Ilya Ehrenbourg, le propagandiste numéro un du régime soviétique durant la Seconde Guerre mondiale, était un personnage des plus contradictoires.
[Il se définissait lui-même comme un «renégat, petit bigot, salopard aux yeux idéologiques et pensifs»].
Un récent article de l’hebdomadaire Canadian Jewish News vient jeter un nouvel éclairage sur ce caméléon « aux multiples métamorphoses ». [1]
Ehrenbourg est né en 1891 à Kiev au sein d’une famille juive athée. En 1908, il devait fuir la Russie Tsariste en raison de ses activités révolutionnaires. Même après la révolution bolchévique, il a continué de vivre à l’étranger pendant de nombreuses années (notamment à Paris, de 1908 -1917, puis 1921 – 1940), se contentant d’effectuer quelques brefs séjours en Russie. Il ne s’est établi en Union soviétique qu’en 1941.
[Paris était décidément un refuge de Juif d’Ukraine avec Vladimir Jabotinsky de 1924 à 1934 au 71 rue de la Tombe-Issoire, non loin de la rue Monticelli, et la famille de Bernard Lecache, fondateur de la LICA, arrivée une génération plus tôt. Ehrenbourg arrive à Paris en décembre 1908, quelques jours plus tard, il rencontre Lénine dans un bistro à Montparnasse. Lénine lui-même arrive à Paris en décembre 1908 et s’établit rue Marie-Rose, une petite rue du XIVe non loin de la rue de la Tombe-Issoire et de la rue Prisse d’Avennes (mais il avait déjà fait un séjour à Paris en 1902)].
Écrivain prolifique, Ehrenbourg est l’auteur d’une trentaine d’ouvrages. Le personnage principal d’un de ses romans, La vie mouvementée de Lazik Roitschwantz, est un pathétique « luftmensch », figure récurrente de la littérature juive c’est une personne dont on ne sait pas trop de quoi elle vit (Luft en allemand « air » et « mensch » « humain »).
[Ehrenbourg est également l’auteur de la Chute de Paris, il y retrace de façon romancée, mais aussi en témoin vivant à Paris à l’époque, les cinq années précédant la débâcle, 1935 -1940]
En tant que Juif et communiste engagé, Ehrenbourg était un ennemi impitoyable de l’Allemagne nationale-socialiste. Durant la Seconde Guerre mondial, c’était un ambassadeur infatigable du Comité Juif Antifasciste, comité financé et soutenu par l’Union soviétique. (Lors d’une campagne de levée de fonds aux USA en faveur de l’effort de guerre soviétique, deux figures éminentes de ce comité ont exhibé des morceaux de savon fabriqués en Allemagne, soi-disant à partir des corps des Juifs assassinés).
Ehrenbourg est surtout tristement célèbre pour la sauvagerie de sa propagande de guerre contre l’Allemagne.
Selon le Canadian Jewish News :
« Journaliste soviétique le plus en vue de la Seconde Guerre mondiale, ses écrits contre les envahisseurs allemands étaient diffusés à des millions d’exemplaires aux soldats soviétiques. Il publiait régulièrement dans la Pravda, les Izvestia, la Krasnaya Zvezda (« L’Étoile Rouge », le quotidien de l’armée soviétique) ainsi quand dans de nombreuses brochures distribuées aux troupes sur le front».
L’un de ces prospectus avait pour titre « Tuez ». Ehrenbourg exhortait les soldats soviétiques à traiter les Allemands en sous-hommes, le dernier paragraphe se terminait ainsi : [2]
« Les Allemands ne sont pas des êtres humains. À partir de maintenant, « Allemand » est un mot qui doit réveiller le serment du châtiment le plus terrible, il doit agir sur nous comme un coup de pied au derrière. Nous ne parlerons plus, nous ne nous mettrons pas en colère, nous tuerons. Une journée passée sans tuer au moins un Allemand sera une journée de perdue … Si vous n’avez plus de cartouche, servez-vous de votre baïonnette. Si vous êtes sur un secteur calme du front ou si vous êtes en attente d’un assaut, profitez-en pour en tuer un. Si vous épargnez un Allemand, il pendra votre frère ou violera votre sœur. Si vous tuez un Allemand, tuez-en un autre, il n’y a rien de plus réjouissant qu’un amas de cadavres teutoniques. Ne comptez pas les jours, ne comptez pas les kilomètres, comptez seulement les Allemands que vous aurez tués. Tuez de l’Allemand, c’est un ordre de votre grand-mère. Tuez de l’Allemand, c’est la prière instante de vos fils. Tuez de l’Allemand, c’est la sourde requête de votre patrie. Rappelez-vous bien, ne réfléchissez pas, tuez ».
De tels propos incendiaires n’ont sans doute pas peu contribué à l’orgie de massacres et de viols commis par les soldats soviétiques contre les civils allemands.
Jusqu’à sa mort en 1967, note le Canadian Jewish News, « son soutien à Staline et au régime soviétique n’a jamais varié ». Sa fidélité et ses services ont été reconnus en 1952 lorsqu’il s’est vu décerner le prix Staline. Au sujet d’Israël, il n’a jamais dévié de la ligne officielle du Parti en critiquant publiquement le sionisme.
D’où la surprise, poursuit le Canadian Jewish News, lorsqu’on a appris vingt plus tard, en 1987, que de son vivant, Ehrenbourg avait procédé aux transferts de ses archives personnelles à Jérusalem pour en faire don à la bibliothèque et au fond d’archives du Yad Vashem. C’est Ehrenbourg lui-même qui avait demandé qu’on attende vingt ans après son décès pour révéler ce transfert et c’est ainsi que le 11 décembre [1987], à l’expiration du délai, le quotidien israélien Maariv se fendait d’un article pour raconter l’histoire d’Ehrenbourg.
Les papiers d’Ehrenbourg comprennent notamment d’importants documents sur la lutte des partisans juifs durant la guerre mais aussi sur le pogrom en 1959 de Malalkhovka, un village proche de Moscou.
Ces révélations au sujet de l’une des figures les plus marquantes du régime Stalinien montrent que quoiqu’il ait bien pu dire en public, Ehrenbourg en privé n’a jamais désavoué le sionisme ni renié ses origines.
[FG: méfions-nous de certaines candidatures à la présidence de la république, Dieu nous garde de découvrir dans vingt ans de nouvelles archives au Yad Vashem]
Mark Weber
Adaptation : Francis Goumain
Source : INSTITUTE FOR HISTORICAL REVIEW The Strange Life of Ilya Ehrenbourg
Notes
- Rose Kleiner, « Archives to throw new light on Ehrenbourg, »Canadian Jewish News (Toronto), March 17, 1988, p. 9.
- Alfred de Zayas, Nemesis at Potsdam (London: Roudedge & Kegan Paul, 2nd edition, 1979), pp. 6546, 201; Erich Kern (ed.), Verheimlichte Dokumente(Munich: FZ- Verlag, 1988), pp. 260-61, 353-55.
Une anecdote ignoble que j’ai peut-être entendue sur Radio Courtoisie ,il y a plusieurs années m’est restée en mémoire : un jour qu’il était de mauvaise humeur , Staline a tué son perroquet à coups de poings au fond de sa cage parce qu’il le trouvait trop bruyant. ça rappelle Joe Star avec son petit singe .
Quelle honte pour l’humanité. Difficile de trouver plus pourri que cette ordure.
quel rapport avec l’Humanité ? on parle ici d’un communiste juif.
Un peu de recul historique:
si cela pouvait éviter à certains de prendre des Zemmour pour des Jeanne d’Arc.
Exactement , Zemmour est comme ((( André Bercoff ))) de Sud Radio , il travaille pour sa communauté et non pour TOUS les Français. Les Gaulois se sentent tellement mal aimés dans leur ancien pays qu’ils en arrivent à demander secours à un étranger.
Pourquoi, quelle est la communauté d’appartenance d’André Bercoff ?
Cordialement,
A. Roiuhet
Zemmie Zem Zem? Marion Maréchal Auque? Marion La Haine peut-être même? Elle a enfin réussi à s’infiltrer en Sion la traîtresse….allez arrêtez de rêver au candidat idéal, la démoncratie ne vous le servira jamais, elle se sert de vous.
Au sujet de son pseudo-antisionisme (et de celui de tout ses collègues judéo-bolcheviques) confirmation de l’adage de Victor Hugo: « juif qui parle, bouche qui ment ».