Slovaquie : le gouvernement veut interdire les patrouilles du LS-NS dans les trains
Les membres du mouvement nationaliste slovaque LS-NS (« Parti Populaire – Notre Slovaquie »), dirigé par Marian Kotleba, ont commencé à patrouiller dans les transports ferroviaires slovaques en avril dernier, après qu’un tzigane de 16 ans eut agressé une jeune femme de 21 ans pour lui voler son portefeuille dans un train. Marian Kotleba, entré au Parlement slovaque en mars dernier, avait dénoncé à l’époque les « extrémistes tsiganes » et son mouvement avait lancé dans la foulée des patrouilles anti-Roms dans les trains visant à rassurer et défendre les Slovaques et surtout les femmes, cibles privilégiées des voyous.
Le gouvernement de coalition de gauche de Robert Fico a aujourd’hui préparé un amendement à la loi sur les chemins de fer, pour interdire dans les rames « toutes sortes de protection ou de surveillance autre que celle de la police », a annoncé le porte-parole de ministère de la Justice, Peter Bubla. Et la justification en est particulièrement honteuse puisqu’il s’agit clairement de redonner une impunité à la minorité délinquante en question : « L’objectif est d’éliminer la situation injustifiée où des patrouilles paramilitaires errent dans les rames publiques », a précisé Abel Ravasz, chargé au sein du gouvernement des affaires relatives à la minorité rom !
Milan Uhrik, député du LS-NS, s’est élevé contre l’interdiction proposée de ces patrouilles, en déclarant qu’on « ne discute pas avec les ivrognes et les extrémistes tsiganes antisociaux ».