Patton n’est bien sûr jamais arrivé en Ukraine, mais il rêvait de conquérir l’Europe et son esprit souffle sur les actuelles contre-offensives Otano-ukrainienne : attaques tous azimuts avec tout ce qu’on a sous la main, de l’audace, de l’initiative, du mouvement, Hitler l’appelait le Cow Boy cinglé et il s’y connaissait.
Les Russes, à l’opposé, n’ont jamais eu de Patton, de Guderian ou de Bonaparte, tout dans la loi du nombre, la puissance de feu, la planification logistique, toute la vitesse et l’agilité du rouleau compresseur, ils sont en train de le payer cher, c’est à la limite du sabotage, nous en dirons quelques mots à la fin, mais commençons par rappeler la trajectoire tout en gerbes d’étincelles de George S. Patton, « celui qui n’avait pas son pareil dans la poursuite et l’exploitation » selon Eisenhower.
Rick Atkinson, l’historien très à la mode qui a reçu un prix Pulitzer en 1982, écrivait que George S. Patton (1885-1945) était unanimement considéré comme le meilleur général de terrain de l’US Army de toute la Seconde Guerre mondiale. Il était le plus redouté des Allemands qui lui avaient rendu une sorte d’hommage involontaire en massant des forces avant le débarquement contre un groupe d’armées Patton qui n’existait pas. À la fin de la guerre en 1945, Patton était à la tête de quelque 18 divisions pour un effectif total de 540 000 hommes, une force comparable en taille à celle du corps expéditionnaire au Vietnam à son plus haut.
Le 28 juillet 1944, Patton était placé à la tête de la Troisième armée qui dès lors connaissait une rapide accélération de ses mouvements sur le théâtre européen. [2]
Son avance était plus souvent freinée par ses supérieurs que par ses adversaires – comme si on ne voulait pas d’une défaite trop rapide de l’Allemagne sur le front de l’ouest. En août 1944, Patton avait l’occasion d’encercler les Allemands à Falaise, mais Omar Bradley et Dwight Eisenhower lui intimaient l’ordre de stopper à Argentan, permettant ainsi à 100 000 Allemands d’échapper à la nasse, des Allemands qu’on retrouverait plus tard dans la contre-attaque des Ardennes. Le lecteur français connaît certainement cet épisode s’il a parcouru une épopée de la 2e DB de Leclerc qui justement était sous les ordres de Patton, Leclerc aussi avait vu la possibilité d’encerclement (il s’en attribuait le mérite, évidemment), et tous les historiens militaires depuis sont d’accord pour estimer qu’une belle occasion avait été perdue. [3]
Patton notait dans son journal : «ça a été une bourde énorme, comme si Bradley avait pour devise «en cas de doute, abstiens-toi», si seulement j’avais pu être chef à sa place». [4]
Mais dès le 31 août 1944, Patton laissait derrière lui Falaise et ses chars fonçaient bride abattue sur la Meuse, à 100 km à peine de la frontière allemande et à 200 km du Rhin. La Wehrmacht que Patton poursuivait était en déroute, à la limite de la débandade, plus rien ne semblait pouvoir empêcher Patton de débouler en Allemagne, et pourtant, comme par hasard, à partir du 31 août, l’allocation en essence de la Troisième armée était brusquement réduite de 500 000 litres par jour une baisse substantielle par rapport aux 1,3 à 1,5 million de litres qu’elle consommait jusque-là. L’élan de Patton était coupé net alors qu’un boulevard s’offrait devant lui. [5]
L’Allemagne profitait du ralentissement général de l’offensive Alliée pour se réorganiser et reconstituer une force d’attaque. Sa contre-offensive dans les Ardennes prenait les Alliés complètement par surprise. La Wehrmacht parvenait à créer une vaste poche (en anglais «bulge» – «renflement») au beau milieu des lignes américaines distendues, menaçant de couper les Alliés de leurs arrières et leur faisant courir le risque d’être anéantis ou du moins rejetés à la mer. Patton a dû replier sa Troisième armée en toute hâte pour lancer une attaque à grande échelle sur le flanc sud des Allemands. Les troupes de Patton sont arrivées sur place en l’espace de quelques jours et leur action a été décisive pour renvoyer la Wehrmacht en Allemagne. [6]
Grisé par son succès dans les Ardennes, Patton n’avait plus qu’une hâte, entrer à la tête de sa Troisième armée en Allemagne. Les Allemands n’avaient plus la moindre réserve à opposer et étaient manifestement au bout du rouleau. Mais une fois de plus Eisenhower et le chef d’état-major interarmées, George Marshall, retenaient Patton par la peau du cou. Patton n’en revenait pas, il notait : «que je sois damné si j’y comprends quelque chose, on a des divisions et on ne s’en sert pas, on laisse traîner les choses alors qu’on peut gagner tout de suite … Les historiens vont nous casser les reins et on ne l’aura pas volé». [7]
Mais même au ralenti, les Alliés n’avaient plus qu’à se baisser pour prendre Berlin. Mais de nouveau, Eisenhower décrétait un arrêt des troupes sur l’Elbe, faisant cadeau d’une bonne partie de l’Allemagne et de l’Europe à l’Union soviétique. Amer, un officier d’état-major avait ce commentaire désabusé : «rien ne pouvait plus nous arrêter, la seule chose qui se tenait entre la Neuvième armée et Berlin, c’était Eisenhower». [8]
Le 8 mai 1945, en marge du jour officiel de la victoire en Europe, Patton ouvrait son cœur devant une poignée de journalistes. Les larmes aux yeux, il évoquait ceux qui étaient morts en pensant avoir livré l’ultime combat pour la liberté :
Je me demande ce qu’ils diraient aujourd’hui en apprenant que pour la première fois depuis des siècles nous avons ouvert l’Europe centrale et de l’ouest aux forces de Gengis Khan. Je me demande comment ils se sentent maintenant qu’ils savent que la paix n’est pas pour maintenant et que les Américains, qui pour certains ne sont pas encore nés, devront combattre les Russes si ce n’est demain, d’ici 10, 15 ou 20 ans. Nous avons passé les derniers mois après les Ardennes et la traversée du Rhin plantés comme des piquets à attendre que Montgomery soit prêt à attaquer au nord, à garder des immeubles sans intérêt, à liquider quelques Huns minables, alors que nous aurions dû être à Berlin ou à Prague. Et cette Troisième armée aurait pu le faire. Aujourd’hui nous devrions être en train de dire aux Russes d’aller au diable, au lieu de les laisser nous dire de nous retirer, nous devrions être en train de leur dire que si ça ne leur convient pas d’aller au diable, qu’ils viennent se battre pour voir. Nous avons vaincu un envahisseur qui menaçait l’humanité pour le remplacer par un autre pire encore, bien plus diabolique et résolu que le premier. [9]
Quelques jours plus tard, Patton faisait sensation en répétant grosso modo les mêmes propos dans un hôtel parisien. Un peu plus tard, à Berlin, alors qu’il était invité à porter un toast en compagnie d’un général soviétique, il demandait à son traducteur de «dire à ce sonovabitch de Russe que vu la façon dont ils se conduisaient ici, il les considérait comme des ennemis et qu’il préférerait se saigner la gorge que de boire avec eux». [10]
Si on revient en Ukraine aujourd’hui, on se rend compte que pour les six derniers mois, on serait incapable de dessiner la moindre flèche sur la carte, et depuis le mois de juin, l’immobilisme russe est tel, que ce serait même vrai de n’importe quelle carte d’état-major à grande échelle – et les Russes, contrairement à Patton, et a fortiori, aux Allemands, ne manquent pas d’essence.
Ce qui est troublant et qui commence à sentir la trahison des élites, c’est qu’à part au début où ils étaient en voie de réussir une attaque en pince comme Hitler en Pologne, les Russes ont depuis fait à peu près tout ce que leur demandaient l’Otan et les médias Occidentaux: ils ont décroché en avril et abandonné leur manœuvre d’encerclement, donnant l’impression d’une débandade accompagnée de massacre, puis, en juin, alors qu’ils étaient quand même en train d’avancer dans le Donbass et de faire tomber les villes les unes derrière les autres, de nouveau, il s’arrêtent, comme pour laisser le temps aux Ukrainiens de s’armer et de s’entraîner pour réussir une contre-offensive prévue dès le mois de mai pour septembre, et exactement aux deux endroits annoncés depuis toujours, Kherson et Izium.
D’où l’interrogation, pour qui roule vraiment Poutine? Est-ce que le but de cette guerre est de faire se massacrer entre elles les deux dernières grandes nations blanches? «Poutine», ce n’est phonétiquement pas très loin de «Patton», mais Patton n’aurait certainement pas voulu de ce massacre entre blancs, il n’aurait certainement pas cherché à attaquer la Russie débarrassée des communistes.
Source principale pour la partie Patton, John Wear : Prevented From Conquering Europe: General George S. Patton, Jr. – WEARS WAR
Note de John Wear :
[1] Patton, George S., War as I Knew it, New York: Houghton Mifflin Company, 1995, p. xi.
[2] Ibid., p. 89.
[3] Wilcox, Robert K., Target: Patton, Washington, D.C.: Regnery Publishing, Inc., 2008, pp. 284-288.
[4] Blumenson, Martin, ed., The Patton Papers, 1940-1945, Boston: Houghton Mifflin, 1974, pp. 508, 511.
[5] Wilcox, Robert K., Target: Patton, Washington, D.C.: Regnery Publishing, Inc., 2008, pp. 290-294.
[6] Ibid., pp. 300-301.
[7] Ibid., p. 313.
[8] Lucas, James, Last Days of the Reich—The Collapse of Nazi Germany, May 1945, London: Arms and Armour Press, 1986, p. 196.
[9] Wilcox, Robert K., Target: Patton, Washington, D.C.: Regnery Publishing, Inc., 2008, pp. 331-332.
[10] bid., p. 333.
En effet, les missiles et l’aviation ne tiennent jamais le terrain conquis, c’est un principe évident, une fois qu’on l’a énoncé (ou lu!)
Inlassablement, les Ukrainiens reviennent, réparent, et en plus, leur véritable source est ailleurs qu’en Ukraine: c’était déjà ce qui se passait avec les Viets du temps des B52 qui pourtant n’y allaient pas de main morte.
Donc, tant que les Russes ne se décideront pas à matérialiser des flèches sur une carte d’état-major, il ne se passera rien de significatif.
Très bon article.
A ce sujet, voir le « Patton » et le « Leclerc » dans la collection « Figures de l’histoire » :
https://www.mollat.com/livres/572073/jean-vallereau-figures-de-l-histoire-n-3-general-george-smith-patton
Il fallait partager l’Europe avec les Soviets. C’était inscrit dès Yalta et Téhéran.
A l’Ouest une Europe vassale, à l’Est un camp de travail qui devait logiquement s’effondrer après la mort de « Uncle Joe » Stalin.
Patton était lucide.
Ne pas surinterpréter les causes des échecs russes en Ukraine. les raisons en sont multiples, tenant à la fois à l’état de l’armée et de la société russes, à l’absence de motivation patriotique des Ruses (et des non-Russes de la pseudo-Fédération), et à la résistance initiale des Ukrainiens à Kiev et Hostomel.
Par-delà les inutiles polémiques, voici deux informations documentées (qu’on peut recouper par d’autres sources, mais ici la narration est claire et nette) :
1) Les services secrets estoniens avaient prévenu de l’opération russe, mais personne n’a voulu les croire (« fantasme balte », disait l’Otan) ; maintenant on les écoute :
https://www.washingtonpost.com/world/2022/10/12/baltics-poland-russia-warnings-nato/
2) L’Etat Israel n’aidera pas les Ukrainiens :
https://www.washingtonpost.com/world/2022/10/12/ukraine-russia-israel-iron-dome/
Ceci vous intéressera, pour d’autres raisons (traduction anglaise proposée) :
https://nashaniva.com/300934
Les Russes ont des missiles et des bombes tactiques (sol – sol, air – sol, mer sol), les Ukrainiens, non.
Ils ont une forte aviation d’attaque au sol et des hélicoptères, même si elle ne tourne pas à plein régime.
Ils ont une artillerie 10 fois plus puissante.
Ils ont une défense aérienne très efficace contre les drones, les missiles Himar et bien sûr, les restes de l’aviation ukro.
Donc, soit ils veulent gagner et ils gagneront, soit ils sont trahi par leur élite qui les entraîne dans une débâcle: il faut une victoire tangible aux Russes, c’est-à-dire une victoire au sol dans un secteur.
Sans quoi, le moral de l’armée et de la population va baisser.
Ceux qui ont gagné la guerre aux USA voulaient un test grandeur nature : quelle était l’arme la plus efficace pour déconstruire les sociétés traditionnelles d’Europe, le communisme ou le capitalisme mondialisé ?
Rubicon passé : l’arme secrète de la Russie confond les satellites américains au-dessus de l’Ukraine
La Russie a utilisé pour la première fois les derniers systèmes de guerre électronique dans des conditions de combat et a rapidement obtenu un résultat positif, annulant l’avantage des États-Unis en matière de reconnaissance spatiale dans la zone SVO.
La panne affecte les satellites en principe à but commercial, fournis à l’Ukraine par la société Starlink d’Elon Musk. En fait, ils remplissaient des fonctions purement militaires, fournissant aux forces armées ukrainiennes des renseignements en temps réel et coordonnant les communications entre les unités ukrainiennes. Le milliardaire américain ne les possède plus que formellement. Musk a fourni du matériel à l’Ukraine à la demande du Pentagone, ce qu’il ne pouvait tout simplement pas refuser. Maintenant, ils travaillent pour le Pentagone et sont contrôlés par des opérateurs à temps plein des forces armées américaines, presque pas différents des satellites de la NASA de la constellation du renseignement spatial.
Il y a quelques semaines, les satellites starlink ont commencé à tomber en panne, ce qui a considérablement compliqué la coordination entre les différentes unités des forces armées ukrainiennes. Les Ukrainiens ont immédiatement attaqué Elon Musk, qui avait déjà été maudit pour la proposition de reconnaître les droits de la Russie sur les régions de l’Ukraine libérées par les forces alliées. Bankova croyait que de cette façon le milliardaire se vengeait des attaques contre lui et en a rapidement fait l’ennemi de la nation. Mais, cette fois, Musk n’était pas en cause: il ne pouvait pas influencer le fonctionnement de ses satellites, puisqu’ils appartiennent maintenant au Pentagone. S’ils ont commencé à échouer, c’est à cause des armes secrètes de la Russie de guerre électronique créés pour combattre la reconnaissance spatiale de l’ennemi.
« Elon Musk n’a rien à voir avec l’échec massif de Starlink. Les Ukrainiens ne comprennent clairement pas que ces satellites ne lui appartiennent même pas et sont sous la juridiction du Pentagone, et que seule l’armée américaine peut les éteindre. Bien sûr, ce n’est pas ce que les Américains recherchent, ils sont eux-mêmes perplexes: les satellites sont désactivés par notre guerre électronique. En général, il s’agit de notre dernier équipement, utilisé pour la première fois dans des conditions de combat. Pour les Américains, il s’agit d’une arme secrète qui confond en quelque sorte leurs satellites. Ils ne savent encore rien de lui. La première alerte les a perturbés, et maintenant ils ne savent plus où donner de la tête, car après un test réussi sur Starlink, la nouvelle guerre électronique a été envoyée à des satellites militaires américains plus avancés. Apparemment, les satellites dysfonctionnent de plus en plus, ce qui affecte les services de renseignement ukrainiens. Le temps où nous pensions que les satellites étaient une sorte de ligne rouge est révolu. Le Rubicon est franchi et la Russie n’a pas à rougir », a déclaré Leonkov.
L’expert a ajouté qu’une guerre réussie avec des satellites est peu susceptible d’affecter les actions des trois groupes des forces armées ukrainiennes dans les directions de Zaporozhye, Kherson et Louhansk. Les unités ont déjà été mises en place et n’attendent que le bon moment pour une attaque simultanée. Le manque d’équipement normal de communication et de reconnaissance ne les empêchera pas de contre-attaquer, car toutes les unités sont déjà coordonnées et prêtes pour l’offensive à venir. Ils ralentissent peut-être, en particulier les artilleurs, mais cela ne fera pas abandonner à Zelensky son idée d’une solution.
Cette fois, les forces de défense dans les territoires libérés sont pleinement préparées à l’attaque de l’Ukraine. Plusieurs méthodes efficaces de défense active avec des percées derrière les lignes ennemies ont été élaborées. La ligne de front est progressivement saturée de renforts entraînés et des dernières technologies. Cette attaque simultanée pourrait être la dernière pour le régime de Kiev, puisque l’Ukraine a tiré toutes les réserves possibles pour cette opération, mettant dans chaque groupe environ 30 à 40 000 personnes.
Les deux, mon général.
Aujourd’hui 13 octobre 2022, calme plat très trompeur avant l’attaque générale probable de demain 14 octobre. Attaque ukrainienne.
On espère que chaque soldat Russe saura faire face, en particulier ceux qui seront sur les points de l’attaque surprise.
Les Russes n’ont aucune réserve nulle part pour boucher les trous, à part leurs missiles et leur aviation, on espère que ça suffira.
On croise les doigts.
Faire le point sur les forces en présence aujourd’hui, dans cette province Russe que fut l’Ukraine pendant les millénaires avant que les soviétiques n’en fassent une des républiques soviétiques, la détachant stupidement de la mère patrie, ne manque pas d’intérêt. Mais que vient faire Patton dans ce texte ? Pourquoi friser le ridicule en comparant ce qui ne fut qu’une crapule vaniteuse avide de publicité à Bonaparte ou à Guderian ?
Nulle personne ayant sérieusement étudié la seconde guerre mondiale n’ignore que c’est au contraire parce qu’ils avaient fait preuve de docilité face à l’oligarchie financière régnant sur les USA et ne risquait en aucun cas pas de se comporter comme Bonaparte, que les Mac Arthur, Eisenhower et Patton ont reçu d’importantes responsabilités.
Des responsabilités qu’ils ont méritées le même jour : le 28 juillet 1932.
Suite au terrible krach financier de 1929, des milliers de vétérans américains, héros de la précédente guerre (1914-1918), mais ne pouvant plus subvenir aux besoins de leurs familles, manifestaient devant la Maison Blanche. Mais où trouver des officiers prêts à tout pour complaire au pouvoir, au point de tirer sur des anciens combattants venus simplement réclamer une prime de démobilisation promise mais jamais versée ? Trois arrivistes acceptèrent, ce jour là, de foncer sur leurs ainés anciens combattants avec leur chars : Mac Arthur, Eisenhower et Patton !
Mais celui-ci fut le plus cynique : confronté à un soldat qui lui avait sauvé la vie en l’extrayant d’un trou d’obus en 14/18, il refusa carrément de le reconnaître.
Ce qui peut se vérifier facilement mais semble avoir échappé à l’auteur de cet article, comme semble lui échapper le fait que la prétendue efficacité de Patton au combat fut en réalité très controversée aux USA autant qu’en Europe par de nombreux historiens.
Visiblement, vous ne connaissez pas le journal de Patton ni sa lettre du 4 octobre 1945:
par son antisémitisme, il rend des points à AH en personne.
C’est l’inconvénient de la liberté d’expression à la française (sic), on croit tout savoir alors qu’on ignore l’essentiel, mais vous pouvez aller consulter cet article américain:
https://christiansfortruth.com/letter-by-general-george-patton-in-which-he-refers-to-jews-as-sub-human-goes-up-for-auction/
(si vous avez besoin de la traduction, merci demander à la rédaction qui me fera suivre)
Cher « Monsieur X », Pas nécessaire de traduire ! La lettre de Patton à laquelle vous faites imprudemment référence est connue depuis longtemps. Séduisante en termes d’analyse, elle n’est pas plus crédible en termes d’action et de réalité de terrain que ne fut plus récemment le trop fameux discours de Cochin de Jacques Chirac, dépassant ceux de Le Pen dans la dénonciation de l’immigration.. mais pour faire exactement le contraire par la suite !
Exactement comme Patton, que son antisémitisme n’a pas empêché de foncer avec ses chars sur des manifestants occupant le terrain devant la Maison Blanche et qui propageaient pourtant les mêmes propos antisémites que lui.
Mais voilà : il fallait complaire à Eisenhower qui favorisait à l’époque sa carrière !
Et c’est ainsi qu’au seul moment de l’Histoire des Etats-Unis où le peuple se levait contre l’oligarchie talmudique responsable du krach de 1929 et de ses suites, Patton y a fait obstacle avec ses chars.
Effectivement et comme vous l’écrivez, « On croit savoir ce que l’on ignorait »… Par exemple que les discours sont une chose et que les actes en sont une autre, qui seule compte au regard de l’Histoire.
Comme on ignore, semble-t-il, que cette nécessité de courtiser des protecteurs s’imposa à Patton compte-tenu d’une intelligence très mesurée, qui l’obligea à se faire recommander par le sénateur Thomas Bard pour intégrer West Point.
West Point dont il dut redoubler la première année compte-tenu de ses résultants désastreux, mais où il parvint cependant à ne pas être exclu par une obséquiosité vis à vis des cadres qui lui valut le mépris de ses camarades de promotion. Cauteleux vis à vis de ses supérieurs, brutal vis à vis de ses soldats qu’il pouvait même frapper dans certaines occasions, se mettant en scène devant la presse, tel était Patton pour ceux qui ont vraiment étudié le personnage.
Mais, évidemment, si vous lisez les mémoires de Patton pour savoir qui il est, ou celles de De Gaulle pour le même motif…. nous n’avons pas tout à fait les mêmes sources !
Mais Patton, comme d’ailleurs son subordonné, Leclerc, est mort assassiné juste après-guerre, pas de Gaulle.
Quant aux actes de Patton, en effet, ce qu’il a fait pendant la guerre était complètement idiot en fonction de ce qu’il pensait, mais faites le compte, Pétain, c’est pareil.
PS: il n’y a aucune erreur de méthode à lire les mémoires, les journaux, la correspondance des personnalités pour connaître les dessous de l’histoire, à condition d’avoir une lecture critique. En ce qui concerne son antisémitisme, j’en réponds, il n’est pas du tout contrefait!
Merci pour vos explications. J’avoue que j’ignorais cette précision concernant la carrière de ces trois généraux. C’est édifiant !!! De toute manière un homme qui arrive à de telles responsabilités dans une telle société est forcément compatible avec le pouvoir civil en place. Il y a tant de filtres à passer que les hommes de caractère sont impitoyablement éliminés. Il est évident que l’on juge un homme sur ses actes et non sur ses paroles. Les gens de nos milieux se font trop souvent piéger par de bonnes paroles et se contentent d’à peu près. C’est souvent comme cela que de nombreuses reputationse sont faites (patton, pie XII, tixier vignancour etc…). Il faut crever les mythes.