Le ministre russe des Transports, Vitali Savelyev, a évoqué mardi 22 mars la saisie d’environ 80 avions russes, bloqués à l’étranger au moment du déclenchement de l’opération militaire en Ukraine, en raison des sanctions. Il a déclaré que son pays se servirait des expériences de l’Iran dans ce domaine.
Selon Interfax, Savelyev a déclaré, lors d’une réunion de la Commission de la politique économique du Conseil de Fédération de Russie (chambre haute du Parlement russe), qu’environ 80 avions des compagnies aériennes russes avaient été arrêtés à l’étranger en raison de sanctions anti-russes. Il a précisé à cet égard :
« Nous avions 1367 avions dans le pays avant les sanctions. Nous en avons perdu 78. Ils ont été confisqués dans des pays amis de la Russie, dont la Turquie, la République d’Azerbaïdjan et l’Arménie. »
« Les responsables russes recherchent une solution basée sur l’expérience de l’Iran qui est sous sanctions depuis des années ».
Depuis le début des opérations spéciales de la Russie en Ukraine, les États-Unis et leurs alliés ont imposé des sanctions à la Russie, notamment dans le secteur de l’aviation. Les États-Unis, la France, l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Slovénie, la Pologne, la République tchèque, la Bulgarie et le Royaume-Uni ont tous fermé leur espace aérien aux avions russes.
Afin de profiter de l’expérience iranienne pour neutraliser les conséquences de ces sanctions, l’Iran et la Russie prévoient actuellement des rencontres pour discuter des coopérations sur diverses questions.
Dans une interview accordée à l’agence de presse russe Tass Kazem Jalali, l’ambassadeur de la République islamique d’Iran en Russie a déclaré :
« Dans le domaine des coopérations bancaire et financière, les responsables du secteur bancaire des deux pays sont en contact permanent, et une rencontre entre les responsables des deux pays est prévue prochainement. »
Après l’entente mutuelle entre les présidents des deux pays, il y aurait l’échange de délégations à tous les niveaux. Les deux parties prévoient d’organiser des rencontres dans tous les domaines politiques, économiques et culturels.
Plus tôt, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a déclaré qu’une excellente coopération aurait lieu dans ce nouveau chapitre des relations Iran-Russie, ajoutant que les présidents de l’Iran et de la Russie l’avaient chargé, ainsi que son homologue de préparer une feuille de route de 20 ans pour la coopération.
Le président iranien, Ebrahim Raïssi, s’est récemment rendu à Moscou pour une visite de deux jours en réponse à une invitation de son homologue russe. Pendant le voyage, il a rencontré Vladimir Poutine, rencontre qui a duré plus de trois heures. Il a également assisté à une réunion avec des acteurs économiques russes et s’est adressé à la Douma.
Elena Panina, directrice de l’Institut des stratégies politiques et économiques internationales et ancienne membre du Parlement russe, estime que la visite du président iranien à Moscou renforcera la nouvelle structure géopolitique en Eurasie autour de l’axe Russie-Iran-Chine.
Eh bien, finalement bravo. J’espère que davantage de pays se retrouveront autour de cet axe anti OTAN. Certes, nous n’aimons ni la République islamique des ayatollah, ni la République communiste chinoise, mais nous détestons davantage encore ce nouvel ordre mondial clairement totalitaire.