Après avoir eu la prudence de le cacher, probablement pour faciliter l’enquête en Égypte, les services russes ont déclaré que l’explosion qui a frappé un Airbus A321 circulant entre la station balnéaire de Charm-el-Cheikh et Saint-Pétersbourg était un attentat à l’explosif.
Rivarol daté du 11 novembre l’annonçait déjà, précisant que les pays qui arment les ‘rebelles’ islamistes dits ‘modérés’ mais qui rejoignent souvent ensuite les rangs d’el-Qaïda ou de l’État islamique… avec leurs armes, étaient un peu soulagés de constater que ça n’était pas un missile sol-air provenant de leurs fournitures qui avait détruit l’avion civil de la compagnie russe Metrojet.
Cet hebdomadaire précise également qu’on peut considérer que les services de renseignement égyptiens n’existent, de fait, quasiment pas puisqu’ils seraient un nid d’espions et d’agents pour moitié rétribués par les Séoudiens et pour l’autre moitié par les Israéliens. Et, comme par ‘hasard’, François Hollande, après avoir annulé la vente à la Russie de navires de classe Mistral déjà construits, les a ‘vendus’ à crédit à… l’Égypte !
Cependant, des personnels de l’aéroport égyptien sont interrogés, les uns pour avoir manipulé un colis suspect, les autres pour avoir déserté leurs postes, ce qui n’impliquerait pas directement l’État égyptien via ses services secrets, mais seulement certains de ses ressortissants… éventuellement manipulés.
Par ailleurs, si la Russie a très largement intensifié ses frappes aériennes sur les islamistes qui agressent la Syrie (et occupent tout l’ouest de l’Irak), ça n’est pas seulement « après les attentats de Paris », mais plus généralement à cause de l’ampleur du problème et des difficultés de la Syrie à poursuivre son début de reconquête.
En effet, il semble que la contre-offensive de l’armée syrienne, après avoir bien débuté, se soit heurtée à des islamistes sur-armés qui ont détruit plusieurs hélicoptères et de nombreux chars.
Dans ce cas, il ne s’agit donc pas d’une simple réaction de vengeance russe, mais de frappes stratégiques visant tant à affaiblir durablement l’organisation adverse qu’à permettre aux Syriens de s’en libérer progressivement en subissant moins de pertes que ces dernières semaines.
N.B. : une série d’attentats, sept explosions, ont frappé Charm-el-Cheikh il y a dix ans.
Après la révolution de Jasmin et la fouille des archives, les services secrets égyptiens avaient été accusés d’avoir manipulé le groupe islamiste qui avait perpétré les attentats de juillet 2005.
Il resterait à savoir à qui obéissaient vraiment ces services secrets et à préciser que, manipulés ou pas, une poignée d’islamistes avait alors tué ou blessé près de trois cents civils, déjà !