Cela n’arrête jamais. Depuis près d’un an maintenant, nous vivons, de manière quasiment continue, sous le régime alternatif du confinement et du couvre-feu. Et on n’en voit pas le bout. Depuis le samedi 2 janvier le couvre-feu qui était mis en place de 20 heures à 6 heures du matin dans toute la France métropolitaine a même été aggravé dans quinze départements où il commence désormais dès 18 heures. C’est le porte-parole du gouvernement, le communautaire Gabriel Attal, tout un symbole, qui en a donné la liste sur TF1 et LCI le jour de l’An en guise de vœux. Et il a prévenu que le nombre de départements concernés par la mesure pourrait s’allonger dans les jours qui viennent si le nombre de cas positifs au coronavirus restent trop importants.
Notez qu’on ne parle plus là d’hospitalisation, de personnes placées sous respirateurs ou de décès mais de cas positifs dont la plupart pourtant sont asymptomatiques. Et on ne sait même pas dans quelle mesure les tests utilisés sont fiables. Les quinze départements concernés sont les Hautes-Alpes, les Alpes-Maritimes, les Ardennes, le Doubs, le Jura, la Marne, la Haute-Marne, la Meurthe-et-Moselle, la Meuse, la Haute-Saône, les Vosges, le Territoire-de-Belfort, la Moselle, la Nièvre, la Saône-et-Loire.
Si on se donne la peine d’y réfléchir, en un an, nous avons perdu, peut-être pour toujours, la quasi-totalité de nos libertés, et sans que cela n’ait engendré jusque-là la moindre révolte ou insurrection populaire, le moindre mouvement de masse de refus de cette insupportable tyrannie pseudo-sanitaire.
l La liberté de circulation (avec les confinements et les couvre-feux, la limitation des déplacements dans le temps et dans l’espace : pas plus d’une heure et pas au-delà d’un kilomètre au-delà de son domicile, ou pas plus de trois heures et de vingt kilomètres, les attestations obligatoires à remplir et à signer, tel un collégien pas sage, les contrôles policiers partout et à toute heure, n’importe où, n’importe quand).
l La liberté de réunion (pas de possibilité de voir des membres de sa famille, même mourants, à l’hôpital, en Ehpad, pas le droit de se réunir au-delà de six personnes).
l La liberté de manifestation (tout rassemblement public est interdit et tout rassemblement privé au-delà de six ou de dix personnes selon les moments et les cas).
l La liberté de culte (interdiction des offices religieux, même pour les dimanches et les grandes fêtes liturgiques, fermeture des lieux de pèlerinage et d’apparition, ou interdiction d’être plus de trente dans les lieux de culte, interdiction de chanter).
l La liberté d’aimer, de manifester concrètement son affection, son amitié, son amour, sa tendresse (on ne doit pas s’embrasser, s’étreindre, se donner la main, il faut respecter les distanciations sociales, les geste-barrières, porter un masque, toutes choses qui vont contre la charité, contre l’humanité, contre la convivialité, contre toute chaleur humaine).
l La liberté de travailler (toute une série de professions sont interdites d’exercice : les restaurateurs, les barmans, les hôteliers et pendant un très long moment la plupart des commerçants ont l’interdiction de travailler sous peine de très lourdes sanctions. A-t-on jamais vu un régime qui empêche les gens de gagner leur vie, de travailler et qui les transforme en assistés, dépendants de la pitance que l’Etat acceptera de leur verser ?).
l La liberté d’enseignement (avec l’interdiction, sauf rares exceptions, de l’école à la maison dès la rentrée scolaire 2021 et les menaces de plus en plus explicites sur les établissements confessionnels hors contrat).
l La liberté de la presse et la liberté d’expression, d’opinion et de recherche (avec la suppression arbitraire et définitive des comptes Twitter, Facebook, YouTube, Instagram, VK pour de prétendus « contenus haineux », avec le projet de loi du garde des Sceaux Dupond-Moretti qui entend soustraire au droit de la presse tout ce qui déplaît à la révolution arc-en-ciel : « le racisme, l’antisémitisme, le négationnisme, l’antisionisme, l’homophobie, le sexisme, la haine anti-LGBT, le complotisme, le conspirationnisme ». Il s’agit de traquer par tous les moyens tous les opposants du nouvel ordre mondial et moral).
l La liberté médicale avec l’obligation dans les faits de se faire tester et/ou vacciner si l’on veut voyager, aller au restaurant, au cinéma, au théâtre, inscrire ses enfants à l’école, à la crèche, dans un centre aéré. C’est ce qu’ils appellent le passeport vert ou le passeport sanitaire. Pour l’heure, le gouvernement a feint de reculer, ou plutôt de retarder la mise en œuvre de son projet, mais il n’y a nullement renoncé. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, un autre habitué des dîners du CRIF, très proche de Jérôme Salomon (ce qui avait fait dire à Alain Soral que la direction de la Santé en France, c’était la liste de Schindler !) a simplement indiqué que le projet de loi instituant un passeport sanitaire était seulement repoussé de quelques mois.
On le voit, nous vivons une tyrannie effrayante, probablement sans précédent dans notre histoire par son ampleur et son cynisme. Certes il n’y a pas encore de goulag encore que, comme dans la défunte Union soviétique, l’on interne déjà des médecins à la parole libre ou on les fait déchoir de postes à responsabilités comme le professeur Perronne. C’est une tyrannie qui repose sur la délation citoyenne, l’abrutissement des masses, l’anesthésie des consciences, la lobotomisation des cerveaux et l’élimination sociale, et éventuellement par voie judiciaire, des derniers dissidents.
Notre vœu pour 2021, c’est qu’une partie au moins de notre peuple sorte enfin de sa léthargie et de son apathie, qu’il voie clair, qu’il fasse preuve de courage et de lucidité, qu’il se réveille et se dresse contre ce régime mortifère qui n’est pas seulement français mais qui est désormais planétaire. Et surtout qu’il se souvienne, dans les ruines et les ténèbres actuelles, dans la nuit profonde que nous vivons, que la seule manifestation qui vaille, c’est celle de l’Enfant-Dieu le jour de l’Epiphanie. C’est la seule révolution qui vaille et qui demeure, celle des cœurs et des âmes. Celle qui consiste dans ce monde désorienté à offrir au Divin Enfant venu pour nous sauver et nous rouvrir les cieux jusque-là fermés l’or de nos efforts, l’encens de nos oraisons et la myrrhe de nos sacrifices.
Jérôme BOURBON, RIVAROL.
Nos libertés meurent sous les viva du peuple, paradoxe non ?