QUI EÛT IMAGINÉ, quand commença en France le premier confinement, le 17 mars 2020, il y a tout juste vingt mois, que nous entrerions dans une ère de folie covidiste, de tyrannie sanitaire dont nous ne sortirions plus, au moins à vue humaine ? Certes le “prophète” Jacques Attali avait annoncé dès cette époque que « le monde d’avant » était définitivement révolu, que les Français ne connaîtraient plus jamais l’univers qui leur avait été jusque-là familier, mais de là à imaginer que nous vivrions ce que nous vivons actuellement, il y avait un fossé. On n’a cessé de nous mentir, de nous manipuler. On nous avait d’abord dit que le premier confinement viendrait à bout du virus, que ce n’était qu’un mauvais moment à passer. Finalement il y eut trois confinements nationaux successifs, des couvre-feux à répétition, des attestations de sortie à remplir et à signer minutieusement, tel un collégien pas sage, des horaires et des distances stricts à ne pas dépasser sous peine d’amende et de prison, en cas de récidive. Jamais dans l’histoire des hommes, même en temps de guerre et d’occupation, nous avions connu de telles entraves permanentes à la liberté de circulation, de déplacement, de réunion, voire de culte.
Même sous l’occupation allemande, on pouvait se rendre au restaurant, au théâtre, au cinéma, au musée, se promener, au moins en journée, dans les parcs et dans les rues. Puis, on nous avait promis qu’il n’y aurait pas de pass sanitaire, puis qu’il serait limité à certaines activités non essentielles, puis qu’il serait supprimé dès que possible, ainsi que l’avait déclaré le ministre de la Santé, le sinistre Olivier Véran. Et on comprend maintenant que, dans leur monde transhumaniste et kafkaïen, ce pass sanitaire est destiné à durer car il est un moyen de contrôler les populations, de les brider et de les brimer, de les humilier et de les opprimer, et de les forcer à se faire vacciner.
ON NOUS avait promis dans un premier temps que, conformément au respect des libertés fondamentales, la vaccination ne serait pas obligatoire et, dans les faits, elle le devient chaque jour davantage. Elle l’est déjà dans toute une série de professions et d’activités, de sorte que beaucoup de nos compatriotes qui refusent de se faire piquer perdent leur travail, avec toutes les conséquences dramatiques que cela entraîne. Mais leur Système diabolique veut aller plus loin, toujours plus loin, telle une machine infernale. Dans son effrayant discours télévisé du 12 juillet, Emmanuel Macron avait déclaré non seulement que des millions de doses nous attendaient et qu’il fallait d’urgence tous se faire piquer (« nous allons vacciner le monde » avait-il déclaré, l’air halluciné et le regard glacial et glaçant) mais aussi qu’il faudrait bientôt se poser la question de la vaccination obligatoire. Nous y sommes plus que jamais. Dans son allocution du 9 novembre, le chef de l’Etat a rendu le vaccin obligatoire à partir de la mi-décembre pour les personnes de 65 ans et plus. Ces dernières ne pourront plus en effet disposer d’un pass sanitaire, fût-ce limité à 48 ou 72 heures, si elles ne reçoivent pas un schéma vaccinal complet, ce qui, pour elles, signifie trois doses. Et on nous explique qu’il y aura régulièrement des rappels, tous les six mois, peut-être tous les trois mois. Sur les chaînes d’information en continu, on nous parle déjà de 4e, 5e, de 6e voire de 7e dose. En prenant un rendez-vous par Internet sur Doctissimo pour se faire vacciner, des millions de nos compatriotes pensaient enfin avoir la paix et pouvoir vivre librement. C’était une cruelle illusion. Ils n’auront jamais la paix, ils ne vivront jamais plus librement. Les rappels se succéderont, les mesures coercitives et liberticides, plus folles les unes que les autres, se multiplieront.
Après la vaccination obligatoire pour les 65 ans et plus, on évoque le même dispositif pour les 50 ans et plus, et l’objectif est de l’étendre en quelques mois à toute la population. Quitte, comme l’a annoncé le journaliste Christophe Barbier, porte-voix de l’oligarchie, à envoyer « des brigades vaccinales » chez les derniers récalcitrants, les ultimes résistants. Il faut que tout le monde y passe, enfants compris ! Et peu importe les effets secondaires, parfois dramatiques, quelquefois mortels, et qui sont soigneusement tus par les grands media. S’il n’y avait rien à cacher, si tout était normal, si tout cela était fait véritablement pour notre bien, comment se fait-il alors que l’on censure sans ménagement les sites et vidéos sur la Toile qui mettent en garde contre les dangers de ces vaccins et qui racontent par le menu, avec force témoignages, l’explosion des thromboses, des AVC, des accidents cardiaques, des paralysies engendrés par ces injections que l’on nous dit pourtant protectrices et salvatrices sans en apporter jamais le moindre commencement de preuve et sans jamais nous dire quels sont les composants exacts et exhaustifs de ces vaccins à ARN messager.
LA TYRANNIE que nous connaissons n’est pas seulement sanitaire. Elle étend ses affreux tentacules à des domaines toujours plus nombreux. La liberté de pensée, d’expression, de réunion, de recherche, d’édition est brimée comme jamais. Et ce phénomène ne cesse de s’aggraver. Le Premier ministre Jean Castex clôturait le 14 novembre la XIe convention nationale du CRIF au Palais des Congrès à Paris. Comme toujours, à cette occasion, est annoncé devant le Grand Sanhédrin un renforcement de la lutte contre l’antisémitisme, c’est-à-dire en réalité la mise en œuvre de nouvelles brimades contre le peuple français. Le chef du gouvernement, tel un laquais devant rendre des comptes devant son patron tout-puissant, a ainsi détaillé devant le Conseil représentatif des institutions juives de France ce qu’il avait déjà fait et ce qu’il allait faire pour lui donner satisfaction. C’est un travail sans cesse recommencé, car le CRIF n’est jamais repu. Telle une bête enragée, assoiffée de sang et voulant dévorer de la chair fraîche, il lui en faut toujours plus. Il faut que des têtes tombent, que les procès et amendent pleuvent, que les portes de la prison se referment sur les délinquants de la pensée qui osent ne pas passer sous les fourches caudines du Judapo. L’actuel Premier ministre, à l’instar de tous ses prédécesseurs depuis près de quarante ans, a donc passé lui aussi son grand oral devant le Sanhédrin. Les applaudissements ont été plutôt contenus, preuve que le CRIF en eût voulu davantage. Peut mieux faire, aurait-on pu noter s’il s’agissait de la copie d’un élève. Et pourtant le Premier ministre n’a pas lésiné : ni sur le pathos en évoquant les enfants d’Izieu (ceux de Gaza n’ont évidemment aucune importance à ses yeux, ils n’existent tout simplement pas !), le musée Dreyfus, inauguré le mois dernier par le président de la République, ni sur l’apologie du judaïsme qui « participe à l’identité de la France et dont l’apport a même été essentiel » (quels cris d’orfraie n’aurait-on pas entendus s’il avait dit cela à propos du catholicisme ?), ni sur l’extrême dramatisation de la situation.
Castex, la voix émue, a récité son texte, jugeant « insupportable que l’antisémitisme soit toujours là et bien là, que ce soit sous la forme des vieilles lunes d’extrême droite, que ce soit sous couvert d’antisionisme, que ce soit derrière un discours insidieux prétendant dénoncer les puissances d’argent pour en réalité stigmatiser les juifs ». Serait-ce là un aveu ? Et la carpette Castex d’ajouter : « On voit la bête immonde se réveiller sous la forme de pancartes abjectes dans des manifestations contre la vaccination et le pass sanitaire, preuve que racisme et obscurantisme savent toujours se donner la main », une allusion évidente à l’affaire Cassandre Fristot. Et l’homme-lige du lobby judéo-sioniste d’expliquer tout ce qu’il a fait pour complaire à la si sympathique communauté : « Nous surveillons et combattons fermement la flambée des discours antisémites en ligne. Nous avons pris des mesures législatives fortes dans la loi confortant les principes de la République promulguée le 24 août dernier. La comparution immédiate pour les délits de provocation ou d’apologie de la haine. Le doublement des effectifs de la plate-forme Pharos chargée de traquer les contenus illicites sur le web et désormais opérationnelle 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. La justice doit passer sans trembler en cas de délit ou de crime antisémite. Elle vient de le faire pour l’assassin de Mireille Knoll (NDLR : alors que ce crime n’avait objectivement rien d’antisémite). Et si la loi dans certaines situations ne le permet pas complètement, il faut modifier la loi. C’est ce qui sera fait avec le projet de loi relatif à la responsabilité pénale et à la sécurité intérieure en cours d’examen au Parlement et qui sera adopté, je l’espère, dans ces toutes prochaines semaines, conformément à l’engagement du président de la République. »
EST-CE ASSEZ ? Pensez-vous ! « Il faut aller plus loin » a déclaré Castex. Faut-il rouvrir le bagne, rétablir la peine capitale pour les affreux antisémites, les déporter et les pendre en Israël ? Pas tout à fait encore, mais on y vient. Il faut d’abord que « la réponse pénale soit plus efficace et plus rapide », ce qui est le cas grâce à « une augmentation inédite mais indispensable du budget de la Justice et de ses moyens ». Plus de policiers et plus de magistrats pour traquer et châtier les délinquants de la pensée. Et puis n’oublions pas l’embrigadement des jeunes cerveaux encore malléables. « Beaucoup reposent aussi sur la prévention et l’éducation. Tout doit être fait pour déconstruire les stéréotypes antisémites (faut-il qu’ils soient diablement tenaces !) La Délégation interministérielle à la lutte contre le Racisme et l’Antisémitisme finance un millier d’actions (!) dédiées à la lutte contre l’antisémitisme. Son budget consacré aux institutions mémorielles a été sensiblement augmenté (encore plus de shoahtisme à l’école de la République !) permettant d’approfondir différents partenariats avec le Mémorial de la Shoah ou le camp des Mille par exemple et multiplier ainsi les interventions en milieu scolaire (encore plus de bourrage de crâne et de culpabilisation de nos têtes blondes et crépues !) »
En bon élève du CRIF, le Premier ministre a songé à tout : il faut « penser et assurer la transmission de cette Mémoire en anticipant la disparition des derniers témoins directs. Nous devons donc redoubler nos efforts. Il faut aller plus loin dans certains domaines. Je pense en particulier aux universités (oui, la shoah, de la maternelle à la terminale, ce n’est pas suffisant. Il faut aussi que les étudiants y passent !) et mon gouvernement annoncera de nouvelles mesures pour lutter contre l’antisémitisme en début d’année prochaine (ouf, on respire, on ne relâche pas l’effort !). Et le Premier ministre dont nous ignorions le talent comique de clamer sa « détermination sans faille à protéger nos libertés publiques fondamentales » alors qu’il n’a de cesse, lui et son gouvernement, de les assassiner les unes après les autres pour complaire à un « lobby puissant et nocif » dixit Mitterrand. Quel effrayant cynisme !
[…]Rivarol
Source : Éditorial de Rivarol n°3494 du 17/11/2021
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