Les certitudes de Lynn de Rothschild
Tout comme la justice peut saisir l’occasion d’un tweet, pour incriminer un esprit libre, nous sommes contraints de recourir à la lecture de ceux des puissants du jour, pour apprécier la valeur réelle des personnages ou des événements politiques : un seul tweet, daté du 28 novembre, d’Évelyne de Rothschild, l’épouse de Sir Evelynn Robert de Rothschild, milliardaire octogénaire anglais de l’illustre lignée que brocardait Victor Hugo, dans son poème sur Waterloo, pourrait figurer dans l’enseignement de l’histoire moderne de nos générations futures échappées au massacre que cette secte nous prépare.
Il touche à la fois à ce Trump dont on discute et à ce Brexit déjà oublié, pour annoncer sadiquement que les deux peuples souffriront de ce choix inopiné, et que vraisemblablement sa tribu ne souhaitait guère. Le voici assorti d’une caricature que l’on peut ainsi décrire : la première ministre anglaise conduit son équipe sur l’eau vers un orage marqué d’éclairs menaçants et le commentaire de préciser qu’en 2020 les gains ou revenu moyens réels britanniques baisseront de 820 livres plus bas qu’il n’a été prévu, by 2020 average real earnings will be £830 lower previously forecast. Ce qui est la sanction annoncée visant les mauvais électeurs, et le titre, au dessus de la caricature en couleur, fait entendre qu’il s’agit de faire souffrir les damnés de la terre, ce qui ne suivent pas non plus, dans l’ancienne colonie britannique, l’ordonnance du paradis financier réservé la postérité de l’Adam rothschildien : « Aux USA, l’électeur de Trump « souffre le plus »,au Royaume-Uni, celui du Brexit « souffre le plus », s’acharne-t-elle sadiquement à écrire de façon aussi brève que violente, in the U.S. the trump voter suffers, the Brexit voter suffers,most, – c’est triste, commente-t-elle, devrait mieux faire, sad, should do better.
https://t.co/C3rIJUmYEQ; In the US, the trump voter suffers the most and in U.K. the #Brexit voter suffers most; sad; should do better
— Lynn de Rothschild (@LdeRothschild) 27 novembre 2016
La reproduction du tweet figure en bonne place dans l’article allemand cité et dont le titre est : « Rothschild veut que Trump et le Brexit s’en aillent, dégagent ». Il y est rappelé que son mari est le chef de la lignée qu’il n’est plus la peine de présenter, tout en précisant que le titre de baron lui fut accordée, comme s’en justifiait le Chancelier Metternich, par le gouvernement impérial et royal autrichien, à la suite des emprunts qu’elle consentit pour réparer les dégâts des guerres révolutionnaires,- toujours la montée de ces fortunes se fait sur le ressort des révolutionnaires rouges ou la canaille de la rue ! Il est rappelé que cette Rothschild par mariage est patronne d’une Holding, qui, pour faire bref, détient avec la maison d’édition « The Economist Group », le fameux périodique « The Economist ».
Donc, quand vous voyez ce dernier au devanture des kiosques, sachez que c’est une lettre de la maison Rothschild, de cette souche de Meyer Amschel devenu courtier, trader, dirions-nous, « après de courtes études à l’école talmudique de Furth »,comme le rappelle excellemment dans un livre à conseiller aux jeunes générations en premier, d’Henry Coston, « Les Financiers qui mènent le monde » (362pp.,1955, p.57, autoédition, à la Librairie Française, ainsi présenté par lui : « Ce livre n’est pas un ouvrage de polémique. Je n’attaque pas, j’expose. Je décris un phénomène social. J’étudie un système. J’examine des conséquences.Rien de plus. ».
Deux observations. La Rothschild qui fit campagne pour la Clinton, prévoit la misère pour ceux qui ne suivent pas le Messie de la Finance, et cette ville de Furth, ne fut pas touchée par les bombardements de terreur qui détruisirent au début de janvier 1945, Nuremberg, à cause, me disait la guide allemande, de l’antiquité de la communauté, berceau de la communauté qui enfanta l’un des plus décisifs adversaires de Napoléon (op.ci.p.61, et note).
Que de certitudes en un seul tweeter ! Que de souffrances prévues par la philanthropie rothschildienne.
Il est certain que quelle que soit la garantie que fournit l’actuelle équipe de Trump, ce mouvement qui l’a porté au pouvoir, ces bruits de bottes des fermiers que dit entendre de son ranch Clint Eastwood, marcher sur Washington, inquiète et enrage ceux qui trompent l’univers mais ne sauraient se méconnaître eux-mêmes. En ce sens l’on ne peut surestimer Trump ou notre Fillon catholique qui regrette l’hostilité de l’Église à la secte politique qui nous gouverne, mais, en revanche, l’on ne saurait sous-estimer le mouvement qui gronde, et, au jour de la Providence, rejettera ces intrigants qui se croient une élite. Le remarquer est un acte de foi nécessaire, une certitude morale à tenir !
Pierre Dortiguier