L’ancien dirigeant du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) Olivier Besancenot est revenu sur les mensonges de son parti concernant ses finances. Depuis plusieurs mois, les dirigeants du NPA faisaient croire que le parti était « fauché ». En octobre, ils avaient lancé une souscription pour recueillir un million d’euros, la somme minimale pour pouvoir se présenter aux élections européennes. Une campagne relayée largement avec la complicité des médiats du système, via des petits clips vidéos, dont une mettant en scène Olivier Besancenot braquant une fausse Liliane Bettencourt.
Un cadre du parti annonçait qu’il fallait 1,4 million rien que pour le matériel officiel des européennes ; un autre prétextait un boycott des banques : « Les banques ne veulent pas forcément prêter à ceux qui veulent leur faire les poches ». La participation du NPA semblait comprise puisque, en trois mois, à peine un tiers de la somme a été récoltée. Il y a quelques jours encore, Le Point titrait : « Le NPA n’a pas assez d’argent pour les européennes ».
Mais moins d’une semaine plus tard, Olivier Besancenot, révèle que le parti sera présent non seulement aux élections européennes mais aussi aux municipales et qu’en réalité le parti n’est en rien « fauché » :
« Non, on n’est pas fauchés. On a besoin d’argent parce qu’on est dans une société où l’on a besoin d’argent y compris pour militer. C’est pour ça qu’on fait des souscriptions chaque année. Cette année, on a décidé de faire une campagne financière qui durera jusqu’après les élections municipales. On en est probablement aux alentours de 350 000. On sera présent au moment des européennes, comme on sera présent aux municipales »
Il n’a pas précisé laquelle des banques si décriées hier avait finalement, comme elles l’ont toujours fait, sponsorisé les « révolutionnaires ».
Outre l’effondrement général des scores des candidats du NPA aux législatives de 2012, qui a conduit à la fin du financement public du parti, celui-ci subi la désertion massive des militants. Ils étaient 9 000 à sa création en 2009 et ne seraient plus aujourd’hui que 2 500.