QU’IL EST loin le temps où l’on pouvait parler à bon droit de la très catholique Irlande ! Un enseignant irlandais, Enoch Burke, vient en effet d’être emprisonné dans son pays pour avoir refusé, conformément à sa foi, à ses convictions et au bon sens, de se conformer à la demande de son école d’appeler un élève engagé dans un processus de « transition de genre » par le pronom transgenre “iel”. Ce n’est pas une plaisanterie, ni une fausse information. C’est la triste et dramatique réalité. Et, ne nous faisons aucune illusion, ces cas se multiplieront à l’avenir. Le temps est venu où le choix est entre l’apostasie et l’acceptation de la persécution, voire du martyre, pour défendre la foi et la morale.
Que s’est-il passé précisément dans cette école d’Irlande ? Eh bien voici : en mai 2022, le directeur de l’école où le jeune Enoch Burke travaillait et donnait jusque-là toute satisfaction a exigé de l’enseignant qu’il s’adressât à un élève transgenre — car hélas cette folie se développe en ce moment à vitesse grand V dans la plupart des pays occidentaux, et ce n’est probablement qu’un début — par un nouveau nom et avec le pronom d’importation et de création récente “iel”. Très courageusement, Enoch Burke a catégoriquement refusé de se soumettre à cette injonction de la direction de l’établissement et s’est à bon droit insurgé contre la folie et l’ignominie de reconnaître une imposition idéologique comme le “genre” comme une réalité. Son refus a entraîné sa suspension dans l’attente du résultat d’une réunion disciplinaire. Il n’avait donc plus le droit d’enseigner à ses élèves malgré ses diplômes et sa compétence. Comme il a refusé d’accepter cette sanction qu’il jugeait profondément injuste et imméritée, arbitraire et ubuesque, il a finalement été arrêté à l’école, sous les yeux des élèves, et emprisonné. Au moment où nous écrivons ces lignes, Enoch Burke est toujours derrière les barreaux. Son seul crime est d’avoir refusé crânement de se soumettre à la tyrannie LBTiste qui détruit, souille et profane l’enfance et la jeunesse. On ne peut qu’approuver Enoch Burke quand il déclare : « Le transgendérisme est contraire à ma croyance chrétienne. Il est contraire aux Ecritures, contraire à l’éthique de l’Eglise d’Irlande et de mon école. » On pourrait ajouter qu’il est également contraire à la biologie, à la nature, à la science et à la médecine.
NE NOUS Y TROMPONS PAS, le pire est à venir. Après la quasi-suppression de l’école à la maison, effective à la rentrée 2024, ce sont les établissements hors contrat (et même certaines écoles sous contrat conservatrices et donc désireuses de rester fidèles à une certaine morale chrétienne) qui sont dans le collimateur du ministère de l’Education nationale et des rectorats. Avec le « socle commun » des connaissances, des savoirs et des savoir-faire que doivent intégralement respecter les écoles hors contrat, avec la tyrannie laïciste, féministe et LGBTiste aujourd’hui à l’œuvre et de plus en plus coercitive et agressive, l’Etat macronien dispose de tous les outils juridiques, administratifs et idéologiques pour contraindre les directions de ces établissements à se soumettre ou à se démettre, à se renier ou à résister, quitte à subir la fermeture administrative de l’école, à apostasier ou à rester scrupuleusement fidèle au Décalogue, quoi qu’il en coûte.
Ce phénomène n’est pas seulement français, il atteint quasiment tous les pays occidentaux : il y a quelques mois, au Royaume-Uni, Maureen Martin, une chrétienne de 56 ans, a été purement et simplement licenciée pour avoir exprimé une opinion fondée sur ses convictions religieuses. L’année dernière, en 2021, un député finlandais, Madame Paivi Rasanen, a risqué la prison pour voir seulement publié un verset biblique sur son compte Twitter personnel. Cela a été considéré comme une atteinte gravissime et insupportable à la sacro-sainte laïcité par un député de la nation finlandaise ! De même, Kevin Lister, 59 ans, professeur de mathématiques dans une école de Swindon en Angleterre, a été licencié par son établissement après avoir refusé de valider le « changement de sexe » et de prénom d’un élève. On la voit, la persécution n’est pas seulement pour demain ou après-demain. Elle a déjà commencé. Avec la grâce de Dieu, il faut se préparer à être non seulement courageux mais héroïque. Car il n’est pas d’autre solution que le « non possumus » absolu et permanent si l’on veut sauver son âme et le peu qui reste de civilisation, de morale et de bon sens.
LA BARBARIE revêt également d’autres formes comme le 14 octobre à Paris l’abominable assassinat, précédé de viol et d’actes de torture, de Lola qui était une fillette leucoderme de 12 ans. Preuve de la sauvagerie grandissante de notre société déstructurée, ce sont désormais de plus en plus souvent des femmes, et non plus seulement des hommes, qui commettent des actes d’une sauvagerie inouïe. Henri de Fersan donne dans son article en page 7 une liste détaillée des crimes abominables commis tout récemment par des personnes du sexe féminin, cela dépasse l’entendement. Mais ce qui frappe d’abord dans la mise à mort de Lola, c’est que la meurtrière, qui a manifestement préparé son coup, prémédité son crime, n’avait rien à faire sur le sol national. Même malgré l’actuelle législation très laxiste, elle ne devait pas être en France. La meurtrière, la clandestine algérienne Dahbia B., était en effet sous le coup d’une OQTF, c’est-à-dire d’une obligation de quitter le territoire français. Las, ces injonctions administratives ne sont quasiment jamais appliquées. « En 2020, sur 107 500 OQTF prononcées, moins de 7 % ont été exécutées. Et le taux est encore un peu plus faible sur la première moitié de l’année 2021, d’après les chiffres du ministère de l’Intérieur cités dans un rapport du Sénat » constatait même France Info le 27 juillet 2022. Autrement dit, plus de 93 % des immigrés clandestins ayant l’obligation administrative de quitter le territoire français restent dans notre pays et peuvent y commettre les pires crimes. Il y a seulement quelques jours, dans la nuit de vendredi à samedi à Marseille, vers deux heures du matin, un Algérien a été interpellé par la brigade anticriminalité alors qu’il tentait de violer une femme en pleine rue. Or, cet Algérien était lui aussi visé par une obligation de quitter le territoire français. La BAC a ramassé une femme à moitié dénudée qui se débattait dans la rue avec son violeur qui lui criait : « laisse-toi violer ou je te tue ». L’Algérien interpellé a été contrôlé positif à la drogue et à l’alcool, excusez du peu !
Les media et la classe politique, à gauche, ont osé dénoncer la “récupération” de l’assassinat de Lola par « l’extrême droite ». Ils sont particulièrement de mauvaise foi, eux qui ont largement exhibé en 2015 la photo d’un enfant syrien décédé sur une plage pour émouvoir le peuple et l’encourager à accepter l’invasion de son territoire par une immigration extra-européenne massive. Tout événement, tout fait divers doit être analysé politiquement car la politique, c’est la vie de la cité, c’est son organisation. Or il est naturel que l’on cherche à comprendre pourquoi et comment un tel assassinat horrible a pu avoir lieu et comment faire pour qu’il ne se reproduise plus. C’est cela la fonction, la finalité et la noblesse du politique. Si on ne peut rien faire ni rien dire, pourquoi alors s’engager au service de la cité ou de la nation ?
La vérité, tragique, effrayante, c’est que les pouvoirs publics et les grands médias audiovisuels, sont en guerre contre notre peuple. Nous ne sommes même plus là dans le laxisme ou l’angélisme, ou dans le déni du réel. Nous sommes vraiment face à une guerre qui est faite à notre peuple par ceux-là mêmes qui devraient le défendre et le protéger. Pour ce pouvoir contre-nature, c’est abject d’oser poser la question de la criminelle politique d’immigration. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, qui devrait pourtant à tout le moins faire profil bas après une telle tragédie puisqu’il ne fait pas respecter les obligations de quitter le territoire national, a osé dénoncer la « récupération par l’extrême droite » du drame tandis que le garde des Sceaux, l’inénarrable Eric Dupond-Moretti, s’est exclamé avec la finesse et la modération qui le caractérisent : « Se servir du cercueil d’une gamine de 12 ans comme on se sert d’un marchepied, c’est une honte ! » Les premiers responsables de cette épouvantable tragédie sont pourtant les ministres et présidents successifs qui, depuis des décennies, imposent une immigration massive qui détruit notre pays et conduit à un ensauvagement inouï de la société.
MAIS au-delà de l’immigration massive, qui est un facteur déterminant, on ne saurait passer non plus sous silence les effets dévastateurs sur les consciences et les mentalités de la massification de l’avortement et de la pornographie qui profanent l’innocence et l’enfance. Dès lors qu’une mère peut mettre à mort légalement et froidement le fruit de ses entrailles, et que cet acte abominable est même remboursé à 100 % par la Sécurité sociale, est considéré comme une conquête fondamentale, une liberté essentielle, un droit de la femme inaliénable, il ne faut pas s’étonner de la multiplication des assassinats d’enfants. En 1984, le meurtre du petit Grégory, sur fond de vengeances familiales avec la présence de corbeaux et de lettres anonymes, avait effrayé, tétanisé la France entière pendant de longs mois. Près de quarante plus tard, les enlèvements, séquestrations, viols, tortures et assassinats d’enfants et d’adolescents sont hélas devenus monnaie courante et ne font même plus la une ces journaux télévisés et imprimés.
Enfin, comment taire le retour en force du satanisme et de la magie noire ? Tout laisse à penser que le meurtre de Lola s’assimile à un crime satanique, avec des rituels magiques, l’inscription de chiffres sur son corps supplicié, le viol et les blessures faites minutieusement au moyen d’armes blanches, le litre de sang de la fillette que la meurtrière s’est vantée d’avoir bu goulûment, l’asphyxie jusqu’à ce que mort s’en suive dans la sinistre malle, tout va dans le sens du satanisme. La magie noire est en effet très répandue en Afrique, et pas seulement en Afrique noire. Importer en masse des populations africaines n’est donc pas un acte anodin. Même si le satanisme se développe de plus en plus également en Occident et touche aussi de jeunes Européens et Occidentaux souvent privés de repères familiaux, moraux et spirituels. Le vide religieux peut en effet conduire aux pires extrémités. Comme l’écrivait déjà Dostoïevski « si Dieu n’existe pas, tout est permis » et Chesterton ajoutait, quant à lui, ce qui au fond revient au même : « Chassez le surnaturel, et il ne reste plus que ce qui n’est pas naturel ».
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Source : Éditorial de Rivarol
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