Un Réunionnais inverti qui revendique les attentats de Paris
Selon les enquêteurs, l’individu qui a revendiqué dans un enregistrement audio les attaques menées à Paris par l’État islamique (ÉI, ed-dawla el-Islāmiyya) est l’Africain Fabien Clain, originaire du quartier de Moufia à Saint-Denis de La Réunion. Ce criminel de 35 ans, proche de Mohamed Merah, s’est inverti à l’islam et radicalisé au contact des colons maghrébins implantés dans les quartiers de Toulouse, notamment au Mirail.
Il fut élève également d’Olivier Corel, un Syrien qui avait créé une communauté islamiste au cœur de la France, dans le village d’Artigat (sud-ouest).
Un islamiste connu depuis près de quinze ans
Avec son frère, il avait créé une cellule en France, spécialisée dans l’acheminement vers l’Irak d’islamistes. Les deux invertis ont épousé deux inverties en burqa. Son frère avait rejoint la Syrie à sa sortie de prison avec plusieurs autres “Toulousains”. Fabien Clain, qui avait également écopé de cinq ans de prison en 2009 – mais qui était libre dès 2012 – s’était installé en Normandie comme professeur d’arabe. Après la diffusion d’un reportage de France Télévisions rappelant son appartenance aux milieux terroristes, il avait… porté plainte pour diffamation. Le procès aurait dû se tenir en septembre.
Ils étaient connus comme membres de la mouvance islamiste depuis 2001. Ils seraient impliqués dans les attentats perpétrés et manqués de Villejuif en avril dernier, qui avaient coûté la vie à Aurélie Châtelain.
Commanditaire des attentats de Villejuif ?
Contrairement à ce qui a été affirmé, les attaques de vendredi soir n’étaient pas les premières actions organisées et coordonnées de l’ÉI. Ce fut vraisemblablement le cas des attaques de janvier à Paris en janvier et à Villejuif en avril.
Un individu, qui pourrait être Fabien Clain, avait coordonné les faits et gestes de Sid Ahmed Ghlam et de ses complices, comme le confirme un message retrouvé :
« Tu vas trouver sur cette rue une sandwicherie qui est dans un angle, ça s’appelle L’Atmosphère. […] Tu regardes parmi les voitures garées là, et tu cherches une Renault Mégane. […] Tu regardes sur la roue avant droite, tu vas trouver les clés posées dessus. […] Tu ouvres, tu récupères le sac et tu vas le ranger dans ta voiture. […] Une fois que c’est fait tu vas garer ta voiture plus loin et tu la laisses, tu reviendras la récupérer demain matin. […] Tu rentres en transport à la maison. […] Mets des gants quand tu touches la voiture. […] Le paquet, c’est ce que tu as besoin pour travailler. Quand tu as récupéré le sac, envoie-moi un message. »
et un autre :
« Quand tu arrives là-bas [un garage], tu demandes à parler à Rabi. Dès que tu le vois tu lui dis : “Je viens de la part de Vega et Thomas pour récupérer la BMW 318”. »
Fabien Clain a fait… annuler une interdiction de sortie
La culpabilité du régime ne s’arrête pas là. Malgré son lourd passé criminel, malgré les suspicions pesant contre lui dans le projet de Villejuif, malgré les attentats de janvier, Fabien Clain avait fait appel à la justice de Christiane Taubira pour assouplir son contrôle judiciaire, qui lui interdisait de se rendre dans 22 départements.
Non seulement les juges rouges l’ont fait, mais ils ont encore levé l’interdiction de sortie du territoire qui avait été prise contre lui. Depuis, avec la complicité active de leur République, il a rejoint en Syrie l’ancienne cellule islamiste de Toulouse, sans Mohamed Merah, mais aux cotés de son allié Sabri Essid, de son frère, et d’autres criminels comme Thomas Barnouin.
Devant les médiats complices, si attentifs à recueillir la parole d’un « repenti », il clamait en 2013 :
« Je veux juste tranquillement refaire ma vie ».