Qui ne connaît l’adage latin « is fecit cui prodest », à qui profite le crime ? On ne peut s’empêcher de se poser cette question quand on mesure les conséquences en tous points désastreuses de l’attentat de Conflans-sainte-Honorine. La loi Avia qui avait été retoquée par le Conseil constitutionnel en juin dernier et dont la principale disposition consistait à censurer sous 24 heures les « contenus haineux » sur Internet, c’est-à-dire en réalité tout ce qui dérange les puissants, pourrait être intégrée dans notre législation via l’Union européenne. Le Premier ministre Jean Castex s’est rendu toutes affaires cessantes à Bruxelles pour appeler à l’urgence d’une « régulation beaucoup plus forte » des réseaux sociaux, une semaine après l’assassinat de Samuel Paty. Le chef du gouvernement a rencontré le commissaire européen au Marché intérieur et au Numérique, Thierry Breton, qui doit présenter le 2 décembre une législation sur les services numériques (« Digital Services Act »), destinée officiellement à mieux réguler les géants de la tech, en matière de gestion des données, de désinformation et de « discours de haine » notamment. « Je lui ai fait valoir l’importance pour la France de progresser très rapidement sur une régulation beaucoup plus forte de ces réseaux », a déclaré le Premier ministre. À ses côtés, Thierry Breton a fait valoir que les « préoccupations légitimes » et « les ambitions » de Paris sur cette question « rejoignent celles de la Commission européenne », promettant d’« en tenir compte » dans le Digital Services Act. Quant au journaliste Christophe Barbier, la voix de ses maîtres, il a osé déclarer sur BFMTV : « Il faut relancer la loi Avia en changeant s’il le faut la Constitution. Profitons de cette tragédie pour faire une loi Avia validée constitutionnellement. »
On peut donc s’attendre au pire, sachant que pour le lobby judéo-sioniste toute critique de l’Eretz, toute dénonciation du CRIF et de la LICRA, toute considération historiquement incorrecte sur la Seconde Guerre mondiale, toute opposition au lobby LGBT et à l’immigration de masse est un discours de haine qui incite à la commission de crimes et d’actes terroristes. Ce qu’ils appellent l’homophobie, le racisme, l’antisémitisme, le conspirationnisme, le complotisme, le négationnisme, le sexisme sera donc encore plus impitoyablement pourchassé que c’est le cas aujourd’hui. La muselière mentale qui s’ajoute à la muselière physique n’a jamais été aussi totale, aussi oppressante et étouffante.
L’attentat de Conflans est le prétexte à mettre en œuvre une laïcité encore plus agressive et fanatique que celle qui prévalait jusque-là. Les pouvoirs publics multiplient les initiatives visant à rendre la pieuvre laïciste encore plus tentaculaire. Le ministre délégué à la Citoyenneté, Marlène Schiappa, a ainsi annoncé la création d’une « unité de contre-discours républicain sur les réseaux sociaux » pour tenter de lutter contre « le cyber-islamisme ». Dans une interview à L’Obs mise en ligne le 23 octobre, le ministre précise que cette unité sera placée « sous l’autorité du comité interministériel à la prévention de la délinquance et de la radicalisation et de la lutte contre les dérives sectaire » présidée par le préfet Christian Gravel. Mme Schiappa explique que le gouvernement veut porter « un discours de contre-propagande ». Le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer, que certains imbéciles à droite prennent pour quelqu’un de bien alors qu’il est un des maçons les plus fanatiques, a décidé de consulter davantage et de donner plus de poids au Comité des sages de la laïcité qu’il avait créé et placé auprès de lui depuis janvier 2018 et aux référents départementaux Valeurs de la République. Cela promet quand on sait qu’au nom des « valeurs de la République », le chef de l’Etat a d’ores et déjà décidé d’interdire l’école à la maison à partir de septembre 2021, de rendre obligatoire la scolarisation dès l’âge de trois ans et exerce une pression de plus en plus forte sur les écoles confessionnelles hors contrat pour, au nom du « socle commun de l’Education nationale », les faire renoncer totalement à leur spécificité pédagogique, doctrinale, morale, intellectuelle et spirituelle, bref à leur laisser le choix entre l’apostasie ou la fermeture définitive. On se croirait revenu en 1906 au temps des Inventaires.
Ne nous y trompons pas, ce sont toujours les mêmes ennemis qui sont au pouvoir, la même minorité judéo-maçonnique qui n’a eu de cesse de s’en prendre au catholicisme des Français et de les inciter à l’apostasie la plus radicale. C’est dans ce contexte que 49 personnalités, toutes liées au lobby judéo-sioniste ou LGBT, ont publié un appel dans le Journal du dimanche du 25 octobre, jour de la solennité du Christ-Roi (tout un symbole !), « pour une laïcité pleine et entière ». Pour « porter haut l’idéal laïc », Elisabeth Badinter (qui, dans un entretien à L’Express le 20 octobre, tient un discours guerrier et menaçant contre les anti-laïcs : « Cela ne peut plus se régler dans le pacifisme »), Marcel Gauchet, Caroline Fourest, Pierre-André Taguieff, l’ex-ministre Jean Glavany ou l’avocat de Charlie Hebdo Richard Malka, mais aussi le président de la LICRA, Mario Stasi, et son président d’honneur, Alain Jakubowicz, appellent les responsables politiques, dans cette tribune, à « insuffler une nouvelle dynamique » en créant des « organismes publics adaptés à cet horizon politique transformé. […] C’est tout l’édifice laïque qui est aujourd’hui à restaurer sur la base de la loi de 1905, son fondement le plus solide. » Il s’agit pour les signataires de placer à la tête de l’Observatoire de la laïcité, énième bidule destiné à défendre les valeurs républicaines, c’est-à-dire judéo-maçonniques, des personnalités beaucoup plus fanatiquement laïcistes que celles actuellement en place pour mettre en œuvre une laïcité de combat. Et que les naïfs ne s’y méprennent pas : ce n’est pas seulement la religion musulmane qui est visée, c’est tout autant la religion catholique dès lors que les croyants refusent d’accepter et de promouvoir les valeurs de la République aux premiers rangs desquelles figurent la laïcité, le féminisme, la théorie du genre, l’homosexualisme, la pornographie, le droit au blasphème et l’avortement jusqu’à 14 semaines qui consiste à écraser la tête du bébé et à découper en morceaux le fœtus — de l’aveu même du gynécologue pro-IVG Israël Nisand — et même jusqu’au jour de l’accouchement en cas de détresse psycho-sociale de la génitrice.
Critiqué ces derniers jours par de nombreux pays musulmans et par le président turc Erdogan pour sa défense des caricatures de Mahomet et pour sa loi contre le “séparatisme” et alors que plusieurs pays mahométans, tel le Koweït, ont retiré des produits français comme Kiri et Babybel des rayons leurs magasins, que l’Université du Qatar a annoncé le report de la semaine culturelle française à la suite de « l’atteinte délibérée à l’islam et ses symboles », que la Turquie, la Libye, l’Iran, le Pakistan, la Jordanie, le Qatar ont vigoureusement protesté et que les Palestiniens de Gaza ont brûlé l’effigie de Macron, que le sentiment anti-français n’a jamais été aussi puissant et virulent dans les pays musulmans, mettant objectivement en danger nos ressortissants dans ces Etats et favorisant des actions violentes dans notre pays (merci Macron et tous les Charlie qui agissent comme des pousse-au-crime), le président de la République, dans une série de tweets postés le 25 octobre au soir, n’a rien trouvé de mieux que d’en remettre une couche, en redisant sa détermination à défendre les devises de la République et surtout en osant écrire : « Notre histoire est celle de la lutte contre les tyrannies et les fanatismes ». Ce qui, dans sa bouche, est une façon de s’en prendre à tous ceux ayant une foi religieuse sincère, profonde et authentique, d’approuver et de justifier les persécutions contre l’Eglise catholique depuis la Révolution française et la Première République jusqu’à la politique dite anticléricale de la IIIe République qui conduisit le 9 décembre 1905 à la loi dite de séparation des Eglises et de l’Etat et aux Inventaires de 1906 qui furent l’occasion d’un des plus grands vols et l’un des pires sacrilèges de l’histoire de la part de maçons fanatisés et haineux contre la religion catholique, contre le Christ, la Sainte Vierge et les saints. Les républicains laïcistes traitent tous leurs adversaires de fanatiques et d’haineux mais il n’y a pas plus fanatiques et plus haineux que ces gens-là.
On peut et on doit combattre l’immigration de masse, ce que ne font pas les différents gouvernements successifs qui ont fait de la France un pays en état d’invasion libre où continuent d’entrer chaque année des dizaines de milliers d’étrangers, pour beaucoup mahométans, mais il n’y aucune dignité, aucune prudence, aucune sagesse, aucune vertu à revendiquer le droit au blasphème et à montrer à des adolescents de 13-14 ans dont beaucoup sont de culture et de religion musulmanes des caricatures de Mahomet nu et accroupi, ce qui leur apparaît comme une image pornographique et blasphématoire et une insupportable provocation. Les pouvoirs publics mènent une politique en apparence contradictoire : on a promu l’islam par tous les moyens, par l’immigration massive, par la construction de mosquées un peu partout en France, par la promotion du halal, par la possibilité de ne pas consommer du porc dans les cantines scolaires, et parallèlement, maintenant qu’il y a des millions de mahométans dans notre pays, on insulte gravement à leur foi, on les provoque en agitant le chiffon rouge des caricatures de Charlie. Cette attitude serait incompréhensible et s’assimilerait à la politique de Gribouille si la volonté des cénacles mondialistes auxquels obéissent les différents gouvernements occidentaux n’était pas de semer la panique et le chaos, d’engendrer la violence et la guerre civile, et de conduire à la mise au pas de l’humanité entière par la tyrannie covidesque et laïciste, au nom de prétextes sanitaires et islamistes.
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RIVAROL.