« Messieurs les juges, ma vie et ma liberté sont entre vos mains, mais mon honneur, c’est à la Patrie que je le confie. » Déclaration du Maréchal à la clôture de son procès.
« Viens, tu fais ton devoir, et le fils dégénère qui survit un moment à l’honneur de son père. » Le Cid, Corneille, acte II scène 3
Exceptionnel parce qu’il s’agit du 70e anniversaire de sa mort, le 23 juillet 1951 et que, le temps passant, la haine imprescriptible décrétée à Nuremberg en 1945 n’est pas parvenue à étouffer la piété filiale qui anime les cœurs français.
Exceptionnel par le nombre des participants réunissant toutes les classes d’âge et principalement des jeunes, de tous milieux sociaux, symboles de cette « flamme sacrée qui (toujours) monte (et montera) du sol natal », pour et dans l’honneur et la fidélité.
Exceptionnel par l’unité qui s’est faite sur la tombe du Maréchal et pendant ces 2 jours d’hommage entre le groupe organisateur JEUNE NATION, sous la conduite d’Yvan Benedetti, l’A.N.P.V. (Association nationale Pétain-Verdun) réunie autour de son aumônier l’abbé Philippe Guépin, fidèle au pèlerinage de l’île d’Yeu depuis 35 ans, et l’A.D.M.P. (Association de défense de la mémoire du Maréchal Pétain) historique, délégation conduite ce 24 juillet par son secrétaire général et M. Henri Massol dont le nom est associé à l’action audacieuse menée en 1973 pour forcer le destin et satisfaire aux dernières volontés du Maréchal d’être enterré au milieu de ses Poilus, à Douaumont.
Exceptionnel par le programme de ces deux journées d’hommage et leur déroulé qui permit à chacun d’honorer dignement le Maréchal dans les meilleures conditions spirituelles et matérielles.
Exceptionnel enfin par le sentiment partagé par plusieurs que cet hommage pourrait être le dernier rendu « librement » dans ce « monde d’après » que nous promettent les Attali/Macron et que cette fin de semaine (vendredi-samedi) 23 et 24 juillet 2021 pourrait être une date mémorable à plus d’un titre.
C’est à 14 h, le 23 juillet, au port de la Fromentine que se retrouvent les membres du groupe JEUNE NATION comptant d’abord cette troupe menée par Yvan Benedetti dans cette « Marche de la réhabilitation » programmée sur les 2 jours précédents. 60 kilomètres parcourus comme une préparation ou comme une ascension vers cet acte de fidélité au passé et de foi en l’avenir. Il y a dans la réhabilitation une notion certes d’honneur redonné mais aussi une part de réparation. C’est un peu l’esprit qui animait cette marche parfois pénible.
La promotion « Révolution Nationale » du camp JN 2021, partie de son lieu de camp dans la Vienne était rejointe par les autres participants à l’embarcadère. Voyage d’une demi-heure en bateau qui symbolise comme une fracture, un passage particulier pour ne pas dire initiatique, qui interdirait en quelque sorte un retour, un abandon par caprice ou changement d’humeur.
Au débarquement à Port-Joinville, installation au camping pour la plupart, à l’hôtel pour quelques-uns. Quelques heures de temps libre permettent à chacun de vaquer à ses priorités.
A 18 h, tous se retrouvent dans un bar, sur le port où une salle a été louée pour y découvrir le documentaire annoncé depuis quelques semaines sur la vie de Philippe Pétain : première production de JEUNE NATION TV. Remarquable documentaire qui émeut et enthousiasme les participants. 35 minutes de vérité (enfin ! A-t-on envie de dire !) sur le Maréchal ; quelques extraits choisis de cette vie si extraordinaire, superbement mise en forme et en valeur par la talentueuse équipe de réalisation. L’hommage est unanime. Le constat est criant : dire et montrer l’histoire suffit, pour tout esprit honnête, à rétablir la vérité et permet de défendre l’honneur du Maréchal et de la France. Et en ces temps de tyrannie, Georges Orwell nous a prévenu aussi que « dire la vérité est un acte révolutionnaire ». Ce film, qui en annonce un autre plus développé, aura un grand succès, c’est certain. Mais nul doute qu’il va aussi déranger les « héritiers » de ce système qui a condamné Philippe Pétain et qui vit de cette condamnation.
À 19 h 30, un banquet aussi savoureux que sympathique réunit tous les participants et la première partie de notre hommage s’achève dans l’amitié festive de cette belle journée estivale.
Ceci ne nous fait pas oublier le but de notre présence sur l’île. Nous sommes le 23 juillet, voilà 70 ans que le Maréchal rendait ici sa belle âme à Dieu. Sous la pleine lune, le groupe se rend au cimetière. A la lumière des torches, drapeaux flottants à ce vent marin qui balaye les nuages d’une nuit étoilée, le chant « la Cavalcade » rend « Présent ! » à nos cœurs vibrants « Philippe Pétain, Maréchal de France ! ». L’hymne nationaliste « Nous voulons rester Français » pérennise cette présence avec celle de tous les héros et les saints de notre histoire.
Le lendemain matin, après le petit-déjeuner servi par un sympathisant qui se révèle à notre contact, nous prenons la direction du cimetière où doit être célébrée la messe par monsieur l’abbé Philippe Guépin qui arrive ce matin avec son groupe. Messe traditionnelle, dite de Saint Pie V, célébrée par ce prêtre fidèle, donc en rupture avec l’église officielle conciliaire qui s’accorde si mal avec la France que nous sommes, sa religion bimillénaire, celle de ses chevaliers qui ont fait la civilisation occidentale chrétienne, celle de ses rois très chrétiens et dont le Maréchal fut le symbole au XXe siècle et qui le fit surnommer par Céline « Philippe le Dernier », saisissant raccourci sur l’homme et notre époque.
Les églises et sanctuaires étant tous fermés (pour nous), c’est au cimetière même que la messe est célébrée pour le repos de l’âme du Maréchal et de tous les morts de la Grande Guerre. La ferveur de chacun est soutenue par la liturgie. Au cours de son homélie, l’abbé fait le parallèle entre ces époques de jouissance que furent l’avant-guerre de 1940 et notre temps. Ces temps où « l’esprit de jouissance l’emporte sur l’esprit de sacrifice », nous invitant à cette première et indispensable réparation et amendement qui doit commencer dans notre vie personnelle.
Après la messe, c’est l’hommage proprement dit. Les gerbes sont déposées sur la tombe. Outre les 3 associations, J.N., A.N.P.V., A.D.M.P., participent une délégation du « Cercle Franco-Hispanique » autour de sa présidente, Hélène Grimaldi, les « Amis de Pierre Sidos » autour de son président François Ferrier et l’A.D.I.M.A.D., représenté par l’un de ses cadres Roland Rico. Parfaite mise en œuvre des conseils du Maréchal quant à la nécessaire union qui doit présider à notre redressement, au redressement de la France.
Yvan Benedetti renouvelle alors le traditionnel « serment de l’île d’Yeu » où, évoquant la vie si étonnante et si bénéfique pour la France que fut la vie de Philippe Pétain, ses dernières volontés et la haine dont il est toujours l’objet, il achève :
« Monsieur le Maréchal ! Nous le réaffirmons aujourd’hui solennellement, vous avez deux fois sauvé la France et non seulement vous l’avez sauvée mais l’avez restaurée spirituellement et moralement en lui faisant retrouver ses fortes traditions de Foi, d’amour de la famille et de la Patrie. Et cela en faisant preuve d’un héroïsme et d’une vertu exceptionnels. Tant qu’il y aura des cœurs français dans notre pays, nous vous le promettons, vous serez intégralement réhabilité ; vous recevrez le titre de « Père de la Patrie » ; vous irez à Douaumont, selon vos dernières volontés. »
Moment fort qui nous engage vers un but apparemment inaccessible mais en une époque où tout peut basculer, où tout est possible et qui nous verra victorieux parce que nous gardons l’Espérance.
Intervient ensuite Henri Massol qui relève la correspondance cette année entre le 70e anniversaire de la disparition du grand Français Philippe Pétain avec celle du bicentenaire de la mort de Napoléon. Il évoque aussi la vie du Maréchal et le prolongement de sa mémoire à travers l’existence de l’A.D.M.P. née dès le 6 octobre 1951.
Puis, l’abbé Guépin lit la déclaration du Maréchal à la clôture de son procès et qui s’achève par la phrase en exergue de ce compte-rendu. Déclaration qui nous oblige, qui oblige tout Français, tout homme d’honneur. Une prière associant au sacrifice du Christ celui du Maréchal et de tous les saints et saintes de France unit spirituellement tous les participants. La cérémonie s’achève avec le chant « Maréchal, nous voilà ! » enrichi de son dernier couplet « Maréchal, toujours là ! » qui actualise le combat pour la Révolution Nationale.
Malgré une pluie battante qui nous a épargnés pendant la messe et la cérémonie, nous nous rassemblons sous une forêt de chênes pour prendre notre repas, à quelques mètres du Fort de la Pierre Levée, cette imposante bâtisse, prison du vieux maréchal pendant près de 6 ans, où lui fut appliqué la loi brutale des « libératueurs », sans pitié ni accommodement. Ses gardiens choqués avaient écrit sur le mur d’accès : « Il a passé 6 ans où nous n’aurions pas passé 6 jours. »
La visite du Fort terminée, nous nous rendons sur les lieux précis de la mort du Maréchal, la maison « Luco », rebaptisée à la va-vite « hôpital militaire » pour accueillir un vieillard exténué de fatigues et de brimades qui y passera 3 semaines avant d’expirer. Là encore sont rappelés quelques détails de cette fin de vie et de la ferveur spontanée de milliers de Français, à l’île d’Yeu, à Paris et dans toute la France. A 100 mètres, nous pénétrons dans l’église de Port-Joinville où furent célébrées les obsèques du vieux soldat, accompagné de 7000 personnes, 5 évêques, le général Weygand et de nombreux officiers et soldats des 2 guerres. L’abbé y lit la courte homélie qu’y prononça l’évêque de Luçon, Mgr Cazeaux, se souvenant avoir, à 20 ans, servi à Verdun sous les ordres de celui qu’il enterrait ce 25 juillet 1951.
Enfin ces journées d’hommage-pèlerinage s’achèvent par la visite du musée de l’île d’Yeu, entretenu et ouvert malgré l’hostilité des édiles locaux, par Madame Nolleau qui, avec sa famille, accueillit ici la Maréchale pendant tout le temps de la détention de son époux. Outre une histoire de l’île d’Yeu, y sont exposés de nombreux objets, témoins de la fin de vie du Maréchal, son lit de mort, sa cellule reconstituée ainsi que de très nombreux souvenirs et témoignages de reconnaissance et d’admiration qu’il reçut pendant sa longue vie.
A 18 h 30, le bateau nous ramène sur le continent. Certes, nous laissons sur l’île le corps du Maréchal. Mais peut-être que, providentiellement, en notre époque de haine, cette situation incompréhensible protège aujourd’hui ses restes de profanations devenues banales quand elles ne sont pas encouragées, mais toujours impunies.
Monsieur le Maréchal, le temps passe. Les évènements vous donnent raison. La division des Français est le seul terreau de ce système qui a succédé à cet Etat Français salvateur que vous avez initié. Ce n’est pas en catimini ou comme argument électoraliste que vous serez transféré à Douaumont mais triomphalement, à travers un pays réveillé par une nécessaire Révolution Nationale. Ce sera votre gloire et notre consolation.
Montjoie Saint Denis !
JEUNE NATION
Les photos sont superbes !
Voilà un abbé authentique …
Excellent compte-rendu !