Tous les jours, le site Jeune Nation publie une revue d’actualité et politique de qualité. Un de ses principaux animateurs, Marginal de Retz, nous en dit plus.
R&A : La Lettre de Jeune Nation est-elle rattachée à une structure politique ?
J.N. : Jeune Nation a toujours été rattachée à une structure politique, comme son fondateur le regretté Pierre Sidos, elle a accompagné le nationalisme français d’après-guerre dès son origine. Après la dissolution du mouvement Jeune Nation en juillet 1958, le premier numéro du journal sort. Il est vendu à la criée pendant les grandes manifestations parisiennes de soutien à De Gaulle. Il s’est tellement bien vendu que l’argent récolté permet de lancer le journal. Le 6 février 1959, le Parti nationaliste est fondé par Sidos et Venner, il sera dissout quatre jours plus tard quand Pierre Sidos exige « la séparation de la Synagogue et de l’État ». Ensuite il y aura l’aventure de l’Œuvre française, dissoute elle aussi en 2013 par Valls. Jeune Nation revient alors sous la forme d’un site internet pour accompagner le mouvement des Nationalistes jusqu’à aujourd’hui.
Est-ce une revue d’actualité passée au tamis de la doctrine nationaliste ?
Nous nous inscrivons dans la longue tradition du nationalisme français issu de la contre-révolution, nourrie de la pensée des grands maîtres que sont Drumont, Maurras et Barrès, ainsi que du fascisme français dont les grandes figures sont Brasillach, Bucard et Bardèche. L’actualité et son « décodage », c’est essentiel, mais nous ne nous arrêtons pas là. L’histoire, notamment du nationalisme lui-même, fait également partie de nos préoccupations. Nous savons qui nous sommes et quel est notre combat.
Qu’est-ce qui différencie Jeune Nation des autres sites de réinformation de notre mouvance ?
Le combat pour la vérité est primordial. « En ces temps d’imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire » disait Georges Orwell. Le révisionnisme historique est par exemple un domaine brûlant mais absolument essentiel que nous traitons régulièrement. Des actes que notre président, Yvan Benedetti, assume avec courage, les procès s’enchainent et la répression se durcit toujours davantage. J’ajouterais qu’à la pensée, nous associons l’action dans la durée. En effet nous organisons des camps d’été (le treizième cette année) ainsi que les forums de la Nation et de l’Europe. Nous organisons des voyages à travers toute l’Europe pour tisser et maintenir des liens avec des mouvements amis.
C’est un carrefour de toutes les radicalités nationalistes…
Si on peut les qualifier ainsi, oui. Si nous pensons que certaines querelles sont dépassées et qu’il faut faire front commun, nous ne souhaitons pas non plus être associé à n’importe qui. De nos jours, il suffit de poster sa trombine sur les réseaux sociaux avec un discours gentiment patriotique ou simplement raciste pour avoir une audience et se prétendre « du combat ». Derrière il y a bien souvent des personnalités très éloignées de notre idéal.
JEUNE NATION
Source : R&A, n°70, Été2021