État juif : révélation sur les méthodes de torture du Shin Bet
Un journal israélien a révélé plusieurs méthodes de torture utilisées par les interrogateurs juifs du service de sécurité intérieure de l’État juif, le Shin Bet. La source principale, nommée par sa seule initiale « N », est présentée comme un ancien superviseur des interrogatoires ayant la capacité de donner l’autorisation pour employer les « techniques spéciales d’interrogatoires » ou « pressions physiques modérées », l’euphémisme utilisé pour désigner la torture, dans le pays qui se qualifie lui-même comme « seule démocratie du Moyen-Orient ».
« Les méthodes utilisées sont choisies avec précaution pour être suffisamment efficaces afin de briser le mental du suspect, sans pour autant causer de blessures ni de marques », a déclaré le tortionnaire repenti. « Ce n’est pas comme à Guantanamo », a-t-il insisté.
« N » décrit notamment une technique consistant à bander les yeux du détenu et de le gifler. La gifle doit faire mal aux parties sensibles comme le nez, les oreilles, le front et les lèvres. Le bandeau est utilisé afin que le suspect ne voie pas le coup arriver et ainsi « bouger sa tête d’une façon qui pourrait entraîner une blessure des organes vitaux ».
Une autre technique est celle dite de la « chaise murale ». Le détenu est placé, genoux à moitié pliés, le dos contre le mur, et doit rester en place. « Si le suspect tombe, les interrogateurs doivent le remettre en position, et le maintenir ainsi même si le suspect pleure, supplie ou hurle. »
Le fait d’hurler sur le suspect en l’attrapant par les vêtements est aussi utilisé par les policiers israéliens.
Le journal indique que les interrogateurs était conscients de la douleur infligée par ces « moyens spéciaux » et que certains ont même testé ces positions eux-mêmes pour savoir à quel point elles étaient inconfortables.
Pourtant l’État juif est signataire de la Convention contre la torture des Nations unies depuis 1991, et la torture y est officiellement illégale depuis 1999… Mais sa Haute cour de justice a tout de même laissé une faille permettant l’utilisation de méthodes d’interrogatoire très musclées en cas de « nécessité de défense », notion floue utilisable en cas de risque d’attentat. Mais en revanche ces critères n’ont pas cours dans les territoires occupés et les forces policières et militaires de l’État sioniste y font régulièrement l’objet d’accusations de torture.