Le ministère russe de la Défense a affirmé le 1er mars avoir déjoué une attaque de drones ukrainiens sur la Crimée alors que la veille des attaques du même type ciblant le territoire russe s’était produites : « Six drones ukrainiens ont été abattus par les systèmes de défense antiaérienne. Quatre autres drones ont été mis hors service par les moyens de guerre électronique »
Une dizaine de drones (probablement des « Mugin-5 » chinois modernisé artisanalement) ont décollé de l’aérodrome de Shkolny à Odessa, ainsi que de Krasnoglinsky à Artsyz en Dobruja (au sud d’Odessa). Parmi ceux-ci, six ont été abattus près du village d’Olenevka sur le cap Tarkhankut, huit ont été crashés par des unités de contre-mesure électronique près d’Evpatoria et de Saki, et un près de Krasnoperekopsk, selon le ministère de la Défense russe.
L’attaque a été précédée, comme c’est habituellement le cas, d’une activité accrue des avions de reconnaissance des forces aériennes combinées de l’OTAN, devenant comme une « carte de visite » de l’attaque à venir.
Un drone américain RQ-4B était repéré en l’air, mais également un E3F SDCA (Système de Détection et de Contrôle Aéroporté), les « Awacs » français. Les 4 appareils dont dispose l’Armée de l’Air et de l’Espace française, sont basés à Avord, sur la base aérienne 702 au sein de la 36e escadre de commandement et de conduite aéroportés.
Ces aéronefs sont équipés de moyens de détection actifs et passifs qui permettent de « cartographier » la situation tactique au-dessus d’un théâtre d’opération (ensemble des vecteurs aériens, bateaux et menaces sol-air). Dotés d’un large spectre de moyens de communications et de transmission des données, ils sont capables de diffuser cette situation vers les centres de commandement au sol et les aéronefs amis en l’air.
Ces avions souvent repérés au-dessus de la mer Noire ou de la Roumanie depuis le début du conflit sont utilisés pour le renseignement mais aussi pour le ciblage dans le cadre complexe du terrain d’affrontement au-dessus des territoires ukrainiens et russes.
L’implication française directe au soutien des attaques ukrainiennes sur la Crimée russe, ne pourra pas rester indéfiniment sans réponse de la Russie. C’est peut-être ce que veulent et attendent les atlantistes qui nous gouvernent.
A noter : des unités ukrainiennes ont commencé à lancer des drones depuis d’autres aérodromes, notamment Artsyzsky et Limansky, situés près de la Transnistrie. Le transfert de drones d’attaque vers ces aérodromes peut également être un indice du renforcement des forces armées ukrainiennes dans cette zone avant une éventuelle opération combinée de l’Otan et des Forces armées ukrainiennes en Transnistrie.
N.B. : On sait qu’à la fois pour tenter de saisir un stock d’armes et surtout de munitions datant de l’ère soviétique, mais aussi pour s’assurer une victoire médiatique à faible coût l’Ukraine louche sur la Transnistrie, d’où un renforcement probable des troupes ukrainiennes dans la région. On observe parallèlement une agitation malsaine en Moldavie, dont la Transnistrie a fait sécession, en vue de pousser les Moldaves à l’alliance militaire avec les Ukrainiens, ce qui prendrait la Transnistrie à revers. Pour mémoire, la Transnistrie a déjà fait l’objet il y a plusieurs années d’une tentative d’invasion par les Moldaves, orchestrée par l’OTAN, mais les habitants l’avaient repoussée en allant s’armer auprès de la base russe. (polemiquepolitique.wordpress.com)
Voir aussi :
L’activité souterraine de la France au profit des Forces armées ukrainiennes
Cela montre malgré tout qu’avec l’aire de l’OTAN qui s’accentue, l’Ukraine reste un pays même partiellement difficile à conquérir. Il est évident que les forces USA/Israel/GB/UE cherche dans cette escalade à provoquer la Russe et à la pousser à l’utilisation de fusées nucléaires ciblées. Dans un sketch mémorable Dieudonné disait: « L’Allemand, il n’a pas la patience.. ». Et le Russe?