2023, Editions Chrysalide, 400 pp., 20 €
L’auteur montre que l’Espagne nationale-syndicaliste, tout en se rapprochant de très près du fascisme et du national-socialisme – dont elle peut être considérée comme « la sœur » (p. 121) – s’en distingue toutefois, en ce que, à l’inverse de ce qui s’est passé en Italie et en Allemagne, elle n’a pas été créée par un seul homme, mais apparaît plutôt comme « la fusion de plusieurs programmes qui ont des points semblables sans être pourtant identiques : « au nationalisme fasciste de José Antonio (Primo de Rivera) est venu s’ajouter dès le début le syndicalisme de Ledesmo Ramos, sur lequel s’étaient déjà greffées les idées de Onesimo Redondo, « caudillo » de Castille ; plus tard, le général Franco devait incorporer à tout cela les doctrines traditionalistes, ce sens de l’hispanité si vibrant dans les ouvrages de Maetzu, sans compter que le général lui-même allait couronner tous ces points fondamentaux fusionnés sous son égide par la proclamation de la Charte du travail … ».
Suivent des précisions sur les conceptions nationales-syndicalistes de la vie, de l’histoire, de la liberté, de l’ordre, de la justice sociale, de la propriété, de l’État, puis sur les « fondements » de l’État lui-même sous ce régime : le Caudillo, le conseil des ministres, le parti unique espagnol, avec ses deux organismes essentiels, le Conseil national et la Junte politique ; enfin, les Cortès. Celles-ci, qui ont été rétablies par une loi du 18 juillet 1942, mais dont la séance d’ouverture remonte seulement au 16 mars 1943, constitue « l’organe supérieur de participation du peuple espagnol aux tâches de l’État. Leur principale fonction est la préparation et l’élaboration des lois sans préjudice de la sanction qui appartient au chef de l’État» (p. 148).
A ces diverses entités, il faut ajouter, dans le domaine social, en application de la Charte du travail (décrétée dès le 9 mai 1938) et de diverses lois subséquentes, les centrales nationales-syndicalistes et les Syndicats nationaux, la magistrature du travail (loi du 17 octobre 1940), le front des jeunesses (6 décembre 1940), et aussi les œuvres multiples d’assistance et de prévoyance qui ont pris, pendant et après la guerre civile, une importance exceptionnelle : Auxilio social, secours aux mutilés, réfectoires d’enfants et « cuisines de fraternité » pour adultes, placement des orphelins dans les familles, œuvre syndicale du Foyer, patronage national antituberculeux, service national du Blé, lutte contre le chômage, prêts aux mariages et allocations familiales, primes aux familles nombreuses, primes de vieillesse, œuvre d’éducation et des loisirs, œuvre de l’artisanat, Institut national de colonisation, qui, en vertu d’une loi de 1940, accorde son appui en particulier aux syndicats et aux « fraternités », ainsi qu’aux assemblées communales, pour l’installation de captation d’eaux, la transformation de zones sèches en zones irriguées, l’utilisation de l’énergie électrique dans les campagnes, les plantations forestières, etc. ; enfin, « l’œuvre syndicale du 18 juillet », dont l’objet est de procurer à tous les producteurs espagnols un service complet d’assistance médicale et pharmaceutique…
TABLE DES MATIERES
Chapitre I : Le sol, l’habitant – Le relief, l’Espagne et la mer, les fleuves, le climat, la race espagnole
Chapitre II : L’Histoire, le Passé – L’Espagne des invasions, l’Espagne de l’Islam, l’Espagne de la Reconquête, l’Espagne des siècles d’or, l’Espagne des Bourbons
Chapitre III : L’Histoire, le Présent – La Royauté, le Dictature, la République
Chapitre IV : Le National-syndicalisme et José Antonio Primo de Rivera – Le National-syndicalisme et la Phalange, la fusion, l’ascension de la Phalange, José Antonio Primo de Rivera chef national de la Phalange, les « Catacombes »
Chapitre V : Le Caudillo et le Soulèvement National – Les forces en présence, les premières journées du Soulèvement National, la bataille des communications, l’Alcazar de Tolède, les interventions étrangères, les évènements du front nord, les évènements du front sud, les batailles de Madrid, la guerre à l’arrière, la marche à la mer, l’offensive contre la Catalogne, l’entrée à Madrid.
Chapitre VI : La doctrine national-Syndicaliste – La conception National-syndicaliste de la vie, la conception historique, la liberté, l’ordre, la justice sociale, la propriété, l’Etat.
Chapitre VII : Les fondements de l’Etat national- syndicaliste – Le Caudillo, le conseil des ministres, le Parti Unique Espagnol, les Cortès, la Charte du Travail, l’organisation national-syndicaliste, le Magistrature du Travail, le Front des Jeunesses, l’assistance et la prévoyance sociale, les novations intellectuelles.
Chapitre VIII : Le Maroc espagnol,
Chapitre IX : Les possessions et Colonies de l’Afrique occidentale,
Chapitre X : L’Economie agricole
Chapitre XI : L’Economie industrielle,
Chapitre XII : L’appoint colonial et les relations entre la Mère- Patrie, les Possessions et les Colonies,
Chapitre XIII : Le commerce et les relations économiques,
Chapitre XIV : L’Espagne et l’Asie,
Chapitre XV : L’Espagne et l’Amérique,
Chapitre XVI : L’Espagne et l’Europe – L’Espagne et le Saint-Siège, l’Espagne et le Portugal, l’Espagne et les démocraties; les relations avec la France et l’Angleterre, la question de Tanger, la question de Gibraltar, l’Espagne et l’Axe.
L’HISPANITE
ANNEXES : Les finances publiques ; Les 27 points de la Phalange espagnole Traditionaliste et des J.O.N.S. ; La Charte du Travail.
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