Le gouvernement norvégien a chiffré le coût de l’accueil de plusieurs dizaines de milliers d’envahisseurs à environ un milliard d’euros de plus que prévu pour 2016. Ce seul surcoût représente 1,5 % des recettes publiques du pays. Pour faire face à cette énorme dépense, la Norvège veut puiser dans son fonds souverain. Notamment, le gouvernement veut prendre plus de 120 millions d’euros dans son fonds public de pensions.
Ils s’ajouteraient aux près de 400 millions que le gouvernement libéraliste avait déjà pris dans ce fonds pour alimenter le budget 2016. Outre les milliards déjà prévus pour favoriser l’invasion, le gouvernement veut également redéployer une partie de son budget d’aide au développement pour les pays sous-développés – 3,5 milliards d’euros – pour l’accueil des envahisseurs.
Pour favoriser la venue de plusieurs dizaines de milliers d’étrangers, le gouvernement libéraliste et d’extrême droit a également annoncé plusieurs mesures prises au détriment du contribuable, comme le report de baisses d’impôts.
« La situation à laquelle nous sommes confrontés est difficile et va exiger beaucoup de nous d’un point de vue pratique et économique »,
a simplement commenté le premier ministre Erna Solberg, sans évoquer la possibilité de renvoyer les envahisseurs chez eux et d’aider les réfugiés dans leur région d’origine, ni celle consistant à prendre les mesures nécessaires pour protéger les Norvégiens et les finances publiques, dans un pays déjà endetté à hauteur de plus de 120 milliards.
Le parti d’extrême droite libéraliste de Siv Jensen, le Parti du progrès (FrP, Fremskrittspartiet), officiellement anti-immigration, est l’une des deux principales formations participant au gouvernement, aux côtés de Droite (Høyre), parti conservateur affilié au Parti populaire européen (PPE).
Si les deux partis sont d’accord pour pénaliser deux fois les Norvégiens, ces mesures doivent désormais être approuvées au parlement, où ils sont minoritaires.
Les autorités évoquent déjà pour 2016 la venue de 33 000 « demandeurs d’asile », une masse représentant 0,7 % de la population.