Samedi 06 février, une date symbolique, une manifestation d’une centaine de personnes, présentée comme «anti-migrants», s’y réunissait. Ce mouvement répondant à un appel du groupe allemand Pegida, «contre l’islamisation de l’Europe», a été accordé par les médias aux ordres à l’ultra-droite néo-nazie. La manifestation ayant été interdite par leur ministre de l’Intérieur, la répression policière a été rude : 20 interpellations, soit un cinquième des manifestants, 10 placements en garde à vue… Avec un fait marquant : un général de corps d’armée à la retraite, ancien commandant de la Légion étrangère, Christian Piquemal, s’est trouvé parmi les personnes arrêtées, personnalité qui depuis s’est rétracté, ne partageant pas et ne connaissant pas Pegida.
La situation de Calais a pris une dimension apocalyptique. Plusieurs milliers de clandestins qu’ils nomment migrants en situation irrégulière ont installé un gigantesque bidonville, surnommé la Jungle, devenue une véritable zone de non droit. Des personnes en provenance du Moyen-Orient et d’Afrique, y survivent dans des conditions sanitaires épouvantables, ne respectant rien sous la férule des passeurs mafieux et des activistes d’extrême gauche se faisant appeler «no border». La violence et le chantage y règnent en maîtres. La police y est prise pour cible et de violents affrontements s’y déroulent régulièrement. Toute une région est gravement sinistrée. Les commerces dont le chiffre d’affaires s’est effondré doivent fermer, les habitants du voisinage vivent dans la terreur. Un véritable chaos se répand sur toute une partie de la région dont l’image est dévastée, ce sans avoir l’air de dérranger leur république.
Le drame n’a rien de nouveau, même s’il s’est considérablement aggravé en quatre années. Il remonte à la fin des années 1990, lié à la création de l’espace Schengen : la France a ouvert ses frontières conformément aux directives européennes et s’est engagée à protéger par tous les moyens celles de la Grande-Bretagne, transformant, Calais en cul-de-sac, véritable poubelle des migrants qui ont traversé une partie de la planète dans le but de se rendre Outre-Manche. Cette tragédie est le fruit de l’impuissance européenne à contrôler la frontière extérieure commune, d’ailleurs totalement démantelée depuis la grande ouverture de septembre 2015. La manifestation de samedi résulte en outre de la faillite de leur république dans sa mission d’autorité et de protecteur des populations. La faiblesse, comme toujours, est le plus court chemin qui conduit à la haine et la violence. La responsabilité de leur président de leur république, M. François Hollande est largement engagée. L’article 5 de la Constitution de 1958 fait du chef de l’Etat le « garant de l’intégrité du territoire ». Le président de leur république, qui ne s’est jamais rendu sur place, est responsable de l’abandon à des groupes mafieux d’une parcelle de notre territoire national. Calais fait autant partie de la France que le huitième arrondissement de Paris, faut-il le lui rappeler ?
François Palaffittes
A voir : « Tensions a Lyon 2 : une conférence annulée » (reportage France 3 de S.Khaldoun et T.Swiderski). Avec l’intervenante Solene Ferandonscon, du « Collectif étudiants étrangers, sans papiers et solidaires » … 8-o
http://france3-regions.francetvinfo.fr/rhone-alpes/rhone/lyon/tensions-sur-le-site-de-l-universite-lyon-2-926747.html