DANS LA LETTRE que nous avions adressée le 29 avril dernier à la présidente de la Commission paritaire des publications et agences de presse, Madame Laurence Franceschini, quelques jours avant que la CPPAP réunie en séance plénière nous retirât à l’unanimité l’agrément dont nous bénéficiions sans discontinuité depuis la fondation du journal en 1951, nous écrivions : « Il serait particulièrement fâcheux et lourd de conséquences que la commission s’appuie sur les affirmations manifestement fausses et calomniatrices des trente-quatre signataires (dont les époux Klarsfeld, les présidents de la LICRA et de SOS Racisme…) de la tribune parue dans Le Monde du 8 mars 2022 contre notre hebdomadaire pour retirer à RIVAROL son certificat. Ajoutons que, si elle le faisait, ce à quoi elle a toujours résisté jusque-là avec courage, droiture et bon sens, elle créerait un précédent redoutable et ouvrirait la boîte de Pandore, selon le vieil adage latin hodie mihi cras tibi. Aujourd’hui c’est moi, demain ce sera ton tour. Les mêmes officines et associations qui réclament à cor et à cri le retrait du certificat de RIVAROL, voire sa disparition totale des kiosques, voire, pour certaines, son interdiction pure et simple et l’embastillement de votre serviteur, peuvent demain exiger de votre commission le retrait de l’agrément pour d’autres publications dont la ligne éditoriale leur déplaît ou les choque, comme par exemple France-Soir ou Valeurs actuelles qui sont déjà la cible d’une campagne constante et virulente visant à leur faire perdre tout revenu publicitaire. »
Les faits nous ont hélas donné raison, plus vite même que nous le pensions, puisque, six mois à peine après le retrait par la CPPAP de notre agrément, c’est France-Soir qui a été pareillement sanctionné, bien que cette publication se soit bien gardée de dénoncer au printemps dernier la persécution visant RIVAROL. France-Soir, qui est aujourd’hui exclusivement numérique (il ne paraît plus en version papier depuis décembre 2011) et qui existe depuis 1944, s’est en effet vu retirer à son tour le mercredi 30 novembre 2022 le certificat de la CPPAP. A l’instar de notre hebdomadaire, elle a perdu son statut de publication IPG, c’est-à-dire d’informations politiques et générales. France-Soir ne peut plus désormais se prévaloir d’être un service de presse en ligne (SPEL). Ainsi en a décidé la Commission paritaire des publications et agences de presse, un organisme prétendument indépendant chargé d’attribuer ce certificat ouvrant droit à certaines aides. « Le motif du refus de renouvellement de son certificat de reconnaissance SPEL ne peut être communiqué avant la notification de cette décision au demandeur », a fait savoir la CPPAP, précisant que « la décision motivée sera communiquée directement à l’éditeur dans les meilleurs délais ». En tant que service d’information en ligne, le site, financé par la publicité et des dons, pouvait bénéficier d’aides indirectes (abattement sur les cotisations sociales et les frais professionnels des journalistes, taux de TVA réduit sur les ventes de contenus d’informations) et d’exonérations (taxe professionnelle). Ce ne sera plus le cas désormais.
SELON LE SITE Mind Media qui a révélé le premier l’information, la commission aurait estimé que le site présente un « défaut d’intérêt général » (sic !) et publie des contenus qui, tenez-vous bien, portent « atteinte à la protection de la santé publique », pas moins ! France-Soir avait en effet été très critique sur la gestion de la crise sanitaire depuis le printemps 2020, avait pris ses distances avec les discours officiels sur la gravité de la crise covidesque et sur l’innocuité supposée des “vaccins” anti-Covid. La publication numérique avait également donné la parole à des “covido-sceptiques”, à des médecins et personnalités refusant de faire siens le discours médiatiquement et politiquement dominant sur le sujet. France-Soir s’est bien gardé de manifester une même irrévérence sur d’autres sujets de société comme l’immigration, l’avortement ou l’euthanasie et, à l’instar de Valeurs actuelles, ne s’est jamais aventuré non plus, tant s’en faut, sur le terrain du révisionnisme historique, de l’antisionisme ni n’a jamais embrassé des positions judéocritiques. Et pourtant le seul fait d’avoir exprimé une certaine liberté de ton et d’analyse sur la crise covidesque et tout ce qui tourne autour a suffi à lui valoir la haine torride d’un certain nombre d’officines et d’associations, toujours les mêmes, Conspiracy Watch de Rudy Reichstadt, Stop Hate Money de Tristan Mendès France, les Sleeping Giants, BTA, la LICRA de Mario Stasi, etc.
L’agrément accordé à France-Soir avait été examiné de manière anticipée en avril 2021, après que des anciens journalistes du média, ainsi que le Syndicat National des Journalistes (SNJ), très à gauche, avaient lancé une pétition condamnant la possibilité laissée à la publication de « répandre en toute impunité de fausses informations et des thèses complotistes dangereuses pour la société » (sic !) A l’époque, le site avait réussi à prouver « la présence de deux journalistes permanents et quatre pigistes », l’emploi d’au moins un journaliste professionnel dans l’équipe rédactionnelle étant requis pour obtenir le convoité sésame. Le ministère de la Culture, alors occupé par Roselyne Bachelot, avait également fait valoir que le site présentait « des informations, des analyses et des commentaires […] susceptibles d’éclairer le jugement des citoyens ». Le directeur de la publication, Xavier Azalbert, s’en était aussitôt félicité dans un éditorial, déplorant à juste titre que « donner la parole aux citoyens français qui expriment leur point de vue, dès lors qu’il est différent de la pensée unique […], vous affuble automatiquement d’une étiquette de complotiste ».
Mais les choses ont changé depuis. La tribune publiée dans Le Monde le 8 mars 2022 cosignée par les Klarsfeld, les Sopo, Stasi et autres personnalités, la plupart de la communauté, a été manifestement un tournant. Jusqu’à cette date, la commission paritaire, bien que directement rattachée au ministère de la Culture, avait résisté à la pression exercée sur elle, faisant sienne une jurisprudence libérale (dans le bon sens du terme) et manifestant son attachement à un certain pluralisme pourvu que certaines normes réglementaires de pure forme soient respectées (fréquence de parution, publication à vocation généraliste, traitement de l’actualité, etc.) Tout cela est désormais révolu. Car ce que Klarsfeld exige, il l’obtient sans délai, sans réserve, sans nuance, sans retard.
Pensez, que peut-on refuser à un « chasseur de nazis » dont l’honneur et la gloire consistent à faire embastiller en France et outre-Rhin des nonagénaires comme Papon ou des centenaires grabataires inoffensifs comme Josef Schütz, condamné le 28 juin dernier à cinq ans de prison ferme, à 101 ans, alors qu’il est dans un fauteuil roulant, pour des faits supposés datant de 80 ans ? Leur République ne saurait résister à une telle icône qui est du niveau de Simone Veil, même si ces deux personnalités juives se détestaient cordialement. Il ne peut pas y avoir en effet deux présidents simultanés de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, laquelle vénérable institution est présidée depuis quinze ans, on ne le sait pas assez, par Sa Majesté David de Rothschild. Plus haut, c’est le soleil, comme dirait Dieudonné !
QUE L’ON NE S’Y TROMPE PAS : la censure contre la presse un tant soit peu libre et non conformiste, un tantinet de droite, ne s’arrêtera plus désormais. Après RIVAROL et France-Soir, une troisième publication pourrait bien à son tour, d’ici quelques mois, se voir retirer l’agrément de la CPPAP. Il s’agit de l’hebdomadaire Valeurs Actuelles, qui, bien que d’une orientation clairement libérale-sioniste (ce n’est pas VA, non plus d’ailleurs que France-Soir, qui dénoncera le rapt et l’incarcération de Vincent Reynouard, c’est toute la différence, et elle n’est pas mince, avec RIVAROL !), est violemment attaqué par les précédents sites que nous avons cités pour ses positions en pointe contre l’immigration extra-européenne. Le harcèlement numérique des Sleeping Giants contre Valeurs actuelles (mais aussi contre RIVAROL que ces activistes veulent voir interdit partout de vente) s’est révélé d’une redoutable efficacité puisqu’il a fait perdre des recettes publicitaires considérables à l’hebdomadaire, beaucoup d’annonceurs, par crainte d’être diabolisés, se pliant lâchement à la volonté farouche de ce collectif anonyme totalitaire. De sorte que Valeurs actuelles connaît actuellement de sérieuses difficultés financières, dans un contexte encore dégradé par la forte hausse du prix du papier et la baisse très significative des ventes consécutive à la fin de la séquence électorale où la direction de la rédaction avait cru faire le bon choix en soutenant la candidature présidentielle d’Eric Zemmour qui finalement a fait pschitt avec 7 %. Si bien que le milliardaire libanais propriétaire du magazine, Iskandar Safa, qui s’intéresse d’abord à la rentabilité économique du titre, a vu rouge et a rétrogradé l’ex-directeur de la publication, le trentenaire Geoffroy Lejeune. Ne pouvant le débarquer immédiatement, comme il le souhaitait, car Lejeune est fortement soutenu par la rédaction et par le lectorat, Safa l’a nettement rétrogadé dans l’organigramme. Depuis quelques jours, Geoffroy Lejeune n’est plus directeur de la publication de Valeurs actuelles, non plus que président du groupe Valmonde. Il vient de perdre en effet son titre de numéro un au profit de Charles-Antoine Rougier, un industriel de 66 ans président des Constructions mécaniques de Normandie (CMN) détenues par Iskandar Safa dont il est un intime.
Lejeune, qui a échappé in extremis à son éviction de la direction de la rédaction fin octobre, perd donc la main sur les finances et la direction de la publication du titre, ce qui n’est pas rien. Il a certes réussi temporairement à contrecarrer son limogeage programmé, mais n’a pas pu empêcher sa rétrogradation. Selon la lettre A, la décision a été actée le 16 novembre lors du conseil stratégique et de surveillance de la holding Pidevmedias France en présence d’Iskandar Safa et des quatre autres membres : Erik Monjalous, Francis Morel, Charles Villeneuve et Paul Onillon, tous très méfiants à l’égard des hardiesses et de la personnalité de Geoffroy Lejeune, lequel est à nouveau chaperonné, avant peut-être d’être débarqué, tandis que l’un de ses proches, Tugdual Denis, directeur adjoint de la rédaction de VA, a lui été carrément éjecté du directoire de Valmonde !
Car, qu’on le veuille ou non, il y a une logique du capital : lorsqu’on souhaite imprimer à une publication une ligne relativement radicale (et pour VA la radicalité est vraiment toute relative, c’est le moins qu’on puisse dire), mieux vaut s’assurer au préalable de disposer de la totalité des actions ou des parts sociales de la société éditrice, ou à tout le moins, de pouvoir compter sur une majorité qualifiée. Sinon, on se retrouve rapidement sur un siège éjectable. Les grands patrons, qui pensent avant tout à faire de l’argent, des bénéfices, du rendement, sauf à avoir des convictions trempées, ce qui est rarissime, sont forcément gênés par des lignes politiques, idéologiques ou doctrinales trop marquées, trop audacieuses, très risquées ou aventurées. C’est pourquoi au final mieux vaut, comme à RIVAROL, ne dépendre que de ses lecteurs. L’expérience l’atteste : c’est beaucoup plus sûr et bien plus confortable pour pouvoir défendre en toute liberté le bien, le beau, le vrai.
RIVAROL, <[email protected]>
Source : Éditorial de Rivarol
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Le 4 novembre 2021, le directeur de RIVAROL a été condamné par la XVIIe chambre du tribunal correctionnel de Paris à trois mois de prison avec sursis, 4 000 euros d’amende et 11 000 euros de dommages et intérêts pour différents écrits, datant de 2018 et début 2019, dont un éditorial sur la panthéonisation de Simone Veil. La loi interdit de demander des dons pour le paiement des amendes et des dommages et intérêts, mais il est possible de nous aider autrement, de manière tout à fait légale :
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