« Le Colonel était la pureté même, un soldat de cristal, et même, il se pourrait bien, ma foi, l’âme la plus pure de ce siècle » (André Figueras in Le Charivari, avril 1963)
Le 11 mars prochain, le sacrifice d’un jeune héros supplicié par le régime de répression gaulliste jamais en reste quand il s’agit de faire couler du sang français, est commémoré, lors d’une exposition pour la Journée du Souvenir à Paris : Bastien-Thiry 60 ans après (1).
La condamnation par une cour d’exception illégale aura scellé de manière tragique le destin funeste de l’Algérie Française. Auteur de l’attentat manqué perpétré sans effusion du moindre sang contre De Gaulle au Petit-Clamart le 22 août 1962, Jean Bastien-Thiry demeurera la figure emblématique à l’allure d’archange de tous ces patriotes nombreux qui se sont dressés contre le PGTHF, le plus grand traître de l’Histoire de France, pour l’honneur de la France, de son Armée et le respect de la parole donnée.
Rappel : l’attentat manqué du 22.8.62 était quelques mois après les honteux pseudo-accords d’Evian jamais respectés par le FLN, et la tuerie de la Rue d’Isly commanditée à Ch. Fouchet en Conseil des Ministres par De Gaulle ; quelque six semaines après l’effroyable massacre des Européens à Oran… sur ordre élyséen (transmis au Général Katz « le boucher » d’Oran) de laisser faire arme au pied sans intervenir pour venir à leur secours avant la fin d’après-midi (les grilles des casernes resteront fermées à la face des Pieds-Noirs y cherchant vainement la survie).
Le lâchage fourbe de l’Algérie, cette province tant aimée, dans des conditions atroces pour les civils européens et les pires représailles contre nos frères harkis, et la commission de ce crime sournois de haute trahison seront un déchirement pour cet officier d’une droiture absolue. Opposition diamétrale et totale des rôles… et des caractères !
L’un des plus jeunes Lieutenants-Colonels de l’Armée française à 34 ans, Polytechnicien brillant, Jean Bastien-Thiry avait déjà à son palmarès la conception des fusées SS10 et SS11, les meilleurs missiles anti-chars vendus partout au monde. Il fut arrêté alors que, se sachant recherché, il eût pu à cette occasion rester en Angleterre lors du Salon aéronautique de Farnsborough. Mais pas question pour cet officier au sens de l’honneur affirmé de laisser ses camarades affronter seuls la police gaulliste, trait de caractère que nous allons retrouver à la fin de sa trajectoire glorieuse. Plus tard, quand il sera condamné à la peine capitale (2), les Américains, certains qu’elle serait commuée et qu’elle lui permettrait de retrouver vite la liberté (pourtant ils connaissaient De Gaulle !), firent un pont d’or à celui qu’ils considéraient comme « The French Von Braun ». C’était sans compter avec le réquisitoire implacable, sans appel, du Colonel contre la politique monstrueuse en Algérie française du Chef de l’Etat (et dont nous recommandons vivement la relecture qu’il prononça lors de son procès : touché au vif, le Président, qui se serait grandi en lui accordant sa grâce, préféra priver son épouse magnifique de courage, elle aussi, leurs trois filles, d’un mari et d’un père aimants, et la France d’un réel savant. Il alla à la mort en chrétien (après avoir communié), bravant cette mort dans une démarche quasi-christique et qui de l’avis de nombre d’entre nous se voulait comme rédemptrice et destinée à expier les crimes commis contre les Pieds-Noirs et les abominations des représailles contre les Harkis et leurs familles. C’est en tout cas par ce sacrifice pur et ce sang répandu pour son honneur que notre pays ne saurait mourir tant que des saints ou des hommes lumineux offriront le sacrifice de leur vie pour lui (3).
« Mais M. De Gaulle est-il bien sûr d’avoir fait fusiller cet homme ? L’instant après qu’on l’eut réveillé, le Colonel Bastien-Thiry n’était déjà plus aux mains de MM. Gerthoffer, Reboul et autres… Au-dessus d’eux. Hors de leur prise. Ils ont menotté une apparence. Percé de balles une apparence. Pauvres gens. Pauvres serviteurs d’un pauvre maître. On ne fusille pas une âme » RIVAROL, 14 mars 1963.
Hubert de Mesmay
Source : L’Action Française
Notes :
(1) Pour le programme des journées des 10 (messe), 11 (exposition) et 12 mars 2023 (cimetière de Bourg-La-Reine à 14h30) et toute documentation : Cercle Jean Bastien-Thiry. Tél. : 06-73-55-70-03. Site internet -www.bastien-thiry.com
(2) Rappel : la peine de mort pour les crimes politiques avait été abolie en 1848. Elle fut rétablie en 1960 par simple ordonnance (!) pour permettre au Félon De Gaulle d’assouvir ses pulsions meurtrières. Une remarque : on n’a jamais entendu, ni avant le 11 mars ni après…les abolitionnistes tels que Robert Badinter et autres s’insurger contre cet assassinat.
(3) Un projet d’évasion par un hélicoptère maquillé aux couleurs de la Gendarmerie française et prêt à décoller par les soins du célèbre Commissaire Dides et de Jean-Marie Le Pen fut rejeté par l’intéressé (« pourtant il eût réussi car c’était une première » dixit Jean-Marie Le Pen, Grasse, août 2021), Jean Bastien-Thiry craignant vraisemblablement les représailles gaulliennes contre ses co-condamnés à mort qui, eux, furent graciés. Son principal bourreau aura le cynisme d’avancer que comme notre « camp avait besoin d’un martyr, il méritait bien d’être celui-ci » sic !
Pour moi Brasilliach et Bastien Thiry font partie de mon panthéon et de mon engagement dans la belle droite.
J’ai eu la chance, petit, d’écouter son procès enregistré sur vinyle.
Je suis toujours sidéré lorsque j’entends des droitards se revendiquer du colonel De Gaulle comme étant le successeur de Clovis, de Jeanne d’Arc. Les mêmes qui mettent le juif-berbère dans la lignée.
Pour être tout à fait honnête, l’épopée de Saïd Mohammedi ne me laisse pas complètement indifférent.
Président de l’association regroupant nombre d’anciens de l’OAS encore vivants, je tiens a remercier pour cet hommage, l’auteur et le site « Jeune Nation » qui l’a publié.
Je rappelle que les internés pour participation armée ou sympathie agissante en rapport avec L’OAS ont été plus de 3000, dans la génération qui avait entre 20 et 40 ans dans les années 1960.
Lesquels ont payé, pour certains de leur vie, et pour nombre des autres, de longues années d’emprisonnement.
Trois mille… c’est peu, me direz-vous.
Certes, mais, alors que ce ne sont plus des territoires d’outre-mer qui sont menacés de remplacement de population par les mêmes musulmans, mais carrément la France métropolitaine qui est sur le point d’être submergée, et avec la même complicité du pouvoir, où sont les héros de la génération qui lit ses lignes ?
Le seul hommage à rendre à ceux qui ont tout donné pour une cause et jusqu’à leur vie… N’est-il pas de s’inscrire dans leur sillage ?
La question que je me pose en permanence: comment peut-on encore être gaulliste ???
Cela dénote, à mon avis, une méconnaissance totale de l’histoire récente, disons depuis 1940…
Cher Monsieur Garreau…
Depuis 1940 ? Allons donc… Ce serait oublier que, dès le 2 mars 1916, à Douaumont, un pleutre, commandant la 10ème Compagnie du 3ème Bataillon du 33ème Régiment d’Infanterie se rendait en tremblant aux Allemands, « Hagard et chancelant », comme en a témoigné pour l’Histoire celui qui a a reçu cette honteuse reddition, le Lieutenant Casimir Albrecht.
Ce dont devait témoigner l’un des hommes sous les ordres de ce lâche, le soldat Samson Delpech : « Sous les ordres de notre capitaine DE GAULLE, nous avons été obligés de nous rendre »…
Les autres officiers prisonniers, la plupart après une lutte acharnée, ont d’ailleurs témoigné que les Allemands ont toujours traité le prisonnier DE GAULLE avec un mépris ostentatoire, compte tenu de la lâcheté dont il avait fait preuve, jugée insultante pour la caste des officiers, quelle qu’en ait été la nationalité.
C’est un peu dommage de savoir mettre au point un missile et de ne pas savoir réussir un attentat. Franchement, j’ai du mal à comprendre pourquoi il est revenu en France. Son retour cela ne changeait rien pour les autres. Paix à son âme.
Et puis d’autre part, il me semble que le vrai problème ce n’est pas les accords d’Evian, mais leur non application. Il me semble aussi que le problème pour les pieds noirs ce n’était pas que de Gaulle, mais leur lâchage par les métropolitains, ils en avaient assez que leurs fils meurent à la guerre. Sinon comment expliquer sa réélection en 1965 ?
De GAULLE, il n’a pas fait que du mauvais, la bombe A, la bombe H, le programme électronucléaire, le départ des américains, sans lui, cela ne se serait vraisemblablement pas produit.
Le problème c’est que dans notre mouvance, on reste un peu trop attaché aux grands principes et pas à la réalité. Il ne faut pas oublier que la colonisation, elle a été faite par des gouvernements de gauche, pour trouver des débouchés à l’industrie. Ces colonies, elles coûtaient fort cher aux gens du peuple. Franchement c’est toujours une erreur que de se croire chez soi à l’étranger. Je ne vois pas bien comment on peut à la fois être contre l’immigration que l’on subit actuellement et partisan que l’Algérie soit restée française. Je suis d’accord que cela aurait pu mieux se passer et qu’on aurait pu indemniser les pieds noirs et ne pas abandonner les harkis. De GAULLE, il a préféré traiter avec le FLN plutôt qu’avec les willayas, c’est ce que démontre l’assassinat de SI SALAH.