve temporaire », déclare Mihailo Podoliak, chef de cabinet du président Zelensky.
Pour que le refus irrationnel de Kiev paraisse digeste et même « dans la logique des choses », les alliés occidentaux ont ressenti le besoin d’intervenir.
« Je pense que Poutine cherche une bouffée d’air frais », a décrété Joe Biden.
Annalena Baerbock, la ministre allemande des Affaires étrangères, a réagi de manière tout aussi pénible sur Twitter :
« Si Poutine voulait la paix, il aurait ramené ses soldats à la maison et la guerre serait terminée. Mais apparemment, il veut continuer la guerre après une courte pause. »
L’Institut pour l’étude de la guerre, un groupe de réflexion américain, s’est également levé pour défendre la décision de Zelensky, selon laquelle la proposition de Poutine d’un cessez-le-feu pendant la période de Noël serait « une opération d’enfumage visant à nuire à la réputation de l’Ukraine ».
Il est vraiment ahurissant de voir combien d’explications fantaisistes apparaissent, dans le seul but d’exonérer le comique Zelensky, prêt à se battre pour la suprématie du dollar jusqu’au dernier Ukrainien.
De toute façon, les soldats russes et ukrainiens passeront quand même Noël avec ou sans trêve.
Malheureusement, nos politiciens à Bruxelles continuent de laisser entendre que la défaite de la Russie est une question existentielle pour l’UE. Une question de vie ou de mort. Ceci est confirmé par l’un des premiers messages Twitter d’Ursula von der Leyen, en l’an de grâce 2023 :
« Lors de la première conversation de la nouvelle année avec le président @ZelenskyyUa, j’ai transmis au peuple ukrainien mon soutien sans réserve et mes meilleurs vœux pour 2023. L’UE est avec vous aussi longtemps qu’il le faudra. Nous soutenons votre combat héroïque. Un combat pour la liberté et contre l’agression brutale. »
Une déclaration aussi cynique qu’irresponsable par rapport aux intérêts des citoyens européens.
A. Onciu
(1) La Trêve de Dieu était une suspension de l’activité guerrière durant certaines périodes de l’année, organisée pendant le Moyen Âge en Europe par l’Église (historiquement, elle a le plus longtemps pris la forme d’une trêve du mercredi soir au lundi matin, ainsi que pendant tout l’Avent, à Noël, pendant le Carême et le Temps pascal). Plus largement, la Paix et la Trêve de Dieu furent une initiative de l’Église pour contrôler la violence féodale par l’application de sanctions religieuses. Ce mouvement a constitué la première tentative organisée de contrôle de la société civile dans l’Europe médiévale par des moyens non violents. La Trêve de Dieu fait suite au mouvement de la paix de Dieu débutée en 989 au concile de Charroux, elle a débuté avec le synode d’Elne (ou concile de Toulouges) en 1027 et a survécu sous des formes variées jusqu’au XIIIe siècle.
que jeune nation soit du côté des russes , c’est à y perdre son latin
Pour répondre à M. BLUM, le nationalisme Européen a toujours été divisé par la querelle paganisme / christianisme. Dualisme à l’oeuvre dans ce conflit.
L’OTAN s’est battue contre les Serbes dans la province du Kosovo en 2002, dans ce qui nous a été présenté à l’époque comme une guerre juste au nom de la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes (doctrine Wilson, dont ont découlé les accords de Versaille?), elle aurait donc du dans une même logique défendre les populations du Donbass et non attiser ce conflit.
Je souhaite une très belle année 2023 aux Nationalistes.
Il était à prévoir qu’en l’absence d’un accord bi latéral, le cesez le feu ne serait pas observé et que les Russes (qu’elles que soient leurs torts ou raisons) seraient sous le feu ennemi sans riposter !?
On prête à notre mouvance le soutien majoritaire à Vladimir Poutine, image de défenseur des valeurs Chrétiennes mais « Rivarol » est plus nuancé, je vous conseille la lecture attentive au sujet de cette guerre qui serait en train de s’enliser et dont on ne voit pas d’issue.La Russie semble avoir râté son invasion et son désir de retourner les populations pour remplacer Zélinsky et ses sbires corrompus. On nous dit que les Ukrainiens sont courageux et se défendent bien, ça m’étonnerait car il s’agit soit de mercenaires, soit de chair à canon qui n’a pas pu fuir les mobilisations.Mais les populations, même parlant le Russe, ont été Occidentalisées et « pourries » depuis la chute de l’URSS, il se peut qu’elles se sentent plus Otaniennes que Russes.Soit la guerre se complique et devient mondiale ou quasi telle, même sans recours au nucléaire, soit un compromis est accepté par les belligérants, faisant valoir le droit des républiques autoproclamées de disposer d’elles mêmes et alors une paix sera possible… On voit aussi que le récit Russe ou pro-Russe est mensonger sur certains sujets et qu’il est impossible de savoir la vérité dans toute cette affaire.Poutine disait avant le 25 décembre qu’il n’y aurait aucune trève puis il décrète celle du Noël Orthodoxe de Moscou. Ici, nos médias diabolisent Poutine, le disent fou ou malade et contournent toutes ses propositions, c’est un engrenage de fous vers une guerre au seul profit des USA et là, c’est clair, ce n’est pas de la propagande et sans l’énergie Russe, la vieille Europe va retourner au Moyen Age !