Henri-Joseph Fenet est né le 11 juin 1919, à Ceyzériat.
Il abandonne ses études (il est alors étudiant en Khâgne à l’université Henri IV de Paris) pour entrer dans l’armée, quand la guerre éclate, en septembre 1939. Il suit sa formation militaire à l’école de Saint-Maixent, d’où il sort lieutenant. Affecté à un régiment d’infanterie colonial, Fenet participe aux combats de mai-juin 1940 à la batterie divisionnaire antichar de la 3° DIC. Deux fois blessé, il est décoré de la Croix de guerre. Il envisage de partir pour Londres, durant l’été 1940, mais préfère choisir le côté de la légalité.
Fenet est accepté dans l’armée d’armistice, et stationne en Mauritanie jusqu’à l’automne 1942. Il rentre en France juste avant le débarquement américain en Afrique du nord. Il est donc logiquement démobilisé suite à la dissolution de l’armée d’armistice.
Fenet n’est alors pas du tout attiré par un engagement dans la LVF, jugeant ses défauts identiques à la vieille armée française, l’uniforme allemand en prime. Il retourne dans sa région natale de l’Ain, où il intègre le SOL, puis la Milice Française, dont il devient le chef départemental pour l’Ain.
Le 18 octobre 1943, il fait partie des chefs miliciens qui s’engagent dans la Waflèn-SS. Il sort Untersturmführer de l’école des officiers SS de Bad Tölz, dont il suit la formation, du 10 janvier au 4 mars 1944. Il est promu un mois plus tard au grade supérieur.
Il est fait chef de la 3ème compagnie du 1er bataillon de la 8.Franzôsische-SS-Freiwilligen-Slurmbrigade. Cette compagnie est la première engagée au combat en Galicie, en août 1944. Fenet combat jusqu’au bout de la campagne, il est blessé le 22 août, et évacué. Il retrouve Pierre Cance dans un hôpital de Haute- Bavière. C’est là qu’il apprend être proposé pour la Croix de fer 1ere classe, pour sa conduite en Galicie.
A la mi-octobre 1944, après une brève visite à Ulm pour discuter avec Joseph Damand de l’intégration des miliciens dans la « Charlemagne », il retourne à Schwarnegast. Durant son absence, il a été nommé commandeur du 1r bataillon du Waffen-Grenadier-Regiment der SS 57. Du 3 janvier au 10 février 1945, Fenet suit un stage à l’école de la Heer de Hirschberg, dans le Mecklembourg, afin de recevoir une formation de chef de bataillon.
Il part en Poméranie à la tête de son bataillon, où celui-ci combat durement dès le 24 février 1945, avant de décrocher dans la nuit vers Bärenwalde. Après deux jours de combats, il décide d’essayer de rejoindre des éléments du 1er bataillon du régiment 58, puis il dirige son bataillon sur Hammerstein, qu’il atteint le 26 février, vers 21 heures, non sans avoir essuyé des pertes humaines et matérielles importantes.
Lors de la retraite sur Belgard, Émile Raybaud lui confie la direction du 1er bataillon du régiment de marche. Fenet et ses hommes réussissent à sortir de l’encerclement soviétique. Il est pour cela décoré de la Croix de fer 1ere classe par Gustav Krukenberg, et notons qu’il a été promu Hauptsturmfiihrer quelques jours après le début des combats en Poméranie .
Fenet organise son bataillon en quatre compagnie de marche pour se diriger vers le nord, longer la côte, et ainsi évacuer par mer au port de Horst. Ils se mettent en route dans la nuit du 6 au 7 mars 1945. Le 11 mars 1945, Fenet divise son bataillon en deux parties, avec lui comme chef du premier groupe pour effectuer la percée, le deuxième sous les ordres de Robert Roy
pour escorter les civils (environ dix mille). Après de violents combats, c’est presque par miracle qu’ils arrivent à effectuer une percée et rejoindre des lignes allemandes, le 12 mars 1945, vers 15 heures. Le bataillon est acheminé à Swinemünde, puis part retrouver d’autres troupes de la Charlemagne à Jargelin, le 16 mars 1945.
Le 24 mars 1945, les troupes sont dirigées sur Neustrelitz, et postées aux alentours. Les unités françaises amaigries sont réorganisées, le bataillon SS 57 revient à Fenet. L’entrainement et la construction de tranchées anti-chars occupent les jours qui viennent.
Fenet est volontaire pour commander les soldats qui veulent continuer le combat à Berlin (le SS-Sturmbataillon). Sur les quatre cent hommes partis de Neustrelitz, trois cent vingt à trois cent trente arrivent à Berlin, juste avant l’encerclement total de la ville.
Fenet est blessé au pied au début des combats, mais il s’efforce de tenir son rôle pour superviser les opérations, malgré son handicap qui fait qu’il ne peut guère marcher. Il sera proposé pour la Ritterkreuz le 29 avril 1945, mais ne la reçoit pas en main propre. Fenet ne l’apprit d’ailleurs que longtemps après la guerre.
Fenet est capturé dans le métro de Berlin, le 2 mai 1945, alors qu’il tentait avec quelques camarades de s’échapper de Berlin. Six semaines durant, il est interné dans divers camps de prisonniers, en région berlinoise. Il est soigné puis libéré par les soviétiques, qui lui fournissent même des habits civils. Il se joint à un groupe de rapatriés français, au sud de Berlin.
Arrêté à Valenciennes, dénoncé par son propre tatouage de groupe sanguin sous l’aisselle, il est condamné à vingt ans de travaux forcés, et détenu successivement dans plusieurs prisons : Riom, Caen puis Fontevraud. Il est finalement libéré en décembre 1949.
Il passe la majeure partie de sa vie professionnelle comme chef d’une entreprise qu’il a fondé en 1952, en accessoires automobiles, jusqu’à sa retraite.
Atteint de la maladie d’Alzheimer, il est décède le 14 septembre 2002, à Paris.
Ces cendres reposent au cimetière de son village natal, à côté de celles de son frère Jean, mort pour la France le 8 mai 1940.
Merci pour cet article, mais il convient de souligner que notre ami et camarade de combat HENRI FENET fut bien loin de se limiter à sa seule activité professionnelle à partir de 1952.
Très proche de cet autre militant de notre cause que fut MARC AUGIER, dit « SAINT- LOUP », il a notamment participé à l’édition d’un livre rarissime « Rencontres avec Saint-Loup », édité par « Les amis de Saint-Loup », amis dont il était évidemment l’un des membres les plus éminents et les plus impliqués.
Dans ce livre introuvable en librairie, et édité en 1991, peu de temps après le décès de Saint-Loup, sous la responsabilité de l’historien PHILIPPE CONRAD, on retrouve les participations de la plupart des signatures nationalistes de l’époque :
Conrad, Mabire, Valla, Lugan, Randa, Marmin, Vial, moi-même…
Mais surtout certains de ceux qui avaient combattu sur le front de l’Est, tels Robert Dun… et Henri Fenet !
La conclusion des pages dues à Henri Fenet (pages 39 à 51) intitulées « Guerre à l’Est » rejoint l’adage de CLAUSEWITZ, plus que jamais d’actualité et pour qui, quelles que soient les péripéties du combat, « Celui qui gagne est celui qui tient jusqu’au dernier quart d’heure » :
« La plus grande leçon de Saint-Loup, celle qu’attendent ceux qui ne veulent pas désespérer, c’est que l’Histoire n’est jamais finie, qu’aucune victoire, qu’aucune défaite ne sont définitives et qu’il appartient aux Européens de saisir, fût-ce au péril de leur vie, les chances que leur offre le destin »
Et c’est signé : HENRI FENET.
Difficile de choisir parmi ces hommes partis se battre contre le bolchevisme et le mondialisme apatride, mais grâce à Jean Mabire j’ai toujours eu une préférence pour Henri Fenet. Je l’ai cité de manière quasi subliminale dans un discours de mariage afin d’accompagner les mariés et j’espère prochainement le replacer.
Ces hommes dont l’esprit nous manque aujourd’hui, à part quelques exceptions, pour encadrer les nouvelles générations. Cet esprit social-national que très peu de personne arrivent à intégrer.
Ayant eu l’honneur de dîner en tête à tête avec Henri Fenet, et d’avoir effectué plusieurs voyages avec celui que nous appelions « Notre Commandeur ». Les conversations à table ou en voyage n’étaient jamais banales mais enrichissantes. Quelle chance pour les gens de ma génération d’avoir pu rencontrer de tels hommes.
Robert Dun, Saint-loup, Henri Fenet et sur la photo du cimetière de Sankt-Zeno le camarade Wunsche. responsable de la TK18/33;
Quelle chance aussi d’avoir pu célébrer les fêtes solaires en sa compagnie.
Bonjour cher Guy Bourdon, et merci pour tout ce que vous apportez par ailleurs à notre cause.
Saviez-vous qu’il y a eu une suite à l’histoire de l’édition de ce livre sur Saint-Loup ?
Et une suite mouvementée…
En effet, ce livre a fait l’objet d’une signature organisée à la « Maison des Mines ». Signature à laquelle participaient tous les auteurs, dont évidement notre ami FENET.
Mais Philippe Conrad avait évidemment choisi un samedi pour cette réunion publique, lequel tombait – tenez-vous bien – un 20 avril, date de naissance d’Adolph Hitler !
C’en était trop pour les milices des piétons de la Mer Rouge, qui nous attaquèrent armées de manches de pioche, peu avant l’ouverture des locaux, alors que, prévenu trop tard, j’étais encore occupé à tenter de réunir un service d’ordre !
Que croyez-vous que firent les argousins intervenant suite à cette agression ?
Ils tentèrent de nous interdire l’accès aux locaux que nous avions loués, jusqu’au moment ou Pierre Vial, debout sur le toit d’une voiture, apostropha le public qui pénétra de force dans les locaux.
Et qui fut arrêté suite à cette agression ? La fille ainée de Philippe Conrad…
Nous eûmes ce jour là, un blessé, seul membre du service d’ordre à être arrivé sur place en avance…
Nous fûment reçus à la même époque à Radio Courtoisie, où notre ami FENET prit longuement la parole pour évoquer le souvenir de Saint-Loup…
Je me souviens de cette journée, Beaucoup d’anciens se sont retrouvés à la Pitié-Salpêtrière. Le camarades Lacroix responsable des infirmières bien qu’étant de repos est intervenu aussitôt, et tout le monde à été prise en charge. Cette réunion est organisée par un jeune camarade, qui refuse la proposition d’Hubert Massol qui lui avait d’assurer la sécurité de la journée. Pour terminer sur ces souvenirs » trois ans sur le front de l’est et pas une blessure; Et me voilà blessé à la Pitié » Léon Colas.
Alors que je venais remercier Jeff Davis – en ces temps de veulerie, tromperie et lâcheté – je suis tombée sur vos témoignages, messieurs. Ils vous honorent.
Henri Fenet avait raison : « une défaite n’est pas définitive », pour peu que l’on reste loyal à ses convictions et que l’on combatte, encore et toujours, l’infâmie.
Et surtout, Henri nous disait toujours, à nous, la jeune relève : » Le but du soldat n’est pas d’aller se faire tuer, mais de continuer le combat. » Il l’a poursuivi si fidèlement ! A nous de porter le flambeau avec intelligence et droiture. Salut camarade !
Henri Joseph Fenet (né le 11 juin 1919 à Ceyzériat dans l’Ain et mort le 14 septembre 2002 à Paris) fut un ancien membre du Service d’ordre légionnaire, puis un dirigeant de la Milice, et enfin un officier de la Waffen-SS, commandant d’un bataillon de la Division Charlemagne constitué de volontaires français combattant dans les forces armées du IIIe Reich.
Il est surtout connu pour avoir été le dernier officier commandant des S.S. ayant combattu autour de la Chancellerie du Reich, à Berlin, près du bunker où étaient vivants Hitler et les derniers serviteurs du régime nazi, fin avril 1945.
Grand respect à cet homme !!!