Le comte Boris Alexeïevitch Smyslovski (Бори́с Алексе́евич Смысло́вский en russe) est né le 3 décembre 1897 à Terijoki, dans le Grand-duché de Finlande, aujourd’hui Zelenogorsk en Russie.
Il sert dans l’armée impériale russe où il obtient le rang de capitaine dans la Garde impériale. Au cours de la guerre civile russe, il lutte contre les bolcheviks, puis il passe en Pologne avec tous ses hommes ou ils sont internés.
Il prend le pseudonyme d’Arthur Holmston (Арту́р Хольмстон) et parfois le nom Holmston-Smyslovski pour échapper aux agents de la Tcheka et du NKVD.
Il réussit à s’échapper de Pologne et parvient à passer en Allemagne. Il s’engage alors dans l’armée allemande de la république de Weimar et fait carrière dans le renseignement. Il estime que l’intervention étrangère est nécessaire pour libérer la Russie du communisme.
Lorsque l’Allemagne envahit l’Union soviétique en 1941, il est volontaire pour le front de l’Est. Smyslovski prend le commandement de la Sonderdivision R (« division spéciale Russie ») et devient le premier Russe dans les services allemands à commander une unité anti-bolchevique. Vers la fin de la guerre, l’Allemagne entraine des volontaires russes pour l’effort de guerre contre le communisme. L’Armée Vlassov est élevée à la dignité de 1re Armée nationale russe le 10 mars 1945. Smyslovski, devenu Général commande un régiment de cette Armée.
En avril 1945, Smyslovski se rend à Feldkirch (Vorarlberg) où il rencontre le grand-duc Vladimir Kirillovitch, le légitime héritier Romanov à la Couronne impériale russe. L’armée du général ne reste composée que de 462 hommes (ainsi que 30 femmes et deux enfants). Le général décide de faire passer ses hommes au Liechtenstein le 2 mai 1945, seul pays réellement neutre. Le Grand-Duc, lui, décide de rester en Autriche, puis se réfugie à Madrid ou il reste définitivement. À la chute de l’Union soviétique, en 1991, Vladimir Kirillovitch de Russie est le premier membre de la famille impériale à revenir dans sa patrie !
Les accords de Yalta stipulent que tout Russe présent sur les territoires européens sera rapatrié de gré ou de force. L’Union soviétique tient au retour de ces hommes. Ils sont considérés comme traîtres au communisme et donc doivent être mis à mort. Les alliés ne s’encombrent pas d’état d’âme et livrent toutes les personnes issues de l’URSS. La Suisse elle aussi collabore, le Liechtenstein se retrouve alors seul à ne pas livrer de ressortissant russe à l’URSS.
Les Russes ont été pris en charge par la Croix-Rouge du Liechtenstein dès leur arrivée. Le 16 août 1945, une délégation soviétique vient au Liechtenstein dans une tentative de rapatrier les Russes. Les négociateurs soviétiques procèdent tour à tour par la menace, les cajoleries envers la Principauté. Ils offrent des cadeaux ainsi que l’espoir de revoir les leurs aux Russes réfugiés au Liechtenstein. 200 partiront avec les négociateurs soviétiques.
Ils partent dans un train pour Vienne et sont assassinés à la mitrailleuse sur la frontière Hongroise.
Le reste des hommes reste au Liechtenstein pendant encore un an. Le Liechtenstein subit une forte pression du gouvernement soviétique pour qu’il collabore au « rapatriement ». Le Liechtenstein aide les Russes également dans des tractations avec l’Argentine pour accueillir ces réfugiés.
Finalement, le gouvernement argentin offre l’asile et une centaine de personnes, qui partent pour cette destination lointaine mais neutre. La petite population du pays (12 141 âmes en 1945) soutient pleinement le gouvernement dans le fait de fournir l’asile aux Russes et payent même leurs frais de déménagement en Argentine. Ils ne savent pas que ces coûts seront plus tard remboursés par l’Allemagne.
Alors que les Alliés occidentaux et d’autres pays en Europe font suite aux demandes soviétiques pour rapatrier les citoyens soviétiques indépendamment de leurs souhaits individuels, le Liechtenstein est le seul pays qui s’oppose à ces demandes !
En 1946, Smyslovski échappe de peu à une tentative d’assassinat montée par des FTP venus de France et des communistes Yougoslaves. Apres être partis en argentine en 1947, le Général Smyslovski revient s’installer définitivement au Liechtenstein dans les années 70.
Il meurt dans la capitale du Liechtenstein, Vaduz, le 5 septembre 1988, ou il est inhumé.
Borne commémorative, placé à la frontière « forcée » par l’Armée Smyslovski :
« Ici, dans Hinterschellenberg, dans la nuit du 2 mai 1945, le reste de la 1ère russe de l’Armée nationale de la Wehrmacht et le major-général A. Holmston-Smyslowsky, avec environ 500 hommes entièrement équipées, ont traversé la frontière du Grand Reich allemand au Liechtenstein. Les premières négociations ont eu lieu dans la taverne Wirtschaft zum Löwen, qui a conduit à l’octroi de l’asile par la Principauté de Liechtenstein. Il était le seul pays qui a résisté aux demandes d’extradition de l’Union soviétique. Après deux ans et demi, les Russes étaient libres de partir pour un pays de leur choix. »
Robert Enrico fait en 1992, de l’histoire de cette armée Smyslovski un film : Vent d’est.
Ce film sorti en France sorti en 1993 sera vite attaqué par les journalopes du Monde et de Libé et ne sera joué que quelques semaines dans les cinémas français. Le Général Smyslowsky est joué par Malcolm McDowell.
Livrer des combattants contre l’horreur bolchevique à des bolcheviques, c’est le comble de l’ignominie.
Hélas en France nous sommes loin d’être débarrassés de ces monstres, comme on le constate encore lors de la campagne des législatives pour le scrutin de dimanche.
Merci pour cet excellent article. Le film est superbe. Cette histoire demontre à quel point le totalitarisme marxiste a pénétré très tôt les « démocraties libérales ». Honneurs aux Russes qui ont combattu pour libérer leur patrie et leurs frères du régime soviétique anti Russe. Quel déshonneur pour ceux qui les abandonnèrent. Cette histoire illustre encore une fois comment le parti communiste français était aux ordres d’une puissance étrangère, d’une idéologie totalitaire meurtrière inspirée de la TERREUR républicaine thermidorienne.
Lorsque l’on constate l’hystérie ambiante Ripoublikhaine aujourd’hui, et les magouilles de notre démocrassouille à constituer, après les « camps républicains », un « arc républicain » qui va des COMMUNISTES à la fausse »droite » molle s’exclafant « droite humaniste », on se demande si les « électeurs-citoyens » ont mangé assez de merde.
Vous n’écoutez pas assez la télé. Le vrai danger, c’est le fascisme !