Tollé, c’est peut-être beaucoup dire, disons que la communauté juive du Brésil s’est insurgée contre l’accueil enthousiaste réservé par Jair Bolsonaro à Beatrix von Storch, la vice-présidente de l’AFD, député au Bundestag depuis le 23 octobre 2017, duchesse, et surtout, petite fille du ministre des Finances d’Hitler, Lutz Schwerin von Krosigk.
Claudio Lottenberg, vice-président du Congrès Juif Mondial et président la confédération juive du Brésil déclarant notamment que « l’AFD est un parti extrémiste et xénophobe dont les représentants minimisent les atrocités nazies et l’Holocauste. Le Brésil est un pays de diversité qui a toute une tradition d’accueil des migrants, nous voulons nous porter garant de cette pluralité qui définit notre communauté nationale ».
L’ADL (l’anti-defamation league) lui emboîtant le pas en déclarant pour sa part que « ni Bolsonaro ni aucun représentant élu ne devrait se permettre d’accueillir un membre de l’AFD. Ce parti d’extrême droite en Allemagne tolère la minimisation ou la négation de l’Holocauste et a une rhétorique xénophobe ».
On imagine parfaitement la scène, pas besoin de pousser la description, c’est juste que peut-être certains pensaient que ces choses-là – la communauté juive qui s’arroge le droit du dire qui les élus d’un pays peuvent ou non rencontrer et ce qu’il leur est permis de dire ou non – n’arrivaient qu’en France.
Mais là où ça devient d’une complication délirante, c’est qu’en réalité, Jair Bolsonaro est réputé être un grand ami de Netanyahu et qu’il soutient ouvertement Israël. Plus cocasse encore, la député de l’AFD en question, cette Beatrice von Storch, malgré ses positions entre autres violemment anti-islamiques qui lui ont valu la suspension de son compte Twitter, est une fervente partisane d’Israël qui, lorsqu’elle était député au Parlement européen, a créé le groupe des « Amis de la Judée-Samarie », en clair, les amis des territoires occupés. Et lors de ce voyage au Brésil, elle a rencontré Bia Kicis, l’ancienne procureur général au Brésil dont le grand-père était un héros de guerre juif décoré.
En fait, il semble qu’on retrouve là les tiraillements au sein de la communauté juive entre les sionistes – les Juifs dans un seul pays, Israël – et les « antisionistes », les Juifs présents partout dans le monde, de préférence aux postes clés.
Mais ces tiraillements ne doivent pas faire sourire, parce qu’on les retrouve aussi dans l’extrême droite un peu partout dans le monde, c’est ainsi qu’en France, de nombreuses personnes font confiance à Zemmour pour défendre la nation alors même que ses petits amis de la LICRA ont lancé, début août 2002, une campagne contre la racisation tout à fait dans le droit fil des déclarations de Claudio Lottenberg et de l’ADL que nous avons commencé par citer : invariablement en faveur de la diversité, feignant superbement d’ignorer que la diversité brésilienne ne se distinguerait en rien de la diversité française, signifiant au bout du compte la fin des deux pays.
S’agissant de la France, une autre question peut venir à l’esprit : comment se fait-il que Marine le Pen, qui a d’ailleurs des contacts avec Alternativ für Deutchlande, n’arrive pas à se faire accepter des Israéliens alors qu’une petite fille du ministre des Finances d’Hitler y arrive ?
Mystère, mais le plus simple est peut-être de se rappeler qu’on ne dîne pas avec le Diable, même avec une longue cuillère.
Source : The Jewish Telegraphic Agency le 30 juillet 2021 | Jewish groups slam Brazilian president’s warm welcome to granddaughter of Hitler’s finance minister – Jewish Telegraphic Agency (jta.org)
Peut être que l’une, est franchement plus intelligente que l’autre…
S’il y a bien un endroit où il n’y a aucune diversité, c’est au sein de la petite communauté:
partout dans le monde, les mêmes réactions hystériques: avec Bolsonaro, avec Trump, avec Fristot.
Il n y a pas un seul évènement politique en France ou ailleurs qu’il ne soit pas sali de ces vermines !