Dans l’échelle des infréquentables, il y a des degrés. Et manifestement RIVAROL est placé tout là-haut, bien avant France-Soir. En témoigne le rétablissement de l’agrément de la CPPAP pour cette publication numérique, contrairement à notre hebdomadaire. Le 13 janvier 2023, le tribunal administratif de Paris, saisi par France-Soir après la perte de son agrément le 30 novembre 2022 par la commission paritaire des publications et agences de presse, a décidé de suspendre la décision de cet organe. Entre-temps, l’organe judiciaire enjoint à la CPPAP de « rétablir le régime d’aide dont bénéficiait le site préalablement à la décision refusant le renouvellement de son agrément ». Le tribunal administratif a également accédé à la demande du journal que soit transmise au Conseil d’État une question prioritaire de constitutionnalité qui devra traiter le sujet de la licéité de l’existence de la CPPAP. C’est une heureuse initiative car il est en effet choquant qu’un organisme lié directement au ministère de la Culture, et donc au gouvernement, décide arbitrairement de qui a droit et de qui n’a pas droit de recevoir l’agrément avec tous les avantages afférents sur le plan fiscal et postal. La CPPAP n’est en rien un organisme indépendant, même s’il ne suffit pas toujours d’être ou de se dire indépendant pour résister aux pressions de différents lobbies. Il sera donc intéressant de connaître d’ici quelques mois la réponse du Conseil d’Etat sur la licéité de cette commission paritaire, même si la plus haute juridiction administrative ne nous a pas habitués jusque-là à prendre des décisions courageuses.
Pourquoi le Tribunal administratif a-t-il suspendu la décision de la commission paritaire excluant France-Soir de ses registres ? Tout simplement parce que le juge des référés a « considéré que le moyen tiré de ce que la CPPAP n’aurait pas statué en toute impartialité lors de sa séance du 30 novembre 2022 sur la demande de renouvellement de l’agrément dont était titulaire le site francesoir.fr était propre à créer, en l’état de l’instruction, un doute sérieux sur la légalité de la décision contestée ». Sur quoi s’appuie le tribunal administratif pour affirmer que la décision de la CPPAP n’était pas impartiale ? Eh bien voici : Madame Laurence Franceschini, présidente de la CPPAP, lors d’une audition de la Commission Bronner sur la régulation des réseaux sociaux et la « lutte contre la haine », ayant explicitement cité le cas de France-Soir en expliquant que la seule façon de lui retirer l’agrément était de pointer son défaut d’intérêt général et son atteinte à la protection de la santé publique, elle montrait par là son manque d’impartialité et cela crée donc un doute sur le sérieux de la décision prise par la commission paritaire.
NOUS NOUS réjouissons sincèrement pour France-Soir car lorsqu’une injustice est combattue victorieusement, fût-ce par voie judiciaire, il faut s’en féliciter. Même si la partie n’est pas définitivement gagnée car il s’agit là d’une procédure d’urgence et non d’un jugement sur le fond qui aura lieu d’ici un an ou deux à nouveau devant le tribunal administratif, mais devant une autre section, pas celle des référés. Cela ne préjuge en rien de la décision finale qui sera prise, mais c’est incontestablement une bonne nouvelle pour la liberté de la presse et pour le pluralisme.
Toutefois, on peut s’étonner que le juge des référés n’ait pas fait le même raisonnement pour RIVAROL. Car nous avions aussi saisi le juge des référés après la perte de notre agrément par la commission paritaire le 4 mai 2022 mais ce dernier a considéré, contrairement à ce qu’il a décidé pour France-Soir, qu’il n’y avait pas de doute sérieux sur la légalité de la décision prise à notre encontre. Il n’a nullement mis en cause l’impartialité de la commission et a donc rejeté notre recours le 5 juillet. Et le Conseil d’Etat devant lequel nous nous étions pourvus en cassation a lui aussi rejeté sans l’examiner notre pourvoi le 20 décembre, affirmant, sans nullement l’expliquer ni le démontrer, son absence de sérieux. Or, il était facile de démontrer le manque d’impartialité de la commission paritaire qui a manifestement agi sur ordre et sur pression. C’est en effet trois semaines jour par jour après la parution de la tribune de délation contre nous dans Le Monde signée par les Klarsfeld et compagnie, enjoignant à la présidente de la commission de nous retirer l’agrément que, comme par hasard, nous recevions une lettre recommandée de Mme Laurence Franceschini nous informant que notre certificat allait être réexaminé avant son terme. Un mois plus tard, nous étions exclus des registres de la CPPAP.
Donc, qu’on ne nous dise pas que la commission a agi de manière impartiale et indépendante. Tel le chien, elle a simplement fait où son maître lui a dit de faire. Elle a déposé sa petite crotte malodorante sur ordre, le collier au cou. C’est aussi simple et aussi triste que cela. Klarsfeld et tout un aréopage de personnalités judéo-sionistes (34 exactement) ont décidé d’assassiner un RIVAROL à la parole trop libre, à la ligne éditoriale trop insoumise (et pas insoumise à la manière des mélenchonistes) et la commission aux ordres s’est exécutée. Où sont dans tout cela la rigueur, l’indépendance, l’impartialité de la commission ? Il n’était donc pas difficile pour le juge administratif de suspendre la décision de la commission paritaire en soulignant son caractère précipité et contraint, en démontrant que la commission avait simplement cédé à la pression, obéi à des ordres, exécuté ce qu’on attendait d’elle. Mais malheureusement le juge des référés ne l’a pas fait. Preuve qu’il est moins dangereux d’être covidosceptique, même si c’est également mal vu, que d’être judéosceptique. Le crime d’antisémitisme supposé n’offre, lui, aucune possibilité de rémission ou de rédemption dans leur République judéo-maçonnique.
C’EST EN CELA que la demande de pardon très appuyée de Dieudonné, que l’on a connu mieux inspiré, auprès de « la communauté juive » et qui, plus est, dans un support aussi marqué que le mensuel Israël Magazine, le 10 janvier 2023, nous semble, ainsi que l’a écrit justement son ex-compère et ami Alain Soral, une double erreur et même une double faute. D’abord, il est toujours fâcheux d’afficher ainsi sa faiblesse car l’expérience prouve que plus on se montre vulnérable, plus l’ennemi en profite pour vous traîner plus bas que terre. Il n’est d’ailleurs que de voir les réactions des organisations et personnalités judéo-sionistes, toutes ou presque ont rejeté immédiatement les excuses de Dieudonné. « Ni pardon ni oubli » ont-elles clamé. Et les quelques rares personnalités qui ont dit lui avoir pardonné comme Hanouna, Goldnadel ou Elisabeth Lévy le font de manière intéressée. Comme l’a dit la patronne de Causeur « cela fait un antisémite de moins ». Et en effet, à partir du moment où Dieudonné renonce à ses saillies dévastatrices, à sa liberté de parole, à son insolence sur les questions taboues, c’est objectivement une victoire pour le Système, pour l’ennemi et une défaite pour le camp de la vérité. Cela n’enlève rien bien sûr à tout ce qu’a fait depuis vingt ans le talentueux humoriste, et que rappelle Hannibal dans sa chronique, et notamment la mise en avant du Professeur Faurisson et de ses positions (les DVD de ses spectacles sulfureux sont toujours là !), et le saltimbanque franco-camerounais a certainement de larges circonstances atténuantes vu la persécution fiscale, judiciaire, médiatique qu’il subit à jets continus depuis des années, et qui se double maintenant d’une terrible division familiale, son ex-compagne Noémie Montagne ayant porté plainte contre lui en octobre pour escroquerie et harcèlement. Ce n’est pas anodin. Les vengeances de femme peuvent être redoutables, et ce d’autant plus, dans le cas précis, qu’elle fut longtemps gérante de la société de production de l’humoriste et qu’elle doit connaître bien des secrets. Sa demande de pardon est inséparable de ce contexte difficile et douloureux où de surcroît Dieudonné ne peut plus se produire nulle part, toutes les scènes lui étant interdites, sauf à se rendre dans le jardin d’un sympathisant, et son Dieudobus subissant lui aussi de sévères restrictions de stationnement et de circulation.
Mais il n’empêche que ses excuses qui apparaissent comme une forme de soumission, au moins partielle (car il n’a encore rien enlevé de son site à ce jour et n’a pas encore renié Faurisson), laissent un goût amer. Elles divisent et désarçonnent ses troupes, ses plus fidèles soutiens. Elles créent du doute, de la confusion, du trouble voire de l’écœurement. Encore une fois se dit-on : tout ça pour ça ! Si on regarde froidement les choses, sans passion, sans dimension affective qui fausse ou altère le jugement, c’est objectivement une victoire intellectuelle, morale et psychologique de la Synagogue. Et une défaite pour notre camp. Comme naguère pour Notin qui n’a pas résisté à la pression après l’article révisionniste qu’il avait signé dans une revue universitaire, comme pour Gollnisch lors son procès en 2006, quand il finit par reconnaître du bout des lèvres la Shoah, après avoir résisté deux ans durant et pendant plusieurs heures d’audience, et après avoir souvent défendu la liberté d’expression des révisionnistes, y compris au Parlement européen, comme pour Le Pen qui n’a jamais franchi le Rubicon sur les chambres à gaz qu’il a même fini par reconnaître a minima, comme pour Ryssen qui, après le travail fantastique qu’il a fait pendant quinze ans, travail qui bien sûr restera (ses livres demeurent), et après ses sept mois terribles dans l’enfer de Fleury-Mérogis, a décidé de ne plus jamais parler publiquement de la question juive, car c’était trop risqué et qu’il n’avait aucune envie de retourner en prison, ce qui humainement et psychologiquement s’explique parfaitement — loin de nous de nous ériger en juge, Dieu seul l’est —.
Il n’empêche qu’au final ce sont autant de victoires de l’ennemi et autant de défaites de notre camp. Ne rien céder, ne pas faiblir, ne pas se taire, ne pas se comporter en chien muet, ne diminuer en rien le service de la vérité et le combat contre le mensonge et l’imposture, c’est une tâche difficile qui requiert au quotidien du courage voire de l’héroïsme, comme le répétait le professeur Faurisson, mais il n’en est pas d’autre, nous semble-t-il, si l’on veut rester fidèle à son devoir et si l’on ne veut pas désespérer les âmes avides de vérité et de justice qui attendent d’être nourries, éclairées, enthousiasmées, enflammées et non qu’on les abandonne, qu’on les trompe ou qu’on les scandalise, qu’on les délaisse ou qu’on les affame.
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Source : Éditorial de Rivarol
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