Les roses dans le rouge… En refusant tout accord et toute réciprocité avec le Parti socialiste (PS) pour le « front républicain », Nicolas Sárközy se souvenait assez des conséquences des pertes de voix et d’élus en termes financiers.
La leçon s’annonce douloureuse pour le PS dans le Nord, où, déjà, la fédération est en déficit de près d’un million d’euros. Le dégraissage va être d’autant plus douloureux que le parti s’est engraissé durant des décennies avec l’argent des Français, pendant que ses élus menaient les pires politiques de désindustrialisation, augmentant le drame du chômage par l’invasion.
Le parti de l’oligarchie ne pouvait plus compter depuis longtemps sur les adhésions des Français, de moins en moins sur les financements occultes (moins par l’action de la justice que parce que, toutes les – nombreuses – dernières affaires de corruption dans la région (scandale Kucheida, affaires Mauroy-Cohen-Solal, Dalongeville, etc.) l’ont prouvé : les oligarques s’enrichissent au détriment des Français, mais pas au profit de leur parti comme ce pouvait être le cas avant).
Le PS devra se passer d’une partie du financement par ses élus, n’en ayant simplement plus aucun au conseil régional dans ce qui fut un bastion de la gauche. La catastrophe des élections régionales a suivi celle des élections municipales et des élections départementales, où à chaque fois le parti a été en très net recul, annonçant encore les prochains échecs aux élections sénatoriales. Le parti table sur des recettes en baise de 450 000 euros en 2015 rien que pour les adhésions, les Français trahis finissant de quitter le PS. L’effondrement du nombre d’élus conduira à la baisse des reversements, mais aussi à l’épuisement de certains détournements légaux, comme ceux des instituts de formation politique, ici l’Institut de formation des élus républicains (IFER).
« Notre parti a vécu des moments difficiles, celui-ci est l’un des pires. »
pleure Martine Filleul, qui dirige la fédération en ruine. Le retour à la réalité s’annonce difficile pour les derniers profiteurs du système : plusieurs permanents devraient être licenciés, et le siège du parti à Lille pourrait être sacrifié.
Le Nord, prélude régional à la faillite nationale ? Il y aura bien peu de Français pour regretter le succédané de la SFIO.