Les banques centrales ou la déchéance brutale de la logique. Leurs dernières idées inventives en témoignent. Actuellement, partout dans le monde, la croissance, l’économie et les marchés s’effondrent, pour faire face à cette situation, les banques centrales ont eu quatre idées ingénieuses :
– injecter des centaines de milliards dans le circuit financier,
– racheter des dettes publiques décomposées,
– racheter des dettes privées faisandées,
– baisser leurs taux d’intérêt.
Résultat : échec total !
Aujourd’hui, les taux d’intérêt sont négatifs, c’est à dire qu’ils sont destinés à inciter les épargnants à dépenser une partie de leur épargne pour relancer l’économie. Moyennant quoi, ils ne relancent rien et font juste payer les gigantesques dégâts de la crise aux épargnants ! La croissance et l’économie continuent de s’effondrer, les classes populaires et moyennes continuent de s’appauvrir. Et les banques privées prêtent moins d’argent aux entreprises et aux ménages. Seul la Bourse est à la hausse, pour les gouvernants c’est ça le plus important !
Les banques privées engloutissent tout l’argent injectée par les banques centrales
Encore, si tout ceci servait à quelque chose, mais non, l’argent déversée par les banques centrales ne parvient jamais à l’économie réelle. L’attribution de crédits au secteur privé en zone euro a perdu en dynamisme au mois de décembre, avec une hausse de 0,6% sur un an, moins énergique que celle de 1,2% enregistrée en novembre, a annoncé ce vendredi la Banque centrale européenne.
Dans le détail, les crédits aux ménages ont augmenté en décembre de 1,4% sur un an, comme lors du mois de novembre, tandis que la hausse des prêts aux entreprises a ralenti à 0,3%, contre 0,7% en novembre, a précisé la BCE dans un communiqué.
Ce ralentissement constitue une mauvaise nouvelle pour la BCE, qui tente par tous les moyens de stimuler le crédit bancaire en zone euro. La faiblesse des prêts octroyés par les banques aux entreprises et ménages de la région a longtemps été considérée comme l’un des freins à une reprise économique plus vigoureuse.
L’institution monétaire a déployé un large éventail de mesures ces derniers mois pour dynamiser l’économie européenne, comme des prêts géants très bon marché pour les banques ainsi que des taux directeurs très bas. Elle rachète par ailleurs depuis mars 2015 des montagnes de dette publique et privée.
Et tout ça pour rien car l’argent des banques centrales est de l’argent grillé d’avance.
François Palaffittes