Le 20 janvier, le chef de l’Etat devrait annoncer un troisième confinement en France en moins d’un an, à en croire le restaurateur Stéphane Manigold, généralement bien informé depuis le début de la crise. La décision serait déjà prise en haut lieu. Ce reconfinement se ferait à l’anglaise et serait donc très strict, comme celui du printemps dernier, avec notamment la fermeture des écoles. Récapitulons ce que nous avons subi en dix mois seulement : un premier confinement strict du 17 mars au 11 mai 2020, un premier couvre-feu qui eut lieu du 17 au 29 octobre, puis un deuxième confinement, quelque peu allégé, du 30 octobre au 15 décembre, puis un second couvre-feu du 15 décembre 2020 au 20 janvier 2021, et enfin très probablement un troisième confinement autour du 20 janvier, et ce, pour une durée peut-être de deux mois comme en Angleterre (février et mars). La phase de destruction des classes moyennes et entrepreneuriales s’accélère. La France, et toute l’Europe avec elle, risque de ressembler bientôt à un immense champ de ruines. Rien ne justifie des décisions aussi liberticides, aussi destructrices, aussi mortifères. Le nombre de décès quotidien dû au covid-19 reste faible, et le nombre des personnes sous respirateurs artificiels est loin d’atteindre en l’état le maximum des possibilités. On peut à cet égard s’étonner que l’on n’ait pas profité de la crise du printemps dernier pour augmenter considérablement le nombre de respirateurs et de lits dans les hôpitaux. S’agit-il d’incompétence, d’imprévoyance ou est-ce parfaitement délibéré ?
On peut également être surpris que l’on ait, semble-t-il, décidé d’un troisième confinement alors que les premiers vaccins sont arrivés et qu’on encourage la population à se faire vacciner massivement, le gouvernement français souhaitant faire piquer au moins 26 millions de personnes. On nous avait pourtant expliqué jusque-là que la seule solution pour pouvoir recouvrer ses libertés de circulation, de réunion, de culte, de travail, reprendre une vie normale, était l’arrivée du sacro-saint vaccin. Or, maintenant que le vaccin est là, sans que l’on ne sache d’ailleurs rien de son efficacité ni de son innocuité puisque nous n’avons pas le recul nécessaire, voilà qu’on repousse aux calendes grecques notre délivrance, pis, l’on veut nous emprisonner davantage, nous assigner à résidence. Comme cela est étrange ! C’est que, nous explique-t-on, le virus aurait muté. Un mutant britannique rendrait la situation incontrôlable. Vous avez aimé la première vague, puis la seconde, vous allez adorer la troisième !
On dirait un feuilleton, mais hélas c’est un film-catastrophe car les conséquences économiques, sociales, mentales, spirituelles de ces privations de liberté, de cette claustration forcée (qui curieusement touche essentiellement l’Europe et bientôt l’Amérique du Nord avec Biden, comme si c’était bel et bien l’économie occidentale qui était visée) seront cataclysmiques. Et on peut légitimement se demander si ce n’est pas le but recherché. Car sauf à croire que les dirigeants occidentaux sont bêtes à manger du foin, on ne peut arriver à croire qu’il n’y a pas une volonté de procéder à un Grand Reset, à une réinitialisation qui passe par la destruction, peut-être définitive, irréversible, au moins à vue humaine, de nos libertés. Le principe de précaution ne suffit pas en effet à expliquer une telle politique dévastatrice. Rappelons que le “prophète” Jacques Attali avait annoncé dès mars dernier, avant même le début du premier confinement, que rien ne serait plus jamais comme avant, bref qu’il fallait du passé faire table rase, comme le clame l’Internationale.
Comment dès lors séparer la tyrannie sanitaire de la tyrannie technologique et numérique qui sont concomitantes et parallèles ? Une tyrannie qui atteint de plein fouet le président des Etats-Unis en exercice, ce qui est inouï. Après la brève irruption dans le Capitole de ses partisans les plus galvanisés, Donald Trump a vu sa capacité d’expression sur les réseaux sociaux brusquement et totalement anéantie. Il a perdu d’abord temporairement (pendant douze heures), puis définitivement son compte Twitter qui disposait de plus de 88 millions d’abonnés et qui lui avait permis en grande partie de conquérir la Maison-Blanche en 2016 tant ses tweets étaient populaires et touchaient un très large public. Il a également perdu ses comptes et pages Facebook, Instagram, Snapchat. Ses vidéos ne sont plus sur YouTube. Les plateformes Spotify, Reddit, Twitch, TikTok, Pinterest, Shopify ont également suspendu, ou considérablement restreint, Donald Trump.
Les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) qui dominent le marché du numérique ont décidé de se coordonner et de frapper un grand coup. Cette purge qui concerne Trump et ses partisans, et plus généralement tous les milieux populistes, nationaux et nationalistes aux Etats-Unis, va évidemment s’étendre à l’Europe. Tous les opposants au projet néo-communiste global seront impitoyablement écrasés. Cela a déjà largement commencé en France : Dieudonné et Soral ont été chassés des principales plateformes numériques. Quant à nous, nous avons perdu définitivement nos deux comptes Twitter, puis tout récemment notre chaîne Youtube. Et rien ne dit que les choses s’arrêteront là. A preuve les plateformes alternatives, comme Parler, fréquentées par les partisans de Trump, viennent d’être atomisées par Apple, Google et Amazon. Comme le réseau social Parler n’a pas ses propres serveurs, il sous-traitait avec Amazon. Lequel géant du web a décidé de suspendre le compte de Parler. Reste le réseau Gab, mais comme le note le site Démocratie participative, Gab « sera tôt ou tard éliminé par le système car il reste un réseau centralisé ». C’est dire que l’avenir s’annonce bien sombre pour les combattants de la liberté, de la nation, de la famille et de la tradition. Il s’agit pour l’Etat profond de contrôler la pensée des masses et, par conséquent, de les empêcher d’accéder à des contenus dissidents, qui leur proposent une autre vision du monde, de l’homme et de la vie, d’autres convictions, d’autres certitudes, d’autres analyses et commentaires.
Le règne de Trump se finit de la pire façon qui soit. La révolution Black Lives Matter, LGBTiste et climatiste va pouvoir se donner libre cours. Et on peut compter sur les Démocrates pour enclencher toutes affaires cessantes une procédure de destitution, afin que Donald Trump ne puisse pas se représenter en 2024, ni briguer quelque fonction élective que ce soit. Les événements du Capitole sont le prétexte rêvé pour eux. On peut regretter que Trump, très narcissique, soit tombé dans ce piège. Comme on peut déplorer que, pendant sa présidence, il n’ait pas tenté de casser le monopole des GAFAM en faisant fonctionner la concurrence, en créant des réseaux sociaux alternatifs. Il avait alors la possibilité de le faire. On peut aussi regretter qu’il ait cru bon, pour arriver et se maintenir au pouvoir, de donner de nombreux gages au lobby juif et à l’entité sioniste. L’expérience prouve que cela finit toujours mal et que l’on en est bien mal récompensé. Netanyahou l’a lâché dès la proclamation des résultats par la télévision américaine et a condamné les événements du Capitole. 75 % des juifs ont voté pour Biden à la présidentielle. Et les organisations juives, comme l’Anti-Defamation League, exigent son départ immédiat, ou à défaut sa destitution. La fin de Trump ressemble un peu hélas à celle du général Boulanger. Comme si le destin des chefs populistes était de finir dans ce qui ressemble à une triste pantalonnade. Que l’on pense au débat calamiteux de Marine Le Pen en 2017, aux palinodies de Haider, à la trahison de Fini, aux illusions de Salvini. Nous n’avons plus de chefs — ou prétendus tels — qui soient à la hauteur des événements, mais la société actuelle est-elle à même d’en sécréter encore ?
Le plus dramatique, au-delà de Trump, c’est que toute la mouvance populiste et nationaliste subit une cruelle désillusion et se trouve aujourd’hui affaiblie, endeuillée, démotivée, démobilisée. D’où l’impérieuse nécessité de défendre les principes avant les princes, la doctrine avant les hommes. Et de se confier de toutes ses forces, de tout son cœur, de tout son esprit au Soleil de Justice qui, Lui, ne peut ni se tromper ni nous tromper, ni errer, ni manipuler, ni duper, ni fourvoyer.
Jérôme BOURBON, RIVAROL.