Né Marie-Joseph-Auguste Carrel-Billiard, le 28 juin 1873 à Sainte-Foy-lès-Lyon. À la suite de la mort de son père (1904), le garçon adopte le prénom de celui-ci, s’appelant désormais Alexis Carrel-Billiard. Il épouse, le 26 décembre 1913 à Paris, Anne Gourlez de La Motte (1877-1967), infirmière, veuve du marquis Henri Jarret de La Mairie et petite-fille du général Auguste-Étienne-Marc Gourlez de La Motte.
Alexis Carrel était un chirurgien, biologiste et neurophysiologiste français, converti au catholicisme, ayant assisté à un miracle alors qu’il accompagne certains de ses patients à Lourdes dont il rend compte très honnêtement, ce qui lui vaut l’hostilité des milieux politiques, universitaires et hospitaliers, et compromet la suite de sa carrière.
Ainsi, deux ans avant la loi de séparation de l’Église et de l’État, il se voit barrer l’accession à une chaire universitaire et est contraint à l’expatriation notamment aux États-Unis, pour poursuivre ses études et recherches.
Il est pionnier de l’auto-transplantation de divers organes (1908), pionnier du pontage cardiaque (1910), et reçoit le prix Nobel de physiologie ou médecine, pour ses expériences sur la greffe des tissus et des organes, et sur leur survie en dehors du corps (1912).
Quand la Grande Guerre éclate, Alexis Carrel se penche sur le sort des soldats et obtient la création d’un hôpital expérimental (Rond Royal) près de Compiègne, à moins de 20 km des combats, permettant d’apporter les soins sans délais aux blessés au plus près du front et permettant de mettre au point une méthode d’asepsie (solution de Dakin) limitant considérablement les risques d’infection des blessures et amputations.

Poursuivant ses travaux après guerre, il devient le meilleur chercheur en culture tissulaire et sera le premier à isoler et à propager un virus en culture, ouvrant la voie à la virologie et la vaccination classique…
En 1936, il est nommé membre de la nouvelle Académie pontificale des sciences créée par le motu proprio « In multis solaciis » du pape Pie XI.
Il adhère au Parti populaire français de Jacques Doriot en 1937.
Alexis Carrel est, entre autres, l’auteur de « L’Homme, cet inconnu » (publié en 1935) qui connaîtra un succès mondial, dans lequel il développe sa pensée marquée par l’élitisme, l’aristocratisme, l’eugénisme.
L’ouvrage préfigure ses travaux au sein de la Fondation française pour l’étude des problèmes humains créée par le gouvernement de Vichy en 1941, au sein de laquelle il alerte sur les dangers de « l’immigration étrangère » qui menacent « l’équilibre biologique, intellectuel et démographique de la population française ».
Alexis Carrel décède le 5 novembre 1944 à Paris, muni des derniers sacrements. Ses proches, amis et collègues, mais aussi des représentants des ambassades du Vatican, des États-Unis et d’Angleterre, assistent à ses obsèques (mais pas de représentant des autorités françaises).
Sa dépouille est finalement inhumée à l’île Saint-Gildas dans l’oratoire de Saint-Roch, qu’il avait fait restaurer en 1928.


































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